Qui l’eût cru ? Que deux porteurs d’uniforme et non des moindres, une officière gradée et un sous-officier du même corps, soient mis à la disposition d’un tribunal civil qui les place sous mandat dépôt pour assassinat et complicité d’assassinat d’un civil ? Et pourtant, c’est bien ce qui est arrivé à Kati, dans le fief d’Assimi Goita. Lisez plutôt !*_
Non, il ne faut nullement désespérer ni de la justice ni de l’armée malienne. Les deux Institutions viennent en effet de s’illustrer dans l’affaire relative à l’Assassinat du gendre de l’ancienne première dame, Adame Bah Konaré.
Les choses commencent à bouger dans nos juridictions, et cela est à l’actif de nos hommes de droits et de l’Armée. Et si le Mali-Kura était une réalité, s’interroge-t-on désormais ?
Nous sommes aujourd’hui à 05 mois après l’assassinat, avec deux balles dans la tête, de Boureïma D. SISSOKO dit John, gendre de la famille d’ADAME BAH KONARÉ le 29 juin 2023 vers 14h à Kati derrière le Lycée Mamby Sidibé dans la zone de recasement de Kati-koko plateau, appelée «Malaisie ATT-bougou». Un drame qui a choqué la jeunesse de Kati en particulier.
Six (06) unités d’enquêtes étaient sur l’affaire : la Police Technique et Scientifique (PTS) qui a été dépêchée sur les lieux le jour du drame, laquelle a procédé à des études balistiques en vue d’identifier l’arme du crime et les empreintes de l’assassin; les commissariats de Kati-coura (ex-1er arrondissement), de Kati Yérémakono (ex-2ème arrondissement), de Koulouba (ex-8ème Arrondissement) ; la Gendarmerie du Camp-1 de Bamako et la Gendarmerie de Kati. Bien entendu, nous nous sommes fait inviter en toute discrétion.
Tous les faisceaux d’enquête étaient orientés vers la suspecte porteuse d’uniforme. Mais en sa qualité d’Officier supérieur (Commandante), son interpellation, ne pouvait survenir à la suite d’une simple audition ou une demande de mise à disposition. Il fallait l’approbation de la hiérarchie et du Tribunal militaire. Ce qui semble avoir été fait au regard de l’évolution du dossier.
Ces faisceaux d’enquêtes portaient sur des témoignages et constats. Un témoin soutient avoir aperçu, le jour du drame, deux 02 véhicules de couleur Blanche et un homme sur une moto Djakarta se dirigeant sur le lieu qui sera plus tard celui du crime.
Et quelques instants plus tard soutient le témoin, un des véhicules est retourné suivi du conducteur de la moto Djakarta avec son engin.
Il se trouve que la victime Boureïma D. SISSOKO dit «John» a une voiture, de couleur blanche, marque Toyota 4Runner immatriculée BQ 0344 M2. Et la suspecte a aussi un véhicule de couleur blanche RAV4.
Aussi, amie de longue date de la victime, elle a été la dernière personne à être en contact avec elle, quelques heures auparavant.
C’est finalement le mercredi 11 octobre 2023 que La suspecte Officière Supérieure et son complice un Sous-Officier du même corps ont été mis devant le tribunal civil de grande instance de Kati et placés sous mandat de dépôt à la Gendarmerie. Ce, à la grande satisfaction des parents de Boureïma D. SISSOKO dit « John » nonobstant la douleur.
*BREF RAPPEL DES FAITS : La révolte de la population évitée de justesse*
Boureïma Djomassi SISSOKO dit «John» pour les amis, et «Papa» ou «Pappus» pour la famille, a été froidement abattu de deux balles dans la tête. Sa dépouille a été trouvée dans sa voiture, de couleur blanche, marque Toyota immatriculée BQ 0344 M2. Il avait 39 ans, Prestataire Interprète au compte de la société d’exploitation minière de Loulou à Djidian Kéniéba, Région de Kayes.*_
BOUREÏMA a fait l’École Militaire Interarmes (EMIA) de Koulikoro qu’il abandonna pour continuer ses études à l’ENSUP (Ecole Normale supérieure de Bamako) dans La filière professeurs d’enseignement, Série «lettres et langue».
