Trafic sur les appels téléphoniques internationaux : Un vaste réseau de faussaires démantelé par Orange Mali

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    Sur plainte du Département juridique de la Société de téléphonie mobile, Orange-Mali, le 2e Operateur du Mali, un individu dénommé Saran Baye, promoteur de la Société Arc-Mali fait l’objet d’une enquête au niveau de la Brigade d’investigation judiciaire.

     

    Selon l’Inspecteur principal de Police, Papa Mamby Kéïta alias ‘’Epervier du Mandé’’ chargé de cette enquête, il est reproché à Saran Baye d’avoir fraudé sur les appels internationaux de la société Orange-Mali. Une infraction qualifiée de délit à la législation sur les télécommunications au Mali donc prévue et punie par le Code pénal.

    L’enquêteur principal nous expliqua qu’ils ont été saisis par le Département juridique de Orange-Mali qui leur a fait savoir qu’ils ont découvert un réseau de faussaires dans leur système.

    Dans sa plainte, le Département juridique de Orange-Mali dira que depuis un mois, leurs techniciens qui travaillent avec des outils de détection de fraude très performants, ont découvert cette pratique frauduleuse, mais qu’ils ont laissé faire pour mieux identifier les auteurs et leurs complices.  C’est ainsi qu’ils ont compris que le nommé Saran Baye est un client ordinaire de Orange-Mali qui s’était fait enregistrer sous une fausse adresse. L’autre élément important qui a été porté à la connaissance des agents enquêteurs de la BIJ, est le fait que le nommé Saran Baye n’était que le cerveau local au Mali d’un réseau international composé de Français et de Camerounais, entre autres.

    Sur la base de ces éléments, l’enquête ouverte au niveau de la Brigade d’investigation  judiciaire a permis de connaitre non seulement le mode opératoire de ce réseau de faussaires, d’identifier  les membres mais surtout de connaitre un peu le montant du préjudice subi.

    Le mode Opératoire

    Ces faussaires opéraient à partir d’un appareil dénommé «Sim Box».  Aux dires même du cerveau local de ce réseau qui a reconnu les faits, le Sim Box est une passerelle dans laquelle  on insère des Sim pour faire des appels. Selon Saran Baye, le Sim Box qu’ils ont peut prendre jusqu’à 16 puces. Il fera savoir dans son audition que le mode opératoire consistait à faire des appels à travers internet, mais avec des puces orange. Le topo était donc de faire passer des appels internationaux pour des appels locaux via internet avec les numéros de la société Orange-Mali à l’insu de l’operateur téléphonique. «Avec internet, ils peuvent appeler leurs interlocuteurs à peu de frais et ne payent rien à Orange-Mali. Mais de telles pratiques frauduleuses ne peuvent nullement persister dans notre réseau parce que nous disposons des outils de détection de fraude très performants aujourd’hui», nous explique un responsable de Orange-Mali.

    Des complices déjà démasqués

    En plus de Saran Baye qui est le cerveau local de ce réseau international de faussaires sur les appels téléphoniques à l’international de Orange-Mali, deux autres personnes établies en France sont désormais dans la ligne de mire des enquêteurs: il s’agit de Mamadou Ben Diabaye et un certain Stephan.

    Un préjudice énorme

    Ironie du sort, c’est le faussaire Saran Baye lui même qui a accepté de faire une petite évaluation du préjudice qu’il a fait subir à Orange-Mali. Selon lui, d’Octobre 2012, date à laquelle ils ont commencé leur sale besogne à aujourd’hui, ils ont effectué 65.000 minutes d’appels à l’international. La minute faisant 150 Fcfa pour l’extérieur, il chiffre le montant à 9.700.000 Fcfa.

    Saran Baye fera savoir aux enquêteurs que plus de 90% de ce montant a été utilisé pour acheter des cartes de recharge Orange-Mali. L’enquête est toujours en cours pour mettre fin à cette nouvelle infraction qui est en train de s’installer chez nous.

    Selon l’enquêteur principal, l’Epervier du Mandé, c’est la 2e fois qu’il est saisi de ce genre de dossier. La 1ere fois c’était sur le réseau Malitel. Mais cette enquête ne lui a pas permis de trouver le Sim Box qui était un Sim Box mobile.

    Birama FALL

     

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