Un incendie a plongé les Halles de Bamako dans le drame : La rue marchande entièrement emportée par les flammes, les dégâts matériels estimés à plusieurs dizaines de millions de FCFA

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    La quinzième édition de la rue marchande organisée chaque année dans le district de Bamako à la veille des fêtes de fin d’année en l’occurrence " le Noël et le réveillon ", a été victime d’un drame, ce lundi 28 décembre, à cause d’un violent incendie qui a consumé plus de 70 stands et leurs contenus. Ayant appris la nouvelle, les plus hautes autorités administratives et politiques de la nation se sont rendues sur le lieu du sinistre.

    Les ministres de l’Industrie et du Commerce, Ahmadou Abdoulaye Diallo, de la Sécurité Intérieure et de la protection civile, le Général Sadio Gassama, accompagnés par leurs proches collaborateurs, le Gouverneur du District, Ibrahima Féfé Koné, le maire central de Bamako, Adama Sangaré, le maire de la commune VI, Souleymane Dagnon, entre autres, se sont rendus sur les lieux pour constater les dégâts (importants) causés par les flammes, et apporter leur soutien moral aux sinistrés.

    Le ministre Ahmadou Abdoulaye Diallo de déclarer " nous pouvons rendre grâce à Allah qui nous a aidé à maîtriser les feux à temps, grâce à l’intervention des services spécialisés de la Protection civile, de la police et de la gendarmerie. ".

    Nous remercions le bon Dieu du fait qu’il n’y a pas eu de perte en vie humaine. Il y a eu deux magasins qui ont été légèrement touchés et près de 70 stands ont été entièrement brûlés. Ce qui prouve, que les dégâts matériels sont très importants. Dieu merci, à part l’espace de la rue marchande, les autres magasins situés à proximité n’ont pas été atteints.

    Nous assurons ici, les victimes de notre soutien et de notre solidarité. Je précise que grâce à Dieu, il n’y a eu aucun blessé, ni de perte en vie humaine

    Quant au ministre de la Sécurité intérieure et de la protection civile, tout en déplorant les pertes matérielles, il a déclaré " chaque année, nous organisons ces genres de marchés à la veille des fêtes de fin d’année et, à chaque fois, des dispositions sécuritaires sont prises pour parer à toute éventualité. S’agissant du cas précis, nous ne savons pas ce qui n’a pas fonctionné sur le plan sécuritaire. ".

    Nous allons ouvrir une enquête pour situer les responsabilités de cet incendie. Je vous informe que celui-ci a été vite maîtrisé par les forces de sécurité. Avec la présence de la compagnie des sapeurs-pompiers à côté, les dégâts ont été limités aux seuls stands et à deux magasins.

    Nous allons tirer, les leçons de tout cela, afin de voir comment rendre plus court le temps d’intervention face à une telle catastrophe. Ce qui est sûr, c’est qu’une enquête approfondie sera ouverte pour situer les vraies raisons à l’origine de ce sinistre. Nous assistons quasi régulièrement à de tels cas, mais, le temps est venu pour nous de tirer tout ça au clair afin d’éviter d’autres incendies du genre

    Pour sa part, le maire du District Adama Sangaré, tout en regrettant les pertes matérielles, il a assuré que tout sera mis en œuvre pour situer l’origine de cet incendie. Il a rassuré les victimes du soutien et de l’appui de la mairie du District de Bamako. Le maire du District de poursuivre " À mon avis toutes les chaînes ont fonctionné. Aucun élément de la chaîne n’a manqué durant la mise en place du processus. plan, je ne peux rien dire par rapport à l’origine de cet incendie, ce qui est sûr, c’est que la police chargée territorialement de tout cela est en train de travailler pour situer l’origine du drame, qui perturbe, aujourd’hui, la vie de plus de 80 chefs de famille".

    Le service de la Protection civile est à 120 mètres d’ici, ce qui explique la maîtrise à temps de l’incendie. Mais, c’est le lieu de dire que la Protection civile manque de matériel adéquat pour faire face à de telles situations. Je tiens à vous préciser, qu’avant le démarrage de la rue marchande, la Protection civile a été officiellement saisie et informée par la mairie. Ce qui explique que toutes les dispositions nécessaires avaient été prises pour prévenir tout.

