Confessions : Mon pasteur, mes copines, mes nièces, mes cousines et mes parents… Une bande de matérialistes qui a gâché mon mariage

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    «Quand le malheur frappe à la porte, le bonheur s’enfuit par la fenêtre», dit l’adage. Et cette vérité évidente, je l’ai réapprise à mes dépens. Lisez plutôt mon témoignage…

    Quant je me suis présenté pour la première fois aux parents de Gisèle, après 6 mois de concubinage dans le meilleur, jamais je n’ai imaginé que notre union aurait du mal à résister au pire. Et pourtant…,l’attitude de ma belle mère, dès ledit premier jour était une sorte de prémonition quant à la motivation réelle de toute une belle famille très pressée pour me donner leur fille en mariage. Ce jour-là, ma belle mère ne s’est même pas gênée de me demander si la grosse voiture, que je roule, m’appartenait, ou si j’étais le chauffeur d’un grand type. Mon oui, comme réponse à cette question, a visiblement contribué à dissiper les craintes de ma belle-mère, et à travers elle, quasi-totalité de ma belle famille. Elle m’a même confessé qu’elle a toujours conseillé à sa fille Gisèle d’éviter les mauvaises compagnies ; d’autant plus qu’elle est issue d’une famille très pauvre et que par conséquent, avoir un homme stable comme mari serait l’idéal dans une famille en proie au doute d’existence comme la sienne. Dès lors, elle s’est personnellement investie dans le processus devant officialiser mon mariage avec sa fille Gisèle. Plus qu’un beau fils désormais, j’ai été adopté. Plus aucune réunion ne se passait sans moi ; au motif que j’étais automatiquement devenu leur fils, donc membre à part et entière de leur famille, puisque leur fille chérie, pardon leur trésor, est avec moi. C’est naturellement que ma belle famille, en général et particulièrement, ma belle mère, s’est investie corps et âme pour que Gisèle et moi-même puissions officialiser notre union.
    Dans l’attente de notre passage devant le maire donc, ma belle famille a tout mis en œuvre pour installer Gisèle aux fins de prendre le contrôle de ma maison ; et il en fut ainsi. Mais, une fois installée chez moi, les sollicitations matérielles et financières de Gisèle et de ma belle famille vont finir par prendre le dessus. Leurs déclarations de bonnes intentions que je pouvais assimiler à des pratiques démagogiques cachaient désormais très mal, l’amour au nom duquel ma maison, mon argent, mes voitures et même mes vêtements étaient devenus leur propriété. Je n’avais plus d’intimité. J’étais littéralement envahi par ma belle famille très pauvre, considérait ma petite Gisèle comme leur unique trésor. Par conséquent, tout homme, qui s’aventurerait avec elle, devrait prendre toute sa famille en charge. C’est d’ailleurs pour cette raison, que la mère de Gisèle, dès ma première rencontre avec elle, n’a pas hésité à me demander si la grosse voiture, que je roulais, m’appartenait ou si j’étais le chauffeur d’un grand type. Pis, le doute qui s’était désormais installé dans ma tête n’arrêtait jamais de s’enfler au fil des jours. Le relecteur de l’assertion, selon que l’homme et la femme se marient pour le pire et pour le meilleur, était devenu mon jeu favori. Dans la logique de la présente assertion, les problèmes de Gisèle, ma femme sont aussi mes problèmes.

     

