Sous le magistère du Président Abdoulaye Wade, le Sénégal a durci les sanctions contre les trafiquants de drogue, notamment à travers une loi votée par l’Assemblée nationale et introduit par feu Latif Guèye alors député. Ce dernier était bien dans son élément puisque toute sa vie durant, il était à la tête d’une Ong appelée Jamra et spécialisée dans la lutte contre certains maux de la société dont le trafic de drogue qui est désormais criminalisé au pays de la terranga.
L’adoption de cette loi était suivie de beaucoup de polémiques, notamment en ce qui concerne la distinction qu’il fallait faire entre les drogues dures et celles dites légères, pour ne pas loger dans la même case le petit revendeur de la drogue des pauvres (le chanvre indien) et les gros poissons qui font dans la cocaïne, l’héroïne et les autres drogues qui constituent un business de plusieurs milliards de nos francs.
D’ailleurs, si on a pensé que c’était la panacée pour anéantir le trafic de drogue, les résultats attendus n’ont pas été atteints parce que depuis lors le Sénégal continue d’attirer les cartels et autres réseaux mafieux qui allaient en faire une plaque tournante du trafic ouest africain de la drogue, n’eut été la vigilance de ses services de sécurité. Comme en témoignent les importantes saisies opérées ces deux dernières années par les services sénégalais chargés de la répression du trafic de stupéfiants.
Dans cette atmosphère, le Sénégal ne serait pas prêt à desserrer parce que, justement, ces saisies très souvent exhibées comme de véritables trophées de guerre, se présentent comme des arguments pouvant justifier le bien-fondé de cette loi. De sorte qu’au Sénégal, il y a toujours débat en ce qui concerne l’efficacité de ce dispositif répressif.
En attendant que les défenseurs de la dépénalisation de l’usage et éventuellement de la vente de chanvre indien puissent trouver une oreille attentive, la machine judiciaire sénégalaise déroule son rouleau compresseur. Dura lex sed lex (la loi est dure mais c’est la loi). La criminalisation du trafic de chanvre indien explique le renvoi des accusés devant la Cour d’assises et les peines sévères prononcées à leur encontre.
Dans le lot des condamnés, les Maliens Mohamed Cissé et Mamadou Traoré. Ils ont écopé de 10 ans de prison chacun. Ils étaient arrêtés en 2009 à la gare de Bargny, suite à une fouille qui avait révélé la présence de chanvre indien dans