    Sur un tout autre

    Si certains témoins affirment que c’est un pétard qui est à l’origine de cet incendie, d’aucuns pensent plutôt à un court-circuit électrique. Toutes les victimes gardent , tout de même, un bon espoir pour la suite qui sera donnée par les plus hautes autorités du pays à ce drame.

     Les victimes racontent leurs malheurs

    Soumaïla Diakité : " Mes quatre stands et mes trois magasins sont partis en fumée "

    Jeune commerçant de son état, il prend part aux activités de la rue marchande depuis 2006. Il aurait perdu des marchandises d’une valeur de près de 16 millions de FCFA dans cet incendie. " Ici aux Halles de Bamako, j’ai à mon compte, trois magasins. Pendant chaque rue marchande, je fais sortir les marchandises de ces trois boutiques, que je partage entre mes quatre stands. L’incendie de ce lundi matin, a tout brûlé chez moi à savoir mes trois magasins et mes quatre stands. Je ne sais plus à qui me confier. J’avoue que je suis foutu. J’ai été réconforté par la visite des autorités, notamment, le ministre de la Sécurité qui m’a dit de me calmer en attendant que tout soit tiré au clair. Je crois que les autorités dégageront une solution pour moi".

     Zéïnabou Diarra:"j’ai perdu des marchandises d’une valeur de 3, 5 millions de FCFA "

    En larme, elle a confié " Dans mon stand, je vends des chemises pour hommes, des jeans et bien d’ autres articles pour les hommes et pour les enfants. La valeur de mes marchandises emportées par les flammes tourne autour de la somme de 3 500 000 FCFA ".

    Mohamed Diaby, propriétaire du magasin N°18

    " Je ne pourrais jamais oublier ce lundi noir ". "Je ne peux rien dire del’origine du sinistre. Je crois c’est un court circuit électrique, qui serait à la base de cet incendie, qui a causé mon malheur. Dans ma vie, je ne pourrais jamais oublier ce lundi noir. J’ai perdu plus de 2 millions 500 000 FCFA dans cet incendie ".

     Amadou Porogo, propriétaire du magasin n°17 : " La valeur de mes articles perdus atteint 4 millions de FCFA "

    "Cet incendie a tout emporté chez moi. Je vendais des articles divers. La valeur marchande de mes articles peut atteindre la somme de 4 millions de FCFA. Vraiment les mots me manquent." larmes.

     Mohamed Diaby, propriétaire du magasin N°18 :" Je ne pourrais jamais oublier ce lundi noir ".

    "Je ne peux rien dire del’origine du sinistre. Je crois c’est un court circuit électrique, qui serait à la base de cet incendie, qui a causé mon malheur. Dans ma vie, je ne pourrais jamais oublier ce lundi noir. J’ai perdu plus de 2 millions 500 000 FCFA dans cet incendie ".

     Moussa Fofana propriétaire des magasins n° A 5, B 9 et B 10 :

    " J’ai perdu des téléphones portables, des mèches et du prêt à porter"

    " Durant le reste de ma vie, je ne vais jamais oublier ce lundi 28 décembre. Les flammes ont emporté tous mes articles. Dans le magasin n° A5, j’ai perdu des marchandises notamment des téléphones portables, des mèches et du prêt-à-porter, d’une valeur de 5 millions de FCFA. Dans mes magasins B9 et B10, j’avais respectivement des marchandises d’une valeur de 2 millions et demi et 1,5 million de FCFA. Je n’ai rien d’autres en face de moi, si ce n’est leurs cendres ".

    Bakary dit Sidi Coulibaly, gérant des magasins numéros 14 et 15

    " J’ai perdu mon fonds de commerce dans cet incendie" .

    " Nous avons été surpris par cet incendie. J’ignore son origine. Mais quelqu’un m’a dit que c’est un court /circuit qui serait à la base. Tous ces propos sont à vérifier par les services compétents en la matière. Ce qui me touche mal en ce moment, c’est que j’ai perdu la source de mon commerce dans cet incendie. Tous mes articles ont pris feu. Leur valeur, du moins la dernière valeur dont je me souviens, dépasse largement la somme de 3,5 millions de FCFA. Chaque jour, depuis que la rue a commencé, je continuais à amener des marchandises dans mon magasin. C’est pourquoi, je vous ai communiqué le chiffre de 3,5 millions FCFA ".

    Zhao Ahmed BAMBA

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