    Par conséquent, je dois assumer, même si elle exagère quelques fois dans le traitement de certains cas matériels et financiers posés par elle et ses parents. Aussi, pour ne pas que la fameuse déclaration, selon laquelle, l’on se marie pour le pire et pour le meilleur soit appliquée ou soit applicable dans un sens unique, je me suis posé la question de savoir, si Gisèle et ses parents seraient prêts pour moi au cas ou c’était l’inverse, c’est-à-dire, que si pour une raison ou une autre, je me retrouvais dans une situation de dépendance financière vis-à-vis d’eux ? Pour avoir la réponse à ma question avec certitude aux fins de prendre mes dispositions quant à l’officialisation de notre union devant le maire, puisque je vivais jusqu’ici au nom d’un mariage coutumier avec Gisèle, sans perdre de temps, je suis arrivé à la conclusion qu’il me fallait absolument tester la sincérité de ma femme et ma belle famille par rapport à notre union. Les moyens que je me suis donnés, à cet effet, étaient simples mais très efficaces. Ils ont consisté à organiser mon insolvabilité. C’est-à-dire, faire admettre que je n’ai plus rien pour faire vivre une femme, ses parents, ses frères, ses sœurs, ses cousins, ses tantes, ses nièces, ses oncles et ses amies etc.
    Premièrement, j’ai aménagé dans un hôtel de la place pour un mois. Et prétextant de déposer l’essentiel de mes meilleures tenues dans un pressing, j’ai réussi mon déménagement partiel en douceur. Quand il s’agissait de rentrer à la maison, j’ai  passais à l’hôtel pour me changer. J’ôtais mon ensemble veste que j’ai porté pour aller au travail et je mettais des anciens habits usés sans oublier de porter des tapettes. Puis, j’abandonnais mon véhicule dans le parking d’hôtel pour emprunter un taxi compteur qui me laissait à 100 mètres de ma maison et c’est à pied que je rentrais chez moi. Quant ma femme et ma belle-famille m’ont vu dans cet état, j’ai été assailli de questions. J’ai dû réunir toute la maisonnette pour dire que j’étais trempé jusqu’au cou dans plusieurs malversations dans mon service. Et qu’en attendant que la justice face son travail, mon employeur a commis un huissier de justice aux fins d’appliquer une saisie conservatoire sur tous mes biens. Toute chose qui m’empêche automatiquement de disposer de mes comptes bancaires, mes voitures, mes maisons et que même la maison dans laquelle nous nous trouvons actuellement est menacée avec tout son contenue, par la même procédure. Après cette mise au point, j’ai, séance tenante, remis la somme de 500.000 FCFA à Gisèle pour qu’elle assure les besoins primaires à savoir, la nourriture, la santé, les factures domestiques en attendant le dénouement de mon problème sans oublier de lui préciser que ladite somme était mon tout dernier sou.
    Comme si mes arguments d’homme en situation d’insolvabilité ne suffisaient pas, j’ai fabriqué de toute pièce, une lettre de licenciement que j’ai ensuite laissée exprès dans mes habits sales. Pour qu’en voulant les laver, la servante la découvre et la remette à madame pour qu’elle la lise. Et, c’est ce qui s’est effectivement passé. Avant de faire la lessive, notre servante procède régulièrement à la fouille minutieuse de nos vêtements aux fins d’éviter de détruire d’éventuels précieux papiers qui s’y trouveraient par oubli. Cette séance de fouille a naturellement débouché à la découverte de ma fameuse lettre de licenciement. Dès que la servante l’a découverte en mon absence, elle l’a remise à madame, qui ne s’est pas empêchée de la lire. Après lecture, elle s’est convaincue non seulement de l’existence du problème, qui me prive de mes biens, mais pire, que j’ai perdu mon emploi et que je suis même menacé d’emprisonnement. Ce même jour, alors que j’avais pris soins de mettre une tenue délabrée sans oublier de porter mes tapettes avec une pile de dossier en main, madame n’a même pas attendu que je m’asseye pour m’assaillir avec une pléthore d’interrogations et d’inquiétudes. Madame m’en voulait surtout au motif que je lui avais parlée de tout, la veille, sauf de la fameuse lettre de licenciement. Alors, j’enfonçais le clou en expliquant que la situation était plus grave qu’elle ne le pensait avant de lui demander si elle pouvait me retourner la somme de 300 000F CFA sur les 500 000 F.cfa que je lui avais remis la veille pour les besoins primaires et domestiques. Sous un air très méprisant, Gisèle m’a demandé ce que je voulais encore faire de cet argent ? Je lui ai répondu que je voulais le remettre à un avocat pour assurer ma défense ; de sorte que même si on considérer que j’ai déjà perdu mon boulot et mes biens, je puisse échapper au moins à la prison. D’autant plus que  est possible si je suis en vie et en liberté. Grande