Vive tension dans le Mandé : Le Ministre Kafougouna Koné appelé à la rescousse

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    Décidément, rien ne va plus entre le Maire de la Commune rurale de Mandé, Mamourou Keïta et  l’ensemble des Chefs des villages du secteur de Ouézzindougou (Samaya, Samanko, Mamaribougou, Katibougou, Kabalabougou, Kanadjiguila, N’Tékédo, N’Tanfara, Torocorobougou Digato et Ouézzindougou). Dans le bras de fer qui les oppose au Maire Mamourou Kéïta,  ils viennent d’adresser une correspondance au Ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales, le Général Kafougouna Koné, afin qu’il prenne le dossier en main.

    En effet, dans un mémorandum datant du jeudi 11 août 2011, ils fustigent la mauvaise gestion du marché de Ouézzindougou par l’actuel Maire Mamourou Keïta et le manque de respect aux notabilités villageoises. Selon la correspondance, l’ensemble des Chefs des villages interpellent les plus hautes autorités à prendre le dossier en main avant qu’il ne soit trop tard.

    A noter que ces chefs du village se sont retrouvés dans la matinée du samedi, 20 août 2011 à Ouézzindougou pour se préparer à un soulèvement populaire contre le Maire, si les autorités du pays ne réagissaient pas. En un mot, Mamourou Keïta est devenu persona non grata aux yeux des Chefs des villages. Les habitants  nous révèlent également  que ce sont la spéculation foncière et la mauvaise gestion des biens de la Commune qui sont à la base de cette tension qui s’est installée depuis quelques mois entre les autorités communales et les Chefs de villages.

    Ces derniers accusent également le Maire d’avoir procédé à la vente de plus de 400 parcelles sans l’implication des habitants. «Là où le bât blesse, c’est qu’en un laps de temps passé à la tête de la Mairie, des élus ont construit des maisons à étage. Où ont-ils trouvé de l’argent», se demandent les chefs des villages que nous avons contactés sur place.

    La balle est donc dans le camp des autorités. A elles de se mettre très vite à l’œuvre pour résoudre ce bras de fer de Ouézzindougou et apaiser les cœurs et les esprits des uns et des autres. Le cas échéant, il faut bien craindre que les semaines à venir ne soient très chaudes dans cette Commune rurale.

     

     

    Destin GNIMADI


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