Il s’appelle Oumar Lâh et est commerçant domicilié au quartier Hippodrome. Il est l’un des victimes des « escrocs de Dubaï ». Il a personnellement tenu à nous joindre à la Rédaction pour exposer les faits dont il a été victime.
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La nouvelle de l’arrestation des délinquants en question lui est parvenue à travers la revue de la presse sur les radios de proximité. Ce, alors qu’il av ait presque perdu espoir de les retrouver.
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C’est dans la nuit du 8 au 9 octobre dernier qu’il a reçu un appel téléphonique privé. Le correspondant disait résider à Dubaï et prêt à lui proposer une affaire juteuse. Les lecteurs connaissent certainement la suite du scénario (Aurore du lundi dernier). La technique est toujours la même : un inconnu qui appelle de Dubaï, un fournisseur de poivre en route avec la marchandise vers Bamako ; un émissaire spécialement venu de Dubaï pour payer la marchandise. Rendez-vous dans un hôtel (Cette fois-ci l’Hôtel Royal sur la route de Faladiè) ; le client qui paye et nos escrocs disparaissent dans la nature. A la place du poivre dans le sac, le malheureux ne retrouve que du sable du son etc.
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Oumar Lâh a payé 3,4 millions de nos francs. Un autre avant lui, a payé 9 millions dans les mêmes conditions.
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M Lâh qui est pourtant un homme averti ne comprend toujours pas ce que lui est arrivé. «Je suis généralement de nature méfiant et je reconnais de visu un escroc dans la rue. Je savais qu’ils en étaient, mais j’étais incapable de me refuser de les suivre. J’ai eu des frissons quand un d’entre eux m’a serré la main. Je fus désormais dans l’incapacité de réagir. Je n’ai même pas pu prendre l’argent de l’échantillon que je leur ai vendu. Je suis convaincu qu’ils m’ont hypnotisé… ». Après avoir constaté le forfait, M Lâh a immédiatement introduit une plainte au niveau du Comissariat de police du 1er Arrondissement avant d’apprendre le mardi dernier que les auteurs ont été arrêtés par la Police du 3ème Arrondissement. Il vient d’introduire une autre plainte au niveau du Tribunal de la Commune II à la disposition de laquelle les délinquants ont été mis.
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Notre commerçant a été fortement touché par la réaction de nos hautes autorités dans cette affaire: « de tels individus ne doivent pas être protégés, dit-il. Ils veulent jeter le discrédit sur la famille du président de la République. Heureusement que ATT lui-même a exigé que toute l’affaire soit élucidée. Je suis très satisfait de cette réaction ».
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Rappellons en effet que le couple présidentiel auquel se réclame à tort un des escrocs, s’est totalement désolidarisé et a exigé que justice soit rendue. Quelque chose indique que d’autres victimes sont en route…
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B.S. Diarra
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