Plusieurs incidents ont opposé hier dimanche, les populations du quartier Niarélà aux éléments de la police, de la Gendarmerie et de la Brigade d’Assainissement de Bamako (BABA) sur la Rue Titi Niaré. Il ressort du constat que les agents en question procèdent tout simplement à de l’incitation à la revolte avec la complicité de la mairie du District. Le fait est avéré.
L’on ne sait sur quelle base juridique la mairie a décidé d’enléver les engins à deux roues garés le long de certains axes secondaires de la capitale. En clair, rien ne justifie le comportement qui a tout l’air d’un vol et d’un brigandage en règle. Les engins sont enlévés puis conduits à la mairie au motif d’une «occupation anarchique du domaine public». Et le «contravenant» est appelé à payer 18.000 F CFA pour retirer son engin. Il s’agit, en clair, d’un racket en règle. Le stationnement n’étant pas interdit sur ces axes sécondaires. Et au demeurant, une infraction de police ne depasse guère 3.000 CFA. Il s’agit donc d’un vol légalisé !
Pis ! Les agents (Gendarmes, policiers, Gardes et éléments BABA) chargés de l’application de ce… racket sont d’une arrogance affligeante. Ils tiennent délibérement des propos méprisants et provocateurs à l’endroit des usagers. Nous avions entendu un d’entre eux inviter les populations au soulèvement. Peut-être, était-il lui aussi excedé par la mesure ? Il n’est certainement pas le seul.
En tout état de cause, l’on se souvient qu’en janvier et mars 1991, que les premiers incidents à l’origine de la révolte populaire ont commencé par des séries de provocations organisées. On connait la suite.
Nous y reviendrons
B.S. Diarra
Encadré
Les populations décident de saisir les députés de la commune, le Procureur, le maire et les familles fondatrices de Bamako…
C’est tout simplement écœurant pour ces populations qui, bien avant, l’opération de «fluidité de la circulation» ont entrepris des actions en vue de faciliter la circulation. Elles ont adressé une pétition aux autorités compétentes sans succès. Et les voilà aujourd’hui devenir la cible des mêmes autorités.
Au regard des exactions, abus et arnaques désormais en cours, elles ont décidé de rencontrer aujourd’hui même les autorités compétentes dont les députés et le maire de la Commune II, le procureur de la République, les familles fondatrices de Bamako.
En attendant, voici la pétition qu’elles ont auparavant adressée aux autorités, pétition restée sans suite. Les inquiètudes par elles soulevées restent touours d’actualité. En clair, elles restent toujours exposées aux dangers qu’elles ont évoqués sans obtenir la moindre réaction des pouvoirs publics. A cela s’ajoutent désormais des cas d’abus et d’exactions.
Pétition N° 001
Nous, populations riveraines de la Rue Titi Niaré et de l’intersection 2013, venons par la présente pétition, demander une intervention urgente des autorités compétentes, au regard du nombre élevé et grave des accidents de la circulation sur l’axe cité plus haut. L’absence de feux tricolores, de ralentisseurs et de signalisations adéquates sont en effet à l’origine de nombreuses collisions avec malheureusement, mort d’homme dans de nombreux cas et des blessés graves.
On dénombre en moyenne 3 accidents par jour avec un pic les Lundi et Vendredi.
A la lumière de ce constat, qui au demeurant, affecte physiquement et moralement les populations, nous riverains du site indiqué, invitons les autorités nationales, régionales et communale
s à prendre toutes les mesures idoines en vue de la sécurisation de l’axe en question.
Fait à Bamako, le 22 Octobre 2012
NB : Voir liste des signataires en annexe
AMPLIATION
-Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation 1
-Ministère de la Sécurité Intérieure 1
-Procureur Général près la Cours d’Appel de Bamako1
Président du Tribunal de la CII 1
Directeur National des Routes 1
Directeur Général de l’ANASER 1
Directeur National de la Protection Civile 1
Commissaire du 3ème Arrondissement 1
Maire du District de Bamako 1
Maire de la Commune II 1
Etat Civil de Bozola et de Bagadadji 1
Familles Fondatrices de Bamako 1
Presse écrite, Parlée et Audiovisuelle 3
Bonne chose pour la fluidité de la circulation , mais pourquoi 18000f et non 3000f?
Comments are closed.