Victime d’annulation de certains de ses titres fonciers, L’agence immobilière Badiallo SARL réclame 200 milliards à l’Etat

    1

    La lutte contre les prédateurs fonciers en a-t-elle désormais pris un coup? S’il est difficile de répondre par l’affirmative, il convient de souligner que la justice, avec une première décision annulant des actes administratifs provenant du ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières pour excès de pouvoir, a clairement ouvert la boite de Pandore.

    Ragaillardie par cette récente annulation, l’agence immobilière Badiallo SARL, représentée par Mme Binta Diané Séméga, vient d’assigner en justice l’Etat malien, à travers la Direction nationale des domaines de l’Etat.

    Pour l’annulation de 64 ha 68 a 88 ca à Sikoulou et 600 ha à Diago, soit un total de 664 ha 68a 88ca de ses titres fonciers, ladite agence réclame à son profit 200 milliards de FCFA de dommages et intérêts et 200 000 FCFA d’amende par jour de retard au contribuable malien.

    Un bourreau qui crie à la victime, serait-on tout simplement tenté de dire sous d’autres cieux, au regard des conditions d’acquisition de ces titres. Le jeudi 5 novembre dernier, devant le Tribunal administratif, la première audience dans ce procès a été renvoyée au 19 novembre prochain, à la demande de l’avocat du ministère des Domaines, Me Mamadou Traoré.

    Le temps de lui permettre d’adresser au tribunal, les conclusions et répliques de la défense, dira-t-il. En attendant cette date, les victimes de l’agence de Badiallo SARL à Sikoulou et à Diago se sont mobilisées devant l’ex Palais de justice, en Commune III du District de Bamako pour manifester leur ras le bol.

    Sur les banderoles et autres pancartes qu’elles tenaient, on pouvait lire, entre autres: «Trop c’est trop», «Nous, habitants de Sikoulou et de Diago, ne saurions accepter ces graves forfaits», «Nous mettons en garde contre toute complicité de la magistrature et en appelons à tous les citoyens maliens pour réaliser l’union sacrée contre les spéculateurs et leurs complices dans l’appareil d’Etat».

    Ou encore «Badiallo SARL, c’est la vie sans cimetière, sans mairie, sans bois sacré, sans CSCOM» et «Badiallo dégage». Cette forte mobilisation en dit long sur la sensibilité de ce dossier, qui mérite donc une attention toute particulière de la part de l’administration judicaire, que certains voient d’un mauvais œil intervenir dans les dossiers concernant les prédateurs fonciers.

    Yaya Samaké

    Commentaires via Facebook :

    1 commentaire

    1. SI CA PASSE MON COMMENTAIRE !!!! CAR MALIWEB me CENSURE SUR CERTAINS SUJETS (problème des TF, de Mr BATHILY… mais on va se donner le temps un jour de creer comme eux même plusieurs PSEUDO).
      On se fatigue toujours pour rien dans ce pays : comme vous avez cité toutes ces autorités….elles sont toutes au courant mais chacune se dit c’est l’affaire de l’autre ainsi de suite et ON S EN FOUT … C’est à la société civile ou une association qui doit déposer PLAINTE mais connaissant nos TRIBUNAUX les gens hésitent et n’y vont pas donc on revient en YO YO on ne sait pas quoi faire etc…LE MALI c COMME CA ou il faut que les jeunes des quartiers (laïcs et/ou musulmans) se lèvent pour nettoyer.

    Comments are closed.