C’est ce qu’a décidé la Cour d’assises de Bamako en son audience du lundi, 11 octobre dernier présidée par le Premier président de la Cour du même nom, Abdoulaye Issoufi Touré.
Les évènements remontent à 2003 où dans la nuit du 19 au 20 juin, la porte de l’atelier de couture de Karim Bamba fut défoncée par des inconnus qui y ont emportés plusieurs effets d’habillements.
Par ses recherches personnelles, Karim Bamba parvint à retrouver un des tissus volés chez le tailleur Soma Mounkoro à lui signalé par celui-ci dans le cadre d’une offre d’assistance en guise de solidarité.
Les investigations diligentées par les éléments du Commissariat de police de Koutiala à partir de la chaîne de possession de cette pièce provenant du butin, devaient conduire à l’interpellation des nommés Daouda Ouédrago et Seydou Traoré comme étant des commerçants burkinabé afin de les convaincre pour l’écoulement d’une partie des tissus volés.
Après avoir reconnu les faits à l’enquête préliminaire, Daouda Ouédrago et Seydou Traoré tenteront, par la suite, de disculper Seydou Traoré à l’information. Daouda Ouédrago, pour des raisons encore inexpliquées, se montre décider à assumer seul la responsabilité de leur forfait commun. Un stratagème qui ne saurait prospérer puisque en droit on dit que « la responsabilité pénale est personnelle ».
Cependant, il ressort des déclarations de Karim Sanogo, aussi, précédemment inculpé, que Daouda Ouédrago et Seydou Traoré qu’il avait auparavant rencontrés à Koury, lui auraient proposé, ensemble et ce, devant la concession paternelle, d’écouler le restant des tissus qu’ils auraient amenés du Burkina Faso. Une déclaration qui comporte la version des faits tenus à l’enquête préliminaire par les inculpés, et qui en conforte le non lieu à suivre contre Karim Sanogo et Mamadou Ouattara décidé par le magistrat instructeur.
Ainsi pour répondre de leur accusation de vol qualifié, Daouda Ouédrago et Seydou ont comparu hier lundi à la Cour d’assises de Bamako. C’était au cours d’une audience présidée par Abdoulaye Issoufi Touré, le ministère public étant représenté par Mamoudou Kassoungué, substitut du procureur du Tribunal de première instance de Kati.
Après s’être confondus en excuses, Daouda Ouédrago et Seydou Traoré ont été retenu dans les liens de la culpabilité.
Ils ont écopé d’une condamnation à la perpétuité. Ils ont trois jours pour se pourvoir en cassation au cas où ils ne seraient pas d’accord avec la sentence.
Abdoul Karim Maïga