Une fille de 7 ans victime d’une injection non-identifiée : Le papa de l’enfant exige une analyse sanguine

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    Le mercredi 8 avril dernier, quelque chose de terrible s’est passée dans le quartier de Kanadjiguila. Des individus mal intentionnés ont fait une injection non-identifiée à une fille de 7 ans du nom de Fatoumata Soumaré alias Tènè. Dès lors, les parents de la fille ont saisi les assaillants et les ont amenés au tribunal de la commune IV. Ce vendredi 10 avril, à travers un point de presse, le papa de l’enfant avec des larmes aux yeux, très mécontent, a fait le point de la situation. D’après M. Louis Djelou, le père de l’enfant, l’affaire est dans la main d’un juge en ce moment.

    Comme si les conséquences de cette nouvelle maladie (Coronavirus) ne suffisaient pas, il y a des personnes mal intentionnées qui cherchent à profiter du désarroi de la population. Le cas de Fatoumata Soumaré dite Tènè, âgée de 7 ans en est une preuve.

    Au rappel des faits, Fatoumata Soumaré, la fille de Monsieur Louis Djelou a subi l’injection par des individus méchants le mercredi 8 avril au quartier de Kanadjiguila. D’après l’Oncle de l’enfant, ces gens-là ont bel et bien fait cette injection à Tènè de force, contre son gré. Son oncle affirme que c’est lui-même qui les a attrapés sur le fait : « J’ai moi-même vu le sang sur le bras de ma nièce, du coup, avec l’aide  des autres personnes, j’ai réussi à attraper ces malfaiteurs », certifie-t-il. Puis, explique-t-il ; «  Je les ai amenés à la gendarmerie, puis la gendarmerie les a envoyés au camp I et après le Camp I les a envoyés au tribunal de la commune IV à Hamdallaye ».

    Le père de l’enfant Louis Djelou a, pour sa part, donné des explications sur le fait : « le jour des faits, on était au camp I, vers le soir on nous avait libérés de rentrer à la maison. Arrivé à la maison, l’enfant s’est mis à vomir et c’était comme si c’est du sang qui était dans le vomissement. J’ai ressaisi la gendarmerie, elle m’a dit que je ne dois pas amener l’enfant dans une autre clinique pour quelque examen que ce soit. Alors, j’ai ramené l’enfant au camp I et elle était sous surveillance jusqu’au lendemain. Le jour étant levé, à ma grande surprise, le professeur qui devait prendre en charge l’enfant n’était pas là et c’était un infirmier qui a suivi l’enfant. À l’arrivée du professeur, le compte rendu étant fait, il m’a demandé de rentrer à la maison ». Et de là, explique M. Djelou, « je me suis posé des questions si les choses se passent comme ça en temps normal ? Aucun soin, aucune analyse n’a été faite à l’enfant, comment est-ce que je peux rentrer à la maison avec l’enfant comme ça ? ».

    Par ailleurs, Monsieur Djelou montre toujours son mécontentement car, selon lui, ça fait 72, h, jusqu’à présent, aucun soin, aucune analyse sanguine n’a été faite à l’enfant. De ce fait, Monsieur Louis exige qu’une analyse sanguine soit faite à l’enfant pour savoir ce qui lui a été administré par ces individus malintentionnés.

    Par contre, à côté de sa douleur, Louis remercie tous ceux qui essayent de mettre la main à la pâte pour tirer cette affaire au clair, ainsi que les juges qui, pour leur part, essayent de faire tout pour élucider cette affaire. Il ajoute que les juges leur ont donné rendez-vous ce mardi 14 avril pour suivre l’affaire.

    Vu la gravité de cette affaire, les uns et les autres ne pouvaient pas s’empêcher de se défouler en parlant de ce qui arrive à cet enfant. C’est pourquoi, Mme Doumbia Fatoumata Diané, présidente de la FAFMA (Fédération des Association Féminines du Mandé) et du Collectif des Associations Féminines de Kanadjiguila a elle aussi vidé son sac : « On est toutes touchées par cet acte horrible qui est d’administrer une injection non identifiée à notre enfant contre son gré, sans notre permission aussi. Le pire c’est qu’on ne sait même pas quel vaccin ils lui ont administré. Quel sera l’effet de cette injection sur l’enfant. Surtout en ce moment de crise sanitaire, on ne sait pas si c’est le virus de COVID-19 qu’ils lui ont administré, on se pose beaucoup de question là-dessus. Nous les femmes de Kanadjiguila, nous sommes toutes déboussolées » s’indigne-t-elle.

    Mme Doumbia invite toute la population malienne à se lever pour freiner ces gens-là à temps car, d’après elle, si rien n’est fait d’ici là, ça sera la catastrophe totale. Car, explique-t-elle davantage, les enfants sont avec tout le monde, c’est un moyen rapide de transmission d’une maladie surtout en ce temps de Coronavirus. Ils ne savent pas comment se protéger, comment respecter les mesures de prévention ni rien. Et nous les parents, on ne peut pas laisser tomber notre enfant parce qu’il est malade, dit-elle. Et dans ce cas-là, poursuit Mme Doumbia, en prenant l’enfant par-ci par-là, l’enfant peut contaminer la mère, le papa, les frères et les sœurs.

    La présidente de la FAFMA, Fatoumata Diané, demande aux autorités maliennes de faire tout pour élucider cette affaire le plus tôt possible.

    Aminata SANOU

    Stagiaire

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