Une construction anarchique à l’entrée du marché de Médina-Coura (Sougouni-Coura) et obstruant le passage vers deux mosquées est aujourd’hui à l’origine de l’ire des populations et des fideles du quartier. Il a fallu, vendredi dernier, toute une montagne de diplomatie de la part du chef de quartier pour éviter l’affrontement. Mais jusqu’à quand ?
Autant le dire : l’endroit n’est nullement propice à une quelconque construction puisque faisant à la fois office de marché et de rue piétonne menant droit sur deux mosquées. Elle est particulièrement fréquentée surtout les vendredis, jours de prière collective. Aussi, ladite construction contraste violemment avec le plan des autres édifices. Elle obstrue entièrement la rue. Qui a donc cédé cette parcelle pour le moins litigeuse ?
Nous avions successiveament interrogé Madame la Maire du Quartier, le gouverneur du District, des collaborateurs du maire central du District et du maire de la Commune II. Nul parmi eux n’a connaissance de cette construction. Madame la Maire de Médina-Coura rejette toutes responsabilités dans l’affaire. Même son de cloche de la part de M. Diabaté, Gouverneur du District. Au niveau des Mairies du District et de la Commune II, personne à ces niveaux non plus, n’a autorisé cette construction. Autrement dit, les auteurs n’ont pas obtenu la caution des autorités politiques et administratives, donc pas d’autorisation de construire actualisée !
Lors de la réunion d’urgence organisée nuitamment chez le chef de quartier Bamoussa Touré, dans la nuit du vendredi dernier, les jeunes ont juré de s’en prendre au chantier et de tout démolir. Le notable dut déployer un trésor de diplomatie pour les calmer non, sans promettre l’arrêt immédiat des travaux en attendant de voir clair. Il se trouve cependant que les ouvriers sont encore à la tâche.
Le sujet est désormais au centre des causeries dans les « grins » et deux noms reviennent comme une litanie : celui de Madame Sy Kadjatou Sow et de Féfé Koné, deux anciens gouverneurs du District. Nos tentatives de les joindre sont restées vaines. La tension est désormais vive dans le quartier et le risque de dérapage est évident.
B.S. Diarra