Reconnu coupable de tentative internationale illicite de trafic de drogues, un sud-africain condamné à 5 ans d’emprisonnement et au paiement de 5 millions d’amendes

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    Les faits qui remontent en avril 2014 se sont déroulés à Bamako. Sangster Paul Michel est un homme de race blanche et de nationalité sud africaine. Il est décrit dans l’arrêt de renvoi comme étant sans emploi, puisqu’il se dit musicien, tantôt il se prétend menuisier ou restaurateur. Durant l’instruction, l’homme a admis que sa venue dans notre pays avait bien trait au trafic international de drogue. Sangster prétend avoir été envoyé au Mali par un inconnu. L’objectif de ce déplacement est de récupérer une valise contenant de la drogue en vue de l’acheminer aux Philippines.

    Devant les magistrats de la Cour d’assises, Sangster jure n’avoir jamais rencontré la personne qui lui avait proposée cette expédition. Par contre, il a reconnu que le commanditaire, dont il ignore tout, lui a payé ses frais de voyages et lui a donné comme soutien une somme d’argent qui s’élève à 300 dollars. Muni de cette économie, le Sud africain a atterri le 11 avril 2014 à bord d’un vol de la compagnie Mauritanie Airlines. De l’aéroport, il s’est rendu à l’hôtel Almounia où il a séjourné une seule nuit. Le jour de son arrivée, le passeur a reçu des mains d’une femme qu’il prétend ne plus reconnaître une valise contenant une quantité importante de métaphétamines.

    Il faut noter que la méthamphétamine est un puissant stimulant qui crée rapidement un état d’extase semblable à celui associé à la cocaïne. Toutefois, selon les spécialistes, contrairement aux effets de la cocaïne, ceux de la méthamphétamine peuvent durer jusqu’à 12 heures. La méthamphétamine se présente sous forme de poudre qui peut être avalée, aspirée par le nez, fumée ou injectée. Elle se présente également sous forme de cristaux, qui sont généralement fumés.

    Une fois la valise reçue, il décida de repartir le lendemain 12 avril en empruntant le trajet qui lui conduira à Manille.

    Malheureusement pour lui, le jour de son départ, il attira les soupçons des hommes de la cellule aéroportuaire anti-trafic de l’aéroport. Interpellé par ces derniers, il fut conduit dans le hall où une fouille a confirmé les soupçons de la brigade anti stupéfiants qui retrouvèrent dans la doublure de sa valise 3,2 kilogrammes de métaphétamine.

    Devant les jurés, il est resté fidèle à ses déclarations lors de l’enquête préliminaire. Il a reconnu les faits sans ambages. Ceux qu’il n’a pas répondus, ce sont les interrogations sur le réseau auquel il travaille. Il s’est montré prêt à assumer seul les faits qui lui sont reprochés.

    Ce qui ne semble pas convaincre le ministère public qui a déclaré que durant sa détention, il a contacté un partenaire pour avoir de l’argent. Des fonds lui ont été versés deux fois. Sur la provenance de ces sous, l’accusé est resté muet comme une carpe. Cette attitude de l’accusé a agacé le ministère public qui a demandé à la Cour de lui infliger une peine exemplaire. Pour l’accusation, le Sud africain est resté en contact avec ses complices durant sa détention. Quant à la défense, elle a joué son rôle en indiquant que son client mérite une seconde chance. Pour l’avocat, Sangster a travaillé pour le compte des personnes qu’il ne connaît pas. Toute chose qui selon lui, constitue le système du trafic de drogue. La défense a sollicité la Cour d’accorder une peine réduite à l’accusé. Le tribunal dans son verdict a condamné Sangster Paul Michel à 5 ans d’emprisonnement et au paiement de 5 millions de F CFA.

    Moussa SIDIBE 

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