fut ma stupéfaction quand Gisèle me demande un temps de concertions avec les membres de sa famille présents chez moi au moment des faits. Au sortir de ce conclave, elle décide de ne rien me donner ; au motif que j’avais déjà tout perdu et qu’il ne me fallait pas perdre encore les 300 000 FCFA qui, depuis lors, sont devenus son dernier espoir. Avant d’ajouter qu’elle souhaite que notre mariage qui devrait avoir lieu dans une semaine, soit reporté à une date ultérieure ; le temps pour les parties de voir clair dans la situation qui prévalait. Et qu’à cet effet, elle a annulé depuis hier, les commandes du gâteau de mariage, la robe de mariée et a récupéré les montants des différentes réservations à savoirs, la réception, les frais d’hôtel pour la lune de miel sans oublier la réservation du groupe musicale pour la cérémonie nuptiale. Que les différents montants réunis à travers ces opérations de reprises de frais de réservations ajoutés au 500.000 FCFA constituaient désormais un fonds de commerce pour lui permettre d’assurer ses besoins primaires et ceux de ses parents en attendant mieux. Pis, Gisèle m’a laissé entendre qu’elle s’apprêtait avec ses parents, à retourner eux sans délai ; histoire d’éviter l’humiliation qui consisterait à se faire vider par les services d’un huissier de justice, vu que la maison que nous habitions faisait partie des biens visés par la mesure de saisie conservatoire. À ma question de savoir si, elle ne me donnait pas une partie de mon argent et qu’on me mettait en prison ? Gisèle m’a répondu qu’elle et sa famille priaient pour qu’on ne me mette pas en prison ; mais de souffrir que les 300 000 F CFA sollicités ne me soient donnés ; au motif léger et fallacieux qu’elle compte organiser un commerce pour vivre avec ses parents en attendant. Mes nombres supplications n’ayant rien changé dans la décision de Gisèle, je me suis alors tourné vers le petit groupe constitué de beaux et de belles. Et là, des voix on un peu plus explicites se sont élevées pour me faire entendre ce que tout le monde, y compris Gisèle, pensait tout bas. A savoir que quand le tonnerre gronde, chacun attrape sa tête. Traduction faite, j’arrive à la conclusion que je n’incarne plus les intérêts pour lesquels Gisèle et sa famille étaient sous mon toit et à ma charge. Maintenant que je n’ai plus rien, Gisèle et ses parents ont choisi de faire le commerce avec les derniers sous, au détriment de ma liberté, plutôt que de le risquer dans une cause qu’elles considèrent perdue d’office. Prenant la pleine mesure de l’abdication de Gisèle vis-à-vis de la fameuse assertion qui veut qu’on se marie pour le pire et pour le meilleur, c’est comme un clochard doublé d’un prisonnier en sursis que je suis parti de chez moi le même soir pour prendre mes quartiers, pardon, pour trouver refuge dans l’hôtel où j’avais aménagé plus tôt. Deux jours après, Gisèle et ses parents sont retournés chez eux non sans oublier d’emporter le contenu de ma maison (frigos, télévisions, climatiseurs, vidéos, cuisinières, lits, matelas, ustensiles de cuisine, fauteuils…) pour disent-ils échapper aux huissiers. En un mois, Gisèle a eu le temps de m’appeler tout au plus, 2 fois qu’elle m’a appelé, plutôt que de proposer des solutions, elle me demande si mes problèmes étaient réglés et si j’avais obtenu une main levée aux différentes saisies conservatoires appliquées sur mes biens ? Avant de préciser qu’elle suivait de très près, l’affaire depuis ses parents et n’attendait plus que le dénouement pour venir se réinstaller. A chacune de ses appels, et pour voir jusqu’où elle pouvait aller, je lui faisais croire que le problème s’était empiré et que je me cachais pour ne pas aller en prison puisque j’ai été condamné. Cette dernière information a suffit pour que madame tombe définitivement en brousse en changeant ses numéros de téléphone. Ainsi, l’organisation de mon insolvabilité venait d’avoir raison de Gisèle. La preuve par quatre, de ce que Gisèle et ses parents ne m’aimaient pas venait d’être faite ; et comme il me fallait coûte que coûte une bonne femme ; à savoir, une femme qui m’aime d’un amour sincère et non pour mon argent, je décidais de me tourner vers une grande église dans la commune de Cocody. Toujours avec la même méthode, c’est-à-dire, faire admettre que je suis pauvre. Pour se faire, j’étais toujours à pieds avec un accoutrement bizarre chaque fois qu’il s’agissait d’aller dans ma nouvelle l’église. Après un mois de fréquentation, j’approchais une sœur de mon église pour lui expliquer qu’après un mois de prière, Dieu m’a convaincu de venir demander sa main. Mais, dépassée par ma démarche, la sœur en question plutôt m’a vilipendé. Elle m’a même laissé entendre que j’étais guidé par