Il était marié à la dame ASSETOU BAH, benjamine de la famille de l’ex-première Dame, ADAME BAH KONARÉ, et père de 4 enfants dont 2 filles et 2 garçons.
Boureïma D. SISSOKO gagnait bien sa vie avec un salaire conséquent. Et toute sa famille profitait de ses largesses. Ses amis aussi. Pour preuve : l’un d’eux lui a donné le nom de son enfant après son assassinat.
Venu à Kati le 25 juin 2023 pour la Tabaski en famille, il sera assassiné le lendemain de la fête, jeudi 29 juin 2023.
Le drame se serait produit probablement vers 14h. Et des témoignages corroborent cette assertion. Des témoins affirment en effet avoir entendu des coups de feu à cette heure-ci et semblant provenir du lieu du drame. C’est aux environs de 16 h que la police de Kati COURA (ex 1er arrondissement) arriva sur les lieux. Le corps gisait-là portant deux traces de balles dans la tête et du sang maculant son boubou Bazin violet.
Le sang presque coagulé sur le corps et dans le véhicule indiquait tout bonnement que la mort remontait à quelques temps avant l’arrivée de la police. Une enquête fut ouverte par le commissariat de Kati COURA ex (1er arrondissement de Kati). Le même jour, la Police Technique et Scientifique (PTS) a été dépêchée sur les lieux pour enquête, études balistiques et identification de l’arme du crime et prélèvement d’empreintes.
PRÉSUMÉE COMMANDITAIRE: Une suspecte porteuse d’uniforme*
Une amie du défunt, porteuse d’uniforme habite elle aussi à Kati. Elle est fortement soupçonnée d’être l’auteure et/ou la commanditaire du meurtre. Selon nos sources, elle a été la dernière personne à être en contact avec la victime, quelques heures auparavant. Elle aurait même été aperçue sur le lieu du crime, derrière le Lycée Mamby Sidibé dans la zone de recasement de Kati-koko plateau, appelée «Malaisie ATT-bougou». Il s’avère que les deux personnages (la suspecte porteuse d’uniformes et John de son vivant) se connaissaient parfaitement.
Ils se sont rencontrés à l’École Militaire Interarmes (EMIA) de Koulikoro avant que John ne quitte les lieux pour l’ENSUP. LeurS relations allaient-elles au-delà de la seule amitié ? Par contre, Plus d’une dizaine d’appels téléphoniques manqués de la suspecte ont pu être retracés par les enquêteurs.
Plusieurs fois convoquée à la police, elle se rendit finalement au commissariat avec un cathéter sur le bras, indiquant qu’elle était malade. L’était-elle vraiment ?
Selon nos sources, elle aurait confirmé que la victime était en effet son ami et confident de longue date. Niant toute relation intime, elle sollicitait même le concours de John pour apaiser les tensions dans son foyer, car dit-elle, son couple traverse des moments très difficiles et serait même en voie de séparation. Et John contribuait à apaiser les ardeurs de son époux. C’est du moins, ce qu’elle aurait prétendu. Elle rejeta en tout cas, toute allégation d’intimité avec John. Mais celui-ci est constamment en déplacement. D’où ses appels téléphoniques manqués, prétendit-elle.
Elle aurait avoué avoir effectivement rencontré John le 29 juin, jour de l’assassinat de ce dernier. Mais, souligne-t-elle, pour uniquement parler de son foyer et de la menace de divorce de son mari. Et ensemble, poursuit-elle, ils auraient tenté de joindre l’Epoux se trouvant au Sénégal, au téléphone via WhatsApp. En vain !
A ses dires, elle et John se sont séparés quelques instants plus tard devant une Quincaillerie située à environ 1km du lieu du crime.
Il se trouve en tout cas, que le corps de la victime a été retrouvé deux heures de temps plus tard, après cette rencontre.
Il s’avère, toujours selon nos sources, que notre suspecte est une dure à cuire. Autoritaire, elle est. Ses désirs devraient être des ordres.
Normal, car après tout, c’est une porteuse d’uniforme et pas des moindres ! Mais John lui, n’acceptait pas être commandé ! D’ailleurs, il avait quitté l’Ecole Militaire (EMIA) pour plus de liberté. Deux postures inconciliables donc !
