Vie chère, marchés approvisionnés et après… Six ministres de la république s’offrent en spectacle !

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    De hauts responsables de l’Etat qui s’assument pleinement ! Nous en attendions depuis longtemps quand les prix des produits de première nécessité ont résolument et irréversiblement pris l’ascenseur. Chaque jour qui passe en rajoute au malheur de ces chefs de familles qui, incapables de supporter le regard des enfants, ont déserté les maisons, arpentant les rues de nos villes où on les surprend, à longueur de journée, en train de monologuer. Tous ont certainement tendu l’oreille à l’annonce que six ministres du gouvernement avaient quelque chose à dire au peuple sur le coût des denrées de première nécessité.rn

    Il étaient tous là : Seydou Traoré de l’Agriculture, Oumar Touré de l’Elevage et de la Pêche, Abou-Bakar Traoré de l’Economie et des Finances,  Choguel K. Maïga de l’Industrie et du Commerce, Ousmane Thiam, porte-parole du gouvernement et enfin le ministre de la Communication, Gaoussou Drabo. On ne pouvait espérer sur un meilleur aréopage gouvernemental. Mais c’était pour simplement s’entendre dire que les marchés du Mali sont suffisamment approvisionnés. Mais pour ce qui concerne la valse des étiquettes, aucune mesure. Même pas un début de solution annoncé pour soulager le calvaire du consommateur. Rien que des promesses creuses sans la moindre précision… Preuve que jusqu’ autour de la table du conseil des ministres, tout le monde n’a absolument rien compris aux propos du président ATT qui disait : «faire de la politique, c’est résoudre les problèmes des gens».

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    Nous en sommes donc à ce niveau de la cherté des prix alors même que les marchés ont été correctement approvisionnés. C’est à dire que si ce n’était pas le cas, nos braves ministres n’avaient rien à nous dire encore moins prendre les mesures qui s’imposent. Le seul genre de message qu’ils sont en mesure de comprendre c’est quand le président ATT, par démagogie ont dit certains, avait tendu à un ministre le reçu du sac de riz qu’il venait d’acheter à un prix qu’il savait pertinemment hors portée du Malien.  Certainement, c’est par crainte de se voir si violemment tancés que nos ministres ont pris le devant. Ils étaient venus crever l’écran.

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    Pour rien ! Sinon pour s’offrir en spectacle devant des Maliens qui sauront désormais à quoi s’en tenir dès lors que des membres du gouvernement, pour une des rares fois, décident de leur parler. Qu’y a –t-il à comprendre quand c’est le ministre Choguel lui-même qui se fait l’avocat des opérateurs économiques ? Il prend l’exemple du port de Téma où les prix de transport des marchandises auraient grimpés. Mais pourquoi Téma au moment où le Mali se vante d’avoir ouvert le pays à toutes les frontières ? Quand des ministres n’ont rien à dire, tout politiques qu’ils sont, ils la ferment.

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    Si la malencontreuse sortie de nos ministres est une réplique au préavis de grève de l’Untm à partir du 25 juin sur justement la vie chère au Mali, il y a de quoi désespérer de la gouvernance au Mali. Ils n’avaient qu’à ouvrir les discussions avec l’Untm qui n’en demande pas plus. Quoi qu’il en soit, c’est une sortie ratée !Et qui ne les mettra pas à l’abri des plaintes et des récriminations du consommateur qui ne sait plus à quel saint se vouer. La centrale, tout comme les Maliens sont désormais en mesure de comprendre qu’au Mali, même quand les marchés sont bien approvisionnés, les prix sont fixés par simple coup de téléphone entre trois ou quatre grossistes qui n’ont rien à craindre à spéculer. C’est là que gît le démon, messieurs les ministres.            

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    B. T.

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    L’état des stocks des produits de première nécessité en République du Mali, à la date du 8 juin 2007

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    Au niveau des commerçants grossistes

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    Riz  : 19 449 t

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    Sucre : 25 164 t

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    Farine de froment : 687 t

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    Lait en poudre : 160t

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    Mil  : 779 t

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    Sorgho : 710 t

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    Maïs  : 512 t

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    L’huile : 385 867 l

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    Au niveau du Commissariat

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    à la sécurité alimentaire

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    Stock national de sécurité : 38 905 t

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    Stock national d’intervention  : 35 000 t dont 19 771 t de riz

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    Stock riz Bid : 25 000 t

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    Au niveau des différents ports d’approvisionnement du Mali

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    Riz : 12 693 t

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    Sucre : 23 038 t

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    Farine : 1 322 t

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    Blé : 5 834 t

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    Lait en poudre : 131 t

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    Thé : 165 t

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