Dans les différents grands espaces publics, on les entend crier à tue-tête en longueur de journée : « Il y a de l’eau ici ! De l’eau ! ». Les vendeuses d’eau glacée de Bamako vivent aussi leur crise due à la qualité de l’eau qu’elles vendent.
Sous le chaud soleil de Bamako, elles transportent toute la journée des plateaux et de petites bassines remplis de sachets d’eau. Dans les sacs en plastique : de l’eau du robinet. C’est un petit commerce artisanal qu’elles managent du robinet au marché. La méthode est toute simple : elles remplissent une grande bassine d’eau. Puis, à l’aide d’un récipient, souvent avec un gobelet, les jeunes filles mesurent l’équivalent de 65 cl d’eau qu’elles transvasent dans un sachet. Une fois le sachet scellé attaché) par un nœud, la précieuse marchandise est mise au réfrigérateur. Sur les marchés, ces sachets « d’eau glacée » seront vendus entre 5, 25 et 50 FCFA.
En cas d’épidémie diarrhéique
Parce que les mains des vendeuses sont en contact direct avec la ressource (l’eau) au cours de son conditionnement, les petits sachets ont souvent été indexés comme étant à l’origine d’infections, si ce n’est d’épidémies. « A chaque fois qu’il y a une maladie comme une épidémie de diarrhée, on demande aux populations de faire beaucoup attention à l’eau en sachet. C’est monnaie courante ici : il y a eu la diarrhée, le choléra et aujourd’hui la fièvre typhoïde », soutient une vendeuse qui exerce ce métier aux Halles de Bamako il y a plus de cinq ans. Cependant, les vendeuses d’eau en sachet sont convaincues qu’une mauvaise publicité leur est faite par la concurrence qui, selon elles, tente de jeter le discrédit sur leur corporation. Aussi, certaines d’entre elles n’hésitent pas à mettre ces accusations au compte des entreprises productrices d’eau en bouteille.
Aucune propreté corporelle
Aucun lien avec ces maladies ?
Pas si sûr, selon ce consommateur. « Avez-vous déjà vu les petites filles qui attachent les sachets d’eau ? Aucune propreté corporelle ! C’est à peine si elles se lavent les mains et pendant qu’elles s’occupent du conditionnement, elles font autre chose. Dans ces allées et venues entre une vaisselle et une bassine d’eau, elles peuvent charrier des bactéries sans le savoir », informe-t-il. D’autres, à l’image de Zié Olivier, jouent la carte de la prudence : « Je ne peux pas dire que les sachets d’eau sont à l’origine des maladies que nous avons connues, mais je soutiens que si les règles d’hygiène ne sont pas appliquées, se désaltérer devient dangereux » .Face à la psychose et malgré le prix très abordable des sachets, beaucoup choisissent des solutions radicales : entre autres, ne boire de l’eau que chez soi.
Vigilance !
Si la majorité des vendeuses assurent que les règles d’hygiène sont respectées, il est cependant difficile d’oublier les autres, même si elles sont minoritaires. A leur attention, l’Institut nationale d’hygiène (INH) doit tirer sur la sonnette d’alarme tout en prodiguant des conseils aux consommateurs, surtout pendant les périodes de fortes chaleurs où les vendeuses d’eau enregistrent leur plus fort taux de vente de l’année. L’INH devrait donc demander aux vendeuses d’observer une hygiène corporelle stricte : à savoir, prendre un bain et se laver les mains avant de commencer le conditionnement de l’eau avec la plus grande vigilance. Tout sachet contenant même le plus petit corps étranger ne doit donc pas être bu ! Pour juger de la qualité de l’eau, une petite astuce : il suffit de lever le sachet vers le soleil ; on pourra alors se rendre compte si l’eau est trouble et impropre à la consommation. Mais que faire si, à elle seule, la bouteille d’eau minérale coûte plus de 300 FCFA ? Mais connaissant la teneur de bourse du Malien moyen, on est obligé de faire avec les moyens de bord : c’est dire que les Maliens sont le plus souvent exposés à bien des risques de maladies.
Paul N’guessan
En lisant le titre, je m’attendais à voir les maladies qu’encourent les vendeurs énumérées. ou bien je ne comprends pas français? <> A mon avis le titre est en déphasage avec le contenu. Relis ta copie monsieur le journaleux!
Aussi Monsieur les journaliste je vous invite vous et vos collegues de venir voir de vous meme la situation catastrophique de l’electricité à SIKORO 2 ( Sikoroni zonne de recasement ) Commune 1 de Bamako celle de ( Mme Konté F. Doumbia )les bois qui sont fixés n’importe ou et n’importe comment les fil qui trainnent partout n’importe comment alors que des enfants les traversent chaque heure pour aller à l’ecole et revenir
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