le diable puisque son Dieu, qu’elle adore, ne pouvait pas mettre un homme aussi pauvre et malheureux sur son chemin. J’ai dû prendre acte avant de revenir à la charge 48 heures plus tard. Cette fois-ci, je me suis dirigé vers une autre pour lui faire la même proposition, à savoir que Dieu m’a convaincu de faire d’elle mon épouse. Sans commenter ma demande, la sœur qui répondait au nom de Murielle, m’a conseillé de mettre ça en prière. Pendant un mois, nous avions prié, tantôt ensemble au sein d’une cellule de prière, tantôt séparés chacun chez soi. Au terme d’un mois de prière, nous sommes arrivés à la conclusion qu’on doit sceller nos fiançailles devant nos parents respectifs, les pasteurs et le conseil  de l’église. Là encore, ce fut un autre obstacle sans précédent. Officiellement, les beaux parents, les pasteurs et le conseil de notre église ont estimé qu’ « il était trop tôt pour qu’on parle de fiançailles au motif que nous (la sœur et moi) sommes connus il y a, à peine, un mois ». Mais officieusement, des voix et non des moindres parmi les parents de Murielle, les membres du grand conseil ont laissé entendre que « je n’étais pas crédible ». En d’autres termes, les tapettes, les habits usés que je portais voire mon allure ne suscitaient aucune confiance à leurs yeux. Mieux, mes détracteurs ont estimé qu’ « il ne fallait pas que je devienne un cas social pour l’église et pour ma belle famille. Vu que je suis sans emploi, donc sans revenu, qu’il est évident que notre couple pourrait se retrouver dans une situation d’incapacité à payer le loyer, d’assurer les besoins primaires et domestiques tels que la nourriture, la santé, les factures et biens d’autres. Et que l’expérience a démontré que dans ces genres de situations, les fidèles se tournent toujours vers l’égalise dans l’espoir de bénéficier d’une hypothétique charité avant de conclure que « je dois me battre pour aboutir à une situation confortable avant de prétendre à un mariage ». Heureusement que ma fiancée de sœur en Christ avait une autre perception de la situation. Elle a surpris tout le monde y compris moi-même. À l’en croire, «c’est Dieu qui donne l’argent et le matériel » avant de confondre ses parents, les responsables de l’église avec ce passage tirer de la sainte Bible : « Tu ne seras jamais tenté au-delà de tes forces». Traductions en français facile : un bagage que tu ne peux pas supporter, le bon Dieu ne le met jamais sur ta tête. Conclusion de Murielle, «si Dieu a mis ce monsieur sur mon chemin, il est clair qu’il nous donnera les moyens pour subsister ».Cette attitude de Murielle a clos le débat et m’a mis en confiance. C’est naturellement contre le gré de ses parents et des autorités de notre mariage fut fixé. Une frange des membres notre église avaient même décidé de boycotter notre union que d’aucuns ont qualifié de contre nature. Pire, mes beaux parents, les principaux pasteurs et les membres du conseil, se sont volontairement mis à l’écart, prétextant que les candidats au mariage que nous étions, seraient une charge tôt ou tard pour les beaux parents et l’église. Feuilleté dans mon orgueil, c’est à ce moment précis que je décidais de déployer la grosse artillerie en troquant mon statut d’homme en situation d’insolvabilité à celui d’homme solvable que je suis en réalité ;puisque Murielle m’avait désormais accepté pour le pire et pour le meilleur. Au fur et à mesure que les préparatifs se faisaient, et vu les grands moyens déployés (NDRL :réservation d’hôtel 5 étoiles pour notre lune de miel, réservation du groupe musical le plus branché d’Abidjan, réservation d’un grand restaurent de la place pour la réception sans oublier l’annonce d’une dizaine d’artiste en vogue…) tous ceux qui s’étaient volontairement écartés (NDRL :beaux parents, pasteurs, anciens, membres du conseil de l’église et autres fidèles lambda) se sont rétractés pour rejoindre sans condition, la fête. La cerise sur le gâteau a été fait que je sois venu à la mairie puis à l’église, très bien habillé, et à bord d’un de mes véhicules de 4X4 escorté par deux motards. Quant à la toute première jeune sœur que j’ai abordée ; laquelle jeune sœur m’a vilipendé au motif que j’étais l’incarnation du Satan, elle s’est littéralement écroulée avant de perdre connaissance quand elle m’a vu dire oui à une autre plus belle, devant le maire et une foule de proche. Morale pour morale, commentez-vous-même mon texte.
    Gérard DECAO, 42 ans (homme d’affaires)

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    1 commentaire

    1. A croire que le journal “Le Flambeau” n’a plus d’inspiration!!!
      Il y a moins de deux (2) mois que ce même article nous fut publié.

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