C’est le journal américain ”The New York Times” qui a révélé l’information dans sa parution du 19 décembre dernier : trois Maliens ont été arrêtés au Ghana et extradés vers les Etats-Unis pour trafic de drogues.
Ils s’appellent Oumar Issa, Harouna Touré et Idriss Abelrahman. Si l’on en croit à nos confères de ”The New York Times”, ils ont été arrêtés le mercredi 16 décembre au Ghana et emmenés manu militari aux États-Unis dans la nuit de jeudi à vendredi. Le même vendredi dans l’après-midi, les trois hommes ont fait une brève comparution devant la Cour fédérale au Manhattan où ils ont été interrogés par le Juge James C. Francis IV.
Selon ”The New York Times”, Oumar Issa, un homme mince, a fait de l’usage un long, coulant le peignoir d’or-coloré, tandis que M. Touré a été paré dans un peignoir semblable dans le bleu roi. M. Abelrahman, qui a apparu plus vieux que les autres, a porté une veste sombre et des pantalons couleur rouille.
Les agents des services de renseignements américains se seraient fait passer pour des représentants des Forces armées révolutionnaires de la Colombie, FARC, un groupe de rebelles colombiens qui utilise l’Afrique comme une passerelle de sa drogue qu’il exporte vers l’Europe. Au cours de l’enquête, un des informateurs s’est approché des trois hommes en disant qu’il cherchait de l’aide dans l’installation d’un réseau pour faire la contrebande de cocaïne à travers le continent. Selon la plainte citée par ”The New York Times”, les trois hommes ont cru qu’ils aidaient les informateurs à fonder le réseau de trafic pour déplacer la cocaïne des FARC, du Ghana au désert d’Afrique du Nord.
Durant 4 mois, les agents auraient secrètement enregistré sur magnétoscope les trois hommes qui ont déclaré être associés à Al Qaïda. Ils auraient même déclaré avoir transporté des drogues. Cependant, les représentants chargés de faire respecter la loi fédérale ont affirmé que l’enquête n’avait découvert aucune preuve indépendante qui corrobore leurs déclarations.
A affaire à suivre !
B. Siby