DES TÉMOIGNAGES ET DES ENQUÊTES*
Un détail et non des moindres : de sources proches de l’enquête, le corps du défunt a été retrouvé sur une parcelle de terrain lui appartenant et qu’il s’apprêtait à construire. Il aurait, dans cette optique, procédé à un retrait de plus de 10 Millions de francs CFA sur son compte bancaire le même jour. Cette somme a mystérieusement disparu.
Le jour du drame (le 29 juin 2023), il s’était rendu avec son père sur la parcelle en question. Et pendant qu’il était encore avec son paternel, son téléphone n’arrêtait pas de sonner. Et l’on sait désormais qui appelait et qui a été la dernière personne à avoir vu le malheureux avant sa mort.
Aussi, des témoins affirment avoir entendu des coups de feu ce 29 juin 2023 vers 14h et semblant provenir du lieu du drame.
Un autre témoin soutient avoir aperçu deux 02 véhicules de couleur Blanche et un homme sur une moto Djakarta se dirigeant sur le lieu qui sera plus tard celui du crime.
Et quelques instants plus tard, un des véhicules est retourné suivi du conducteur de la moto Djakarta avec son engin.
Si c’est le commissariat de Kati-coura qui est territorialement compètent pour enquêter sur ce dossier, au regard de la portée de l’affaire et certainement pour diligenter rapidement, d’autres unités ont été sollicitées.
La population était au bord de la révolte
Aux dernières nouvelles, les populations environnantes, étaient sur la défensive soupçonnant les autorités de vouloir étouffer l’affaire à cause de la qualité de la principale suspecte. Une marche de protestation a été évitée de justesse. Mais un point de presse a eu lieu le 29 juillet 2023 à 10h à la Maison des jeunes et de la culture de KATI. Un point de presse sous contrôle.
Il faut dire que la victime (John) était très populaire dans son environnement communautaire. Il était généreux, aimable, serviable et toujours au chevet des nécessiteux dans son quartier. C’est justement en guise de reconnaissance de ses bienfaits qu’un des voisins lui a donné le nom de son enfant le 20 juillet 2023. L’enfant s’appellera désormais «John Junior».
La Population de Kati était tout simplement choquée et scandalisée. Elle ne comprenait pas et se posait des questions : pourquoi le mystère autour de cette affaire nonobstant l’existence d’éléments d’appréciation susceptibles de l’élucider ? Chercherait-on à étouffer l’affaire ?
Mais aujourd’hui, toutes les appréhensions sont apaisées.
A suivre quand même !
ISSIAKA COULIBALY – Bamananden Journal Kojugu kelebaa JKK*
S’il s’avère que les communications se sont passées entre la suspecte et la victime, alors le service téléphonie ( Orange ou MALITEL) pourrait fournir ces entretiens, puisqu’il existe cette possibilité . Jusque là nous n’en sommes qu’au stade de l’indice testimoniale c à d les témoignages vagues. Aussi qu’en est-il de motocycliste? Et surtout résoudre l’énigme de l’arme détenue par l’officier et sa campagne (sous/off) et le projectile sur le corps où sur le siège de sa voiture.
Courage aux enquêteurs…
C’est une évidence, la suspecte porteuse d’uniforme est bel et bien le commanditaire de l’assassinat de Boureïma SISSOKO. Elle a fait exécuté le meurtre par son subordonné, un point, un trait. Elle doit goûter à la chaleur de la balle d’un pistolet mitrailleur.
Il y a des brebis galeuses dans tous les corps d’une nation, quelle qu’elle soit. Il est évidemment très regrettable que ce scandale touche la FAMA, qui aurait plus que jamais conserver une image intacte.
Comment des porteurs d’uniforme peuvent-ils se comporter comment ça? C’est regrettable de voir des bêtises de ce genre dans ce corps habillé qui est creuset des bons hommes de notre société malienne depuis toujours. Prions le tout puissant afin que ceux-ci soient des cas particuliers, prions en ces termes « Que les bénédictions d’Allah soient avec nous et que nos prières soient exaucées. Bon vendredi rempli de bonheur. Qu’Allah nous accorde la force de suivre le chemin de la vérité. Allah accorde nous la miséricorde et ta satisfaction. Eloigne nous les difficultés et les épreuves. Accorde nous ta protection et ta bénédiction sur nos familles, nos proches et l’ensemble de notre pays et sous-région. Meilleure santé aux malades et repos éternel aux défunts.» Acar TOURE
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