Terribles sont pourtant les faits qui l’accablent. Fin décembre 2003, feu son mari Baba Kantako lui remit 100.000 FCFA pour s’acheter des habits (Hijab) dans le cadre des préparatifs pour le pèlerinage à la Mecque. Sanathini revînt du marché avec des tenues qu’on porterait plus peut-être à Las Vegas : jupes, tenues moulantes ou transparentes. Colère et sévère mise en garde du mari n’hébranlèrent pas Sanathini qui répéta qu’elle ne voulait pas aller au pèlerinage et qu’elle n’avait rien à y faire. Un ami du mari intervint et conseilla à Baba Kantako de lui donner une seconde chance : 100.000 F à nouveau et Sanathini débarqua une deuxième fois avec les mêmes tenues qu’avant. C’en était trop…rn
DES PRECEDENTS
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Cette attitude de bravache envers son mari finit par mettre celui-ci dans une mega-colère : une sévère algarade éclata et le mari se jeta sur sa femme en la rouant de coups. Après s’être ainsi défoulé, Baba Kantako décida de ne pas dormir chez cette épouse qui ne l’obéissait pas. Il avait aménagé une maison à part, à l’Hippodrome pour s’y retirer, dans le calme. En fait, Sanathini avait interdit à son mari de dormir chez sa première épouse, Djénéba N’Diaye dite Poupée. Celle-ci, très malheureuse, ne voyait son mari qu’au moment où celui-ci lui remettait le prix de condiments. “Si tu ne laisses pas Poupée et si tu dors là-bas encore, je te tue”, avait averti Sanathini. Baba Kantako ne dormait donc plus chez Poupée, un an déjà.
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Il faut rappeler que tous les amis de Baba Kantako lui avaient conseillé de divorcer d’avec Sanathini parce qu’elle était ultra violente. Une première fois, elle avait pris le fusil de son mari et avait raté sa cible (son mari). Une autre fois, elle rata son mari en taillant un bout de son oreille droite.
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COMME DANS BASIC INSTINCT
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Cinq jours avant son forfait, elle avait dans une autre dispute, pris le pouce droit de son mari dans sa bouche et l’avait mâché comme un chewing-gum.
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Le jour de son forfait, Sanathini eût l’idée d’un plan machiavélique. Elle dissimula une petite hache en fer (le genre qu’on utilise pour découper les têtes de veaux ou de mouton) sous le lit conjugal. Pourtant de l’aveu même de Fati Kantako, la première fille de la famille, son père lui avait dit qu’il dormirait seul, comme d’habitude. Mais le destin était en marche et rien ne pouvait l’arrêter.
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Craignant pour sa vie, Baba ne mangeait plus à la maison, il se restaurait toujours en ville avant de rentrer. Ne sachant pas que son mari rentrerait, Sanathini n’avait donc pas prévu de repas à son époux, mais feignit d’être heureuse que celui-ci soit enfin rentré pour passer la nuit…
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A un moment où Baba Kantako semblait presque endormi, Sanathini s’essaya au bout du lit en demandant à son mari s’il était encore fâché contre elle. L’époux répondit par la négative, mais face aux flots de questions de sa femme, l’homme reconnut qu’il n’était pas comptent que celle-ci refuse d’aller au pèlerinage mais que la dispute était finie.
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S’étalant sur le lit conjugal, l’époux ferma les yeux car pour lui, la discussion était terminée pendant que Sanathini resta assise quelques secondes, silencieuse et ruminant sa haine. Elle s’abaissa ensuite pour extraire sa hache et… BAFF !!!, un premier coup en dessous du nombril et Baba vit 36 chandelles. BAFF ! un second coup écrabouilla son pied gauche puis, de toute sa voix, comme prise par une folie, s’écria “Ça fait deux ? Attends, j’ai prévu de te faire trois choses, tu va voir…”.
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TROIS JOURS D’AGONIE
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Dans un effort surhumain, Baba rampa jusqu’à la porte où se trouvait le gardien. Sanathini, après être sortie de la chambre, était en fait montée à l’étage prendre un coupe-coupe et à son retour, ne trouvant pas le mari sur le lit, suivit les traces de sang jusqu’à la porte.
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Tombant nez à nez sur le gardien avec à ses côtés son mari ensaglanté, Sanathini s’arrêta, les yeux hagards, le coupe-coupe en main, se ravisa de lui trancher la tête (comme elle l’a révélé elle-même à l’enquête) et retourna dans sa chambre… Bref.
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Ce que les enfants Kantako ne comprennent pas aujourd’hui s’articule autour de deux points majeurs :
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1- Durant les trois années de sa détention provisoire, Aïssata Sacko dite Sanathini sortait régulièrement. Au mois de carême dernier, elle alla guetter sa coépouse Poupée (Djénéga N’Diaye) en partance pour les longues prières des dix dernières nuits. Pétrifiée de peur en observant sa coépouse dans l’obscurité, Poupée se fit accompagner par son fils Papa la seconde nuit. Cette fois-ci, Papa se lança à la poursuite de l’épouse meurtrière (qui était en voiture aussi) jusqu’à la rue 18 à Médine sans la rattraper. La question que les enfants se posent, c’est comment peut-elle partir librement de la prison de Bollé pour venir menacer leur mère. Car ce qu’il faut aussi savoir, c’est que durant l’agonie de Baba Kantako, Sanathini n’arrêtait pas de dire à son propre fils Mohamed (que nous avons rencontré aussi) qu’elle tuerait aussi sa coépouse.
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2- S’il est vrai que la détention provisoire en matière de crime ne peut excéder 3 ans, cette liberté provisoire accordée à Sanathini est perçue comme un pied-de-nez pour les enfants Kantako. D’abord, elle est libre alors qu’elle porte un bébé conçu en prison et les rumeurs vont bon train sur le père de l’enfant : tantôt c’est un garde, tantôt c’est un magistrat, une fois c’est un avocat, une autre fois c’est un amant qu’elle voyait avant d’aller en prison.
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Ensuite, Sanathini n’hésita pas, la semaine dernière à aller taper à la porte à 5H30 mn du matin pour demander à ce que son fils Oumar vienne avec elle pour une course (à 5H du matin). Avait-elle l’intention de commettre un autre crime si c’est la coépouse qui lui avait ouvert la porte ?
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Cette situation fait que les Kantako sont installés entre deux peurs : peur de voir leur mère, Poupée, se faire massacrer par Sanathini qui, depuis jeudi dernier, réclame son intégration dans le domicile conjugal, à côté de ses enfants (elle en a 8) ; peur de verser dans une vendetta dont ils n’ont vraiment pas besoin.
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Y aura-t-il une autorité pour se pencher sur ce cas qui pourrait être encore plus dramatique ?
rnHAIDARA ML“