Ville de Koutiala : La police mate une marche du MP22

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 Les cellules du regroupement pro-putsch “MP22” de la ville de Koutiala, capitale de l’or blanc,  n’oublieront pas de sitôt la journée du jeudi 13 juin 2013. Leurs  militants ont été copieusement matés par les forces de l’ordre de la localité.

 

On se rappelle que le samedi 8 juin dernier, des militants du front pro-putsch regroupant, entre autres, la COPAM et le MP22 avaient été arrêtés à Bamako pour avoir bravé l’état d’urgence en organisant une marche destinée à réclamer la libération de Kidal. Suite à ces arrestations, les comités  du MP22 de Koutiala, sur les ondes de la radio Kayirade la ville, avaient menacé d’organiser une marche le jeudi 13 juin si leurs compagnons de lutte bamakois n’étaient pas libérés. Les autorités prirent la menace au sérieux; elles rappellèrent aux responsables koutialais du MP22 que suite à l’état d’urgence en vigueur depuis le 17 janvier 2013, les marches et autres regroupements publics étaient strictement interdits. Et que c’était cette même interdiction qui avait conduit à l’arrestation de ceux avaient tenté une marche à Bamako. Malgré cette mise en garde, le MP22 de Koutiala maintint son mot d’ordre de marche et appela ses militants à battre le pavé jeudi 13 juin 2013.

 

 

Soucieuses de faire respecter la réglementation en vigueur, les autorités administratives de la ville déployèrent un impressionnant dispositif de sécurité le jour de la marche. Au moment où les marcheurs se rassemblaient au Terrain des Martyrs de Koutiala, leur lieu de départ, les forces de l’ordre, sans sommation, donnent la charge. Une charge musclée, agrémentée de coups de matraque et de bottes à tuer en tout rebelle l’envie de fouler aux pieds les lois. Suite à cette descente, 3 personnes sont arrêtées dont  Sidiki Diabaté, point focal du MP22 à Koutiala, et  Moussa Sangaré, 1er adjoint au maire de la commune rurale de Koromo, cercle de Koutiala. Les deux individus, qui passent pour les  principaux leaders de la manifestation, sont immédiatement conduits devant le procureur de la République près le tribunal de première instance de Koutiala. Après leur audition, le procureur les renvoie en jugement devant le tribunal correctionnel pour troubles à l’ordre public. Néanmoins, il les laissent rentrer chez eux et fixe la date du procès au 9 juillet 2013.

 

Selon nos informations, le nommé Oumar Kéita dit Barou, membre éminent du MP22, est recherché pour agression d’un militant de l’ADEMA; il reste introuvable.Cette disparition étonne de la part de quelqu’un qui ne cessait de tenir des propos téméraires. Il faut dire que dans le cadre de ce dossier d’agression, deux dames proches du MP22 soint déférées en prison.

 

S’il y a une chose sur laquelle le gouvernement veille, c’est bien l’état d’urgence.Même les cortèges de mariage n’échappent pas à la contrainte. Selon un responsable du ministère de la sécurité, l’interdiction des rassemblements publics vise à protéger les citoyens contre une attaque armée des groupes jihadistes, loesquels, militairement défaits, se sont éparpillés un peu partout sur le territoire national.

 

Abdoulaye Guindo

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1 commentaire

  1. Tu, moriya, dire que c’est l’état d’urgence qui motive qu’on ne soucie pas de son pays, affirmer que les cortèges de mariage et autres sont interdits. Venez voir à Bamako, les hommes en tenue sont les premiers à braver l’état d’urgence lors des mariages et autres cérémonies. Laisser les gens dire ce qu’ils pensent par rapport à la gestion du pays. Finalement, l’état d’urgence ne sera qu’une stratégie savamment orchestrée pour faire passer les actes les plus ignobles que notre pays n’ait jamais connu.

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