Maçon habitant à Senou Plateau, Soumaïla Dembélé a été condamné, par la Cour d’assises lors de la session de ce jeudi 17 juillet 2014, à une peine de 5 ans de réclusion. Il était inculpé pour vol qualifié, coups et blessures volontaires et détention illégale d’arme à feu.
La reconnaissance des faits dont on est accusé et la demande de la clémence de la Cour sont souvent loin de suffire quand on comparait pour de si lourds chefs d’accusation. Même quand on bénéficie des circonstances atténuantes.
Le sieur Soumaïla Dembélé a écopé d’une peine de 5 ans de réclusion pour coups et blessures volontaires, vol qualifié et détention illégale d’arme à feu.
Nous sommes en janvier 2012 aux environs de 23 heures. Cette nuit, la dénommée Assétou Kamaté quitta son domicile pour aller chercher des médicaments à la pharmacie.
A son retour, elle fut interceptée par Soumaïla Dembélé et fut contrainte par ce dernier de donner son portefeuille. Après de vives altercations, la dame finit par crier au secours. Suite à ces cris, des jeunes commerçants commencèrent à affluer et c’est là que l’accusé, détenant une arme à feu artisanale tira en direction de Assétou Kamaté.
« J’ai tiré pour dissuader les gens et pouvoir m’enfuir », a martelé l’accusé à la barre. En tout cas, la balle a atteint la dame au niveau du bas de l’épaule. Elle s’écroula et l’accusé prit son porte monnaie qui contenait une somme de 3 000 FCFA ainsi que son téléphone.
Les investigations menées ont conduit à l’arrestation d’un certain Fassiné Coulibaly, à qui l’accusé aurait vendu le téléphone de la dame. Fassiné ne tarda pas à conduire les enquêteurs chez Soumaïla Dembélé. Il désigna d’abord Fassiné (qui a nié systématiquement les faits) comme son complice avant d’avouer être le seul responsable. Il avoué également avoir acheté l’arme sans être titulaire de permis de port et d’avoir pris le téléphone et le porte-monnaie de la dame. « J’ai acheté l’arme pour faire du gardiennage », a soutenu l’accusé.
Devant la Cour, Soumaïla a reconnu tous les faits et demanda la clémence de la Cour. Il a dit : « je demande pardon et je demande la clémence de la Cour. Je jure que désormais, même si je vois quelqu’un en possession d’une arme, je vais avertir la police ».
Aboubacar DICKO, stagiaire