Une fille de 20 ans disparaît mystérieusement : Djénébou Kamissoko souffrant de troubles mentaux est introuvable depuis dix jours

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    Nous sommes lundi 19 juillet. Alors qu’elle était accompagnée de sa grande sœur, Fatoumata Kamissoko, que Djénabou Kamissoko, une malade mentale, a quitté Sébénikoro pour se rendree à son lieu de traitement à Magnambougou à l’hôpital Hiboune Temya Ibountémia. Une fois arrivée sur les lieux, Fatoumata demanda à sa petite sœur Djénabou de l’attendre à l’entrée, le temps d’aller chercher les médicaments. Quelques minutes plus tard, elle est ressortie et à sa grande et désagréable surprise, sa petite sœur n’était plus là. Alors commencent un calvaire et un mystère sans précédent qui hantent et empêchent la famille Kamissoko de dormir depuis 10 jours.

    Agée de 20 ans et domiciliée à Sébénikoro chez ses parents, Djénabou a dû quitter l’école pour cause  de santé mentale. Cependant, issue, sans doute, d’une famille unie et solidaire, la fille ne donne pas une mauvaise apparence au premier coup d’œil et c’est sûrement ce qui a motivé son kidnappeur à disparaitre avec elle. Habillée d’un burka de couleur chocolat et d’un foulard noir, comme toute bonne musulmane, elle  ne passait pas inaperçue.

    Ce jour-là, elle partait en compagnie de sa grande sœur Fatoumata se faire traiter à l’hôpital Hiboune Temeya de Magnambougou vers 10 heures du matin. Celle qui était censée la surveiller et la ramener à bon port a, sans doute, commis l’irréparable à un moment donné.

    La question est de savoir à quel moment et comment Djénabou a pu tromper la vigilance de sa grande sœur pour se volatiliser dans la nature. C’est tout le mystère qu’il faut percer afin de déterminer les circonstances de sa disparition, savoir où et avec qui elle est partie ? D’abord, on retiendra que le premier responsable reste, quand-même, sa grande sœur Fatoumata qui l’a accompagnée à l’hôpital où elle s’est perdue.

    Ensuite, le deuxième responsable est un boucher, chez qui la fille s’est rendue, comme par hasard, et aurait rencontré un monsieur qui, avant de l’embarquer avec lui, a pris soin de lui poser une série de questions du genre : comment s’appelle-telle, où habite-t-elle et a-t-elle un endroit où dormir? Elle a répondu qu’elle vit à Magnambougou au lieu de Sébénikoro et ensuite qu’elle n’avait pas où dormir. Le monsieur lui a acheté de la viande pour 500 FCFA avant de lui demander de l’attendre dans sa Mercedes noire. Il a acheté de nouveau de la viande pour 2 000 FCFA avant de monter dans la voiture et s’éclipser avec Djénabou.

    Reste à savoir maintenant comment la jeune fille est arrivée chez le boucher et pourquoi précisément chez lui. Et ensuite pourquoi le boucher n’a-t-il pas pris les mesures qui s’imposent, à savoir, alerter la police, s’interposer contre son enlèvement sachant bien que la fille est inapte mentalement et qu’il en est responsable puisqu’elle a été enlevée chez lui.

    Dans un communiqué de perte manuscrit déposé à notre siège par le petit frère de la disparue, on apprend que lors de la visite à l’hôpital, Djénabou a subi un premier traitement. Les agents sanitaires renvoyèrent ensuite Djénabou et ses parents chercher le complément des médicaments au magasin.

    Les deux sœurs attendaient tranquillement leur tour quand Djénabou a profité d’un moment d’inattention de sa grande sœur Fatoumata pour disparaitre. Selon le témoignage des femmes qui se rendaient à l’hôpital et qui entretenaient de bonnes relations avec cette dernière, elle a pris une SOTRAMA pour se rendre au Rail-Da. Alertée, inquiète,la grande soeur a entrepris la même démarche que sa sœur en se rendant au Rail-Da puis à la place du VOX avant de revenir sur ses pas pour demander de l’aide à l’hôpital. Malheureusement, làbas, on ne lui indique aucune piste. Déçue et désespérée, Fatoumata rentra chez elle.

    D’après le père de la jeune fille, le lendemain matin, la fille de son grand frère, Kadia Kamissoko, s’est rendue, à son tour, à la place du VOX. Ses investigations lui ont permis de découvrir que Djénabou était, en effet, sur les lieux en fin de journée contrairement à sa sœur qui y était en début de journée.

    Les témoins ont souligné qu’elle était là et gênait même les voitures qui se garaient, d’où la réaction des apprentis qui l’ont sommée de s’en aller.  D’après eux, elle a fini par trouver refuge à la place de Sougouni Coura.

    C’est ainsi que Kadia a appris de la bouche d’un jeune homme que Djénabou, qui était trempée, fatiguée et en pleure, était assise chez un boucher. Continuant sur sa lancée comme s’il avait ressenti de la compassion  pour celle-ci, il a expliqué comment ce monsieur a amené la fille avec lui, ce lundi-là, vers 22 heures.

    La famille de la victime a précisé, d’une part, qu’elle a pris toutes les dispositions nécessaires en informant les commissariats de police, les chefs de quartier et centres d’accueil pour handicapés mentaux sans compter les communiqués de perte dans différentes radios de la capitale, afin de retrouver leur fille bien aimée. Et, d’autre part, elle aurait interrogé le boucher qui se refuse à tout commentaire sur le sujet comme par hasard.

    Pour tout contact, veuillez-vous adresser aux numéros de téléphone suivants : 66 87 46 71 / 74 51 29 69 / 66 54 31 43 / 78 19 85 17.

    Son père Nassiriman Kamissoko et sa mère Naba Kéïta vivent à Sébénikoro.

    Moulaye HAIDARA

     

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