Une aide-ménagère a réussi à dérober la coquette somme de 20 600 000FCFA (vingt millions six cent mille francs) de sa patronne à Sotuba ACI. Elle se fait dribbler à son tour par son amant, un taximan qui, selon elle, lui a filé l’idée. Le couple avait planifié un projet ensemble, c’est-à-dire aller vivre à Paris.
Le 5 juillet 2020, l’accusée, âgée de 19 ans, aide-ménagère de son état au service d’une femme d’affaires évoluant dans le transfert de fonds (fax), a réussi à voler sous le matelas de sa patronne 20 600 000FCFA avant de disparaître avec son copain, un taximan qui lui aurait demandé de le faire pour qu’ils puissent réaliser leur rêve, partir vivre à Paris.
L’aide-ménagère s’occupait de l’entretien de la chambre à coucher de la bonne dame domiciliée à Sotuba ACI. À son tour, elle se fait dribbler par son taximan qui demeure toujours introuvable et injoignable.
Accusée à la barre : «Je reconnais les faits. J’étais aide-ménagère. Je m’occupais de l’entretien de sa chambre à coucher. Le jour des faits, j’ai vu des liasses de billets de banque sous le matelas. Je suis sortie pour expliquer à mon copain, qui à son tour m’a poussé de tout prendre et qu’on ira vivre en France… J’ai pris une tasse pour mettre toutes les liasses en les faisant croire que je vais au moulin. Une fois avec lui, il a loué une chambre d’hôtel au Zerni où nous avions passés un bon moment. Quand je dormais, il est sorti et ne m’a laissé que des subsides. Je suis très désolée. Je vais travailler pour rembourser », regrette-t-elle.
Le ministère public dans son réquisitoire dira que l’accusée a été aussi victime. «Elle n’a même pas compté l’argent. Regardez-la, elle fait pitié. Elle s’est même engagée de travailler pour la rembourser. Je sollicite qu’il vous plaise l’accorder de très larges circonstances atténuantes», a requis le parquet.
L’avocat de la partie civile n’est pas d’accord. Il réplique que l’accusée a profité de la générosité de sa patronne pour subtiliser son argent ensuite s’éclipser dans la nature. «Nous prions tous pour qu’elle puisse trouver un mari riche qui pourra nous rembourser», a-t-il dit.
Le Conseil de l’accusé, dans un dilemme, plaide : «Ma cliente est victime, son amant a abusé d’elle. Il a loué une chambre d’hôtel, en plein sommeil, il a pris la fuite vers une direction inconnue avec tout l’argent. Nous plaidons coupables et demandons votre magnanimité».
Décision de la Cour : 3 ans d’emprisonnement. Arrêts civils: Remboursement de la somme de 20.600.000FCFA.
Moussa Sékou Diaby
Ce n’est pas ce qu’on appelle vol qualifié. Le vol qualifié est un vol fait avec violence sur la victime.
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