Village de Sirakoro Doufing : L’imam Gaoussou Cissé vend une grande partie du cimetière

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    “La toison blanche sied mieux au mouton qu’à la chèvre”, dit le proverbe bambara. Cette assertion pourrait bien illustrer l’histoire de cet imam indélicat passé maître dans la spéculation foncière. Les maires sont connus pour leurs spéculations foncières mais les imans sont plutôt connus pour la pieuse direction des prières, des enterrements et des baptêmes.

    GaoussouCissé est l’imam de la mosquée de SirakoroDoufing, localité située sur la route de Kati, derrière Samé.Gaoussou a commencé à vendre les parcelles du village à l’insu du maire local. La population a vu soudain pousser des maisons sur les parcelles sensées n’appartenir à personne. Le maire et les habitants mènent alors une enquête et apprennent que l’imam est responsable de ces ventes clandestines. Il est interpellé par le maire qui lui fait savoir que le village n’est pas encore viabilisé  et qu’il n’avait pas le droit de s’arroger et de vendre les parcelles incriminées. Lesquelles risquent de pénaliser un éventuel plan de lotissement et de viabilisation.  Le maire lui interdit donc de vendre quelque parcelle que ce soit.

    Croyant que leur imam allait arrêter ses simagrées et renoncer aux ventes illicitesde parcelles pour se consacrer enfin à Dieu, les habitants de SirakoroDoufing seront surpris, lors d’un enterrement, de voir des fondations sortir de terre dans l’enceinte même du cimetière.Après l’enterrement, les fondations ont été  démolies par la population irritée. L’imam lui-même participa à la démolition en fustigeant le supposé auteur de ces ouvrages. Quelques jours plus tard, les propriétaires des parcelles vendues dans le cimentière se présentent pour chercher à comprendre les raisons de la démolition de leurs fondations. Ils diront avoir acheté les parcelles avec GaoussouCissé, l’imam. La population decide alors de porter plainte. Face à cette situation, le fils de Gaoussou en appelle à la clémence des villageois. Mais dans la nuit du dimanche 8 avril, un autre fils de l’imamse rend à la mosquée et se met à injurier les fidèles présents. Le village se rassemble aussitôt et décide d’aller lyncher l’imam et tous les membres de sa famille. Les vieux du village interviennent et calment tout le monde. Le village décide de démettre GaoussouCissé de sa fonction d’imam de SirakoroDouging. Ce que voyant, Le mardi 10 avril, GaoussouCissé se rend au commissariat de police du 2ème arrondissement de Bamako pour convoquer 50 chefs de famille auxquels il reproche de lui avoir refusé l’accès à la mosquée. Les personnes convoquées, accompagnées de tous les villageois, prennent d’assaut le commissariat. Après  environ 6 heures de discussions, le commissaire décide de n’interpeller personne; néanmoins, il demande aux protagonistes de trouver un terrain d’entente sur la base de la volonté des populations.

    De retour à Sirakoro, la volonté de la population fut faite car l’imam indélicat a été évincé de son poste d’imam et son déféré devant la gendarmerie du camp I de Bamako où il a été convoqué par les sages du village.

    Affaire à suivre.

     

    Abdoulaye Guindo

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    6 COMMENTAIRES

    1. salut
      j’ai lu votre article mais il faut un minimun dhonneteté ;
      1 – Au moment de la demolition, l’iman n’etait meme pas à sirakoro doufing mais à son village ( environ 300 km de bamako)

      2 – il s”agit d’une seule parcelle au cimetiere et non de la grande partie

      3 – Au moment l’autre fils insultait les gens la mosquée etait deja fermée( c’est lui qui a ouvert la mosquée en l’absence des fideles)

      Commentaire ; Nous condannons tous ces agissements de l’iman et de son fils. L’islam est un comportement et un chef doit agir dans linteret de la population et s’en tenir à ses fonctions
      Que Dieu fasse que nous ne perdions pas la foi.

    2. dire que c’est sur eux qu’on esperent une guidance vers LE SAINT PURE GLORIEUX LOUES ALLAHOU.QUE DIEU NOUS PARDONNE UN IMAM QUI PERD SA FOI POUR LA TENTATION desesperant

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