Un homme déguisé en femme passé à tabac à Lafiabougou

De nos jours, pour se faire de l’argent, les gens n’hésitent plus à se lancer dans des aventures peu orthodoxes. Des jeunes de la capitale mènent des activités qu’un bon croyant pratiquant ne ferait jamais.  De quoi s’agit-il ?

Alou (nom d’emprunt), en cette matinée du dimanche 10 juin dernier, a été retrouvé, complètement saoul, non loin du marché Lafiabougou dans un déguisement de travestit. Il venait d’être passé à tabac par les riverains d’un du quartier.
Selon nos sources, le jeune Alou prenait un malin plaisir à se déguiser en femme, au milieu de la nuit, pour appâter ses frères amateurs de filles de joie.
Pantalon, taille basse, quatre culottes et soutien gorge pour exhiber son derrière ses rondeurs, tout y passe pour que la mayonnaise prenne pour charmer les coureurs de jupettes de pute.
Alou, ce soir-là,  suffisamment garnie de ce que vous savez, avec sa poitrine remplis de «lolo», arborait tout ce qu’il fait baver les obsédés sexuels tic tac.
Dès un chasseur de putains l’accosté, il profite de l’occasion pour bien manger et arroser le tout avec une bonne dose de bière. Après, il donne à sa proie un faux numéro et un faux rendez-vous.
Vendredi dernier, deux jours avant sa mésaventure, il croise sur son chemin le jeune Samba, un adepte des filles de joie. Ce dernier n’ira par quatre chemins pour déclarer lui son amour. Il croyait qu’il avait devant lui une femme. D’entrée de jeu, il bavait avant même de palper les rondeurs de sa conquête.
«Mademoiselle, que vous êtes belle», ne cessait-il de dire et sa dulcinée, un homme comme lui, de répondre : «Merci !».
Après quelques bouteilles de bière, Samba demanda à Alou s’il était possible de prendre une chambre de passe pour se prélasser. Alou déclina l’offre sous le prétexte que c’était trop tôt. Bien que Samba décida de mettre la main à la poche, Alou lui demanda tout simplement son numéro de portable pour une séance de jeu de jambes en l’air le lendemain samedi.
Cette nuit-là, il était exactement 22 h. Alou débarqua pour son rendez-vous avec Samba au septième ciel et, sans autre forme de procès, se laissa «embarquer». Les deux complices se retrouvèrent dans un maquis situé non loin du marché Lafiabougou.
Samba, après quelques bouteilles, nourrissait déjà le désir de découvrir l’entrecuisse, pardon l’entrefesse d’Alou. Mais, ce dernier l’informa qu’il avait vu ses règles.
«Si vous êtes vraiment sérieux et que vous voulez faire de moi votre femme pour la vie, vous devez au moins attendre que je boucle mes règles», proposa Alou.
Le jeune Samba qui pensait que les propos de sa conquête étaient vrais n’hésita pas à mettre la main à la poche pour satisfaire les besoins d’Alou en viande grillée accompagnée d’une bonne dose de vin.
Aux environs de 2 h du matin, Samba demanda la route. Par malheur, l’alcool eût raison d’Alou qui tomba dans un sommeil profond jusqu’au petit matin.
C’est au moment de son réveil que le gardien du bar remarqua qu’il avait en face de lui un homme. Il enleva la perruque avant d’alerter tout le quartier. Le comble était au rendez-vous avec des coups de poing fusant de toute part.
Beaucoup de personnes dans l’attroupement le connaissent d’ailleurs.
Alors, Alou prit la poudre d’escampette pour sauver sa peau.
Destin GNIMADI

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