Vie des enfants talibé : Un maître écroué pour sévices administrés à son élève

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    Le vendredi 14 octobre 2011, le commissariat de police de Bougouni a mis à la disposition du tribunal, Abdoulaye Sow, un maître coranique qui avait sérieusement fouetté un de ses élèves.

    Du nom de Mahamassouré Sow, un enfant âgé de 6 ans  a été déclaré à la police par une tierce personne qui avait remarqué l’enfant en question parmi les autres talibé. Ce vendredi, ils partaient mendier, tous les élèves se déplaçaient avec plus ou moins de vivacité à l’exception de  Mahamassouré qui marchait à peine sur les traces des autres avec une mine serrée. Cet état n’a pas échappé à cette personne de bonne volonté dont on taira le nom, qui demanda aux autres enfants ce qui n’allait pas chez lui.

    Les camarades de la victime ont affirmé qu’elle a subi un châtiment corporel de leur maître. Sur son dos on ne voyait que des anciennes traces et des plaies causées par des coups de fouet,  de zébrures qui encerclaient son torse.

    Aussitôt, la situation a été dénoncée à la police qui après constat de l’état de l’enfant le mettra à la disposition du Service de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. Ce service, en collaboration avec le Comité Local de Protection des Enfants (CLPE) de Bougouni  prendront en charge l’enfant avant l’arrivée de son père, domicilié à Sikasso.

    Enfermé le vendredi 14 octobre, Abdoulaye a été libéré le  jeudi 20 octobre 2011 par le président du tribunal de Bougouni, Yaya Karambé.

    Suite à des investigations, il s’est trouvé que Mahamassouré Sow est le cousin de son maître Abdoulaye Sow. Ce dernier a remplacé un de ses grands frères en déplacement, qui torturait lui aussi le même enfant.

    Pourquoi les autres enfants ne subissent pas le même sort, tout simplement parce que Abdoulaye Sow aurait appris le coran avec son tonton, le père de Mahamassouré Sow, qui l’a fait trop souffrir. C’est donc une vengeance.

    Ces genres de pratiques remettent en cause ‘’l’enseignement informelle’’  du coran qui ouvre la voie dans la plupart des cas à l’exploitation des enfants et à la torture.

    En tout cas, cette forme d’enseignement coranique doit être encore surveillée de très près par les autorités étatiques à défaut de l’interdire dans notre pays.

    Seydou KONE

     

     

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