Vol de portable à l’hôpital : Le secret des Bwa pour démasquer les chapardeurs

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    Le téléphone cellulaire n’est plus un luxe, mais une nécessité. Aujourd’hui, on peut se le procurer à n’importe quel prix. Cette accessibilité entraîne le vol de ces appareils. Il suffit d’oublier un temps soit peu son téléphone portable pour se le voir piquer. Après vol, ceux qui ont de la chance peuvent récupérer leurs puces.

    Aujourd’hui, aucun lieu n’est épargné par ces voleurs. Ils fréquentent, les marchés, les lieux de manifestation, les hôpitaux, etc. Notre cas du jour s’est passé dans un grand hôpital de la capitale.

    A. C, homme d’affaires de son état venait d’arriver au dit hôpital à la suite d’une crise de palu. Après des soins intenses, il revint sur terre. Son épouse lui remit alors son cellulaire qu’il plaça aussitôt sous l’oreiller. Sur ce, il se leva pour aller aux toilettes. A son retour, il constata la disparition de son portable. Il demanda aux manœuvres qui était sur place qui lui dirent n’avoir rein vu.

    Mécontent, A.C alla se plaindre à la direction de l’hôpital qui ne lui donna pas de réponse satisfaisante. Il sortit de l’hôpital et alla se plaindre au commissariat le plus proche. Il revint donc avec une convocation qu’il remit à la direction. L’affaire devient donc sérieuse. La direction le renvoi au chef du pavillon. Ce dernier fait venir les cinq manœuvres chargés des lieux. Ils sont tous formels qu’ils n’ont pas volé l’appareil. Le chef demanda à A. C. d’emmener la facture d’achat du téléphone. Ce qu’il fit. Ledit cellulaire était acheté à 150 000 Fcfa. Le chef de pavillon paya. Mais, il revient aux manœuvres de rembourser. L’argent leur sera directement amputé sur leurs salaires.

    Offensé par ce vol qui risque de salir sa carrière à l’hôpital, un des manœuvres, un «Bwa» jura de tirer cette affaire au clair. Pour qui connaît le milieu, un vrai «Bwa» préfère la mort à la honte. C’est dans cette perspective que le manoeuvre prit alors trois jours de permission pour se rendre au village pour consulter les fétiches afin de laver l’affront qu’il venait de subir. Revenu du village, le manœuvre voleur de l’appareil s’approcha de lui pour s’assurer s’il s’était réellement rendu au village pour cette affaire. Le «Bwa» répondit par l’affirmative. Prit de peur de mourir, le voleur s’approcha encore une fois de lui et lui posa les mêmes questions. C’est à ce moment qu’il décida d’avouer à son collègue son forfait. Le manœuvre déterminé à laver son honneur, posa comme seule condition pour le laisser en vie, de faire le tour de l’hôpital pour dire à tous que c’est lui le voleur du cellulaire de A. C. et il remboursera également en intégrité les 150 000 Fcfa.

    Toute honte bue, le voleur avoua ne pas le faire. Il fit appel à sa vieille mère qui vint se mettre à genou pour supplier le «Bwa» survolté. Pris de pitié par l’âge de la pauvre dame, il revint à de meilleurs sentiments et décida de pardonner à son collègue.

    Maïmouna Danioko

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