Un lecteur de J.A s’attaque à ATT : Ses Conseillers restent bouche bée

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    On le sait, le Président Amadou Toumani Touré est très mal conseillé, ou pas du tout. Faisant du surplace à Koulouba, la majeure partie de ces « béni-oui-oui » ne sont conseillers que de nom. A preuve, à la suite de l’interview du président ATT dans l’édition du 13 mai dernier de Jeune Afrique (n°2418), la rédaction de l’hebdomadaire panafricain a reçu de Mohamed Ky, lecteur résidant à Accra (Ghana), une « réaction pleine de colère et d’indignation ». Le lecteur de J.A a épinglé notre Président sur sa perception de l’immigration qui, selon ATT n’est pas seulement un problème pour un pays comme le Mali, mais une chance.

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    De tels propos, selon ce lecteur, ne peuvent que susciter « l’indignation », d’autant que ce n’est pas la première fois, selon lui, qu’ATT désigne l’immigration de Maliens comme "une chance". Tout comme ATT, le Président sénégalais, Abdoulaye Wade, a été aussi mis à l’index. « Au lieu de s’efforcer de créer des emplois et de trouver des solutions aux défis socio-économiques, ces leaders choisissent la solution de facilité, celle qui consiste à exporter leurs problèmes chez les autres et à jouir des transferts de fonds des expatriés.

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    Il est consternant de voir des chefs d’Etat se féliciter du fait que leurs jeunes aillent balayer les rues des capitales européennes ou travailler comme des bêtes de somme dans des exploitations agricoles espagnoles. Honte au Mali et au Sénégal de se targuer d’avoir fait des transferts des expatriés leur deuxième ou troisième source de revenus !… Si Wade et ATT n’ont pas d’autres solutions à offrir aux problèmes de développement de leurs pays, qu’ils aient au moins la décence de ne pas être fier de cette faillite honteuse de l’Afrique. Bien cordialement. »

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    Voilà les propos de Mohamed Ky, ce lecteur de J.A résidant à Accra (Ghana).

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    A l’inverse du Président ATT dont les « prétendus » conseillers sont restés bouche bée, le Ministre sénégalais de la Jeunesse et de l’Emploi d’alors, Aliou Sow, a promptement réagi dans le numéro suivant de Jeune Afrique (N°2423), arguant que « Me Wade n’a jamais défendu l’idée d’une émigration des jeunes de l’Afrique en général, et ceux du Sénégal en particulier vers d’autres cieux comme une chance ». Le jeune ministre sénégalais n’a même pas attendu qu’un conseiller de son Président ou même le bureau de presse de la présidence sénégalaise réagisse pour apporter sa part de vérité.

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    Malgré que son Président n’ait été cité qu’au détour d’une citation, le ministre sénégalais a cru bon d’apporter sa part de lumière à un débat (émigration) d’actualité. Ce qui n’est point du surprenant. Mais au Mali, c’est tout l’inverse. Des conseillers aux Ministres, personne n’a osé défendre le Président. « Ils n’ont pas le temps…Ils vaquent à leurs affaires, surtout que certains seront bientôt débarqués du gouvernement », me murmure un confrère. Pauvre ATT !

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    En son temps, nous avions salué la diligence avec laquelle Seydou Cissouma, le Conseiller à la Communication du Président, a fait une mise au point suite à la publication (en décembre 2003) d’une dépêche de la PANA relative au point de presse d’ATT, en marge de la Biennale de l’Association pour le développement de l’Education en Afrique (ADEA), tenue à Grand Baie (Maurice). Cissouma, avait fait état de la « surprise » du chef de l’Etat malien, à la lecture de « certains propos qui lui ont été prêtés » dans ladite dépêche.

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    Le correspondant de l’Agence PANAPRESS avait prêté à ATT, notamment, en citation directe, l’expression « présidents voyous », en réponse à une question sur le Mécanisme d’Evaluation des Pairs du NEPAD. Cissouma avait, en outre, démenti toute remise en cause, par ATT, du Mécanisme d’Evaluation des Pairs, et plus encore, d’avoir eu à utiliser l’expression « présidents voyous », estimant que « le respect et la considération qu’il (le président) porte à ses pairs africains sont incompatibles avec un tel jugement méprisant ».

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    Voilà une réaction appropriée d’un conseiller à la Communication. On n’est pas Conseiller pour rien. Les proches d’ATT l’ignorent certainement. Et ils ont failli à leurs devoirs : celui de défendre leur Président.

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    Pauvre ATT !

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    Sory Ibrahim Guindo   

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