Une victime après l’attaque à main armée a l’hippodrome II : «Finalement, nous allons nous armer en vue de nous défendre nous-mêmes»

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    Le dimanche 15 mai, aux environs de 3 h du matin, le domicile d’Amadou dit  « Ladji Trou Po », situé à l’hippodrome II du district de Bamako, au flanc de la colline, a été l’objet d’une attaque à main armée perpétrée par des bandits non identifiés. Aux dires des victimes, l’attaques a  été planifiée et exécutée par des jeunes voisins qui installent leur «grin»  dans les environs pendant la journée. Bilan de l’attaque : trois motos Djakarta en bon état enlevées et deux victimes, dont le chef de famille grièvement blessées à la cuisse par balles et sa fille légèrement blessée au doigt et au bas-ventre également par des balles.

    Selon la version de la victime, « Ladji Troupo », la quarantaine, commerçant de son Etat, l’agression a été perpétrée cela entre 2 et 3 heures du matin, sous la pluie. Lui et sa famille sont descendus pour se coucher dans le salon. Alors qu’il était dans un sommeil profond, il a été réveillé par le bruit  des remue-ménages et les cris de  ses enfants. C’est ainsi que  le chef de famille se dirigea vers la porte du salon pour vérifier. Il  pensait que le voleur était monté sur le toit. Mais le bandit était planqué derrière la porte et il ouvrit le feu le blessant à la cuisse droite. Il s’effondra  et perdit connaissance pour avoir perdu beaucoup de sang. Les bandits eurent le temps de s’enfuir.

    Alertés,  les voisins aidèrent sa femme à le secourir et à le transporter d’urgence à l’hôpital.

    Combien étaient-ils ? Selon la victime Ladji Troupo ils étaient au nombre de quatre. L’un d’entre eux a escaladé les murs barbelés pour se retrouver à l’intérieur du bâtiment, afin de couper les serrures de la porte et donner accès à la maison aux trois autres bandits qui ont enlevé le butin (3 motos Djakarta). Djénéba, la sœur  de Ladji, les a bien aperçus. Mais sous la menace de l’arme, elle et son mari ont été réduits au silence  et n’ont pas pu alerter les autres membres de la famille.

    Si les autorités ne font rien, les populations de ce quartier se disent décidés à prendre leur destin en main, en désespoir de cause, a laissé entendre la victime. « Ainsi, nous allons nous armer pour nous défendre», a-t-elle déclaré.

    A.Cissé              

    Source : Le Batisseur

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