Dans la capitale de l’or blanc, Koutiala, l’heure est à la préparation de la campagne agricole 2011-2012 qui s’annonce intéressante. Du moins en ce qui concerne le coton. Car, au lieu de 150 F CFA, il sera acheté, cette année aux producteurs à 300 F CFA le Kilogramme. Mais ce qui est préoccupant dans tout ça, c’est l’envahissement du marché local en cette période de pré campagne par des intrants de toutes sortes et de provenances douteuses.
En effet, depuis l’annonce faite par nos autorités d’acheter le coton à 300 F CFA, le kg la plupart des opérateurs économiques de Koutiala ont tout abandonné pour s’orienter vers l’importation des intrants agricoles. Ce qui est tout à fait normal. Mais, ce qui est inadmissible, c’est qu’ils profitent de l’ignorance des producteurs de coton et du laxisme de nos autorités pour vendre n’importe quoi à nos paysans. Déjà des paysans voulant prendre le devant se sont procurés de semences de coton de provenance et de qualité douteuses. Comme le dit un adage de chez nous, « partir à temps vaut mieux que de compter sur sa rapidité ». C’est ce que les paysans de cette localité sont en train de faire à travers l’achat des intrants (pesticides, herbicides et autres intrants agricoles. Mais ce départ prématuré risque de compromettre le succès de la campagne. Et pour cause.
La plupart des produits vendus sur le marché présentement sont de vieux stocks périmés. Les semences aussi seraient indexées comme de mauvaise qualité.
Selon nos informations, le désir d’aller chercher de la semence chez des opérateurs économiques s’expliquerait par des suspicions qui font état de la mauvaise qualité des semences que la CMDT et ses partenaires entendent mettre à la disposition des producteurs.
Intoxication ou réalité ?
En tout cas, ce qui est sûr, c’est que des opérateurs de la place semblent réussir leur pari. C’est-à-dire, devenir des partenaires privilégiés des paysans en matière d’intrants.
Mieux, des opérateurs auraient même décidé d’octroyer les intrants aux paysans sous forme de prêt. Histoire d’attirer plus de monde. Toute chose qui est en passe de réussir, car ils sont nombreux les paysans à se tourner vers ces opérateurs véreux.
Si rien n’est fait pour stopper ce phénomène, la campagne 2011-2012 qui promet en cas de bonne pluviométrie risquerait de devenir un véritable cauchemar pour nos contonculteurs qui ont déjà commencé à s’endetter auprès des institutions de micro finance pour préparer la campagne.
A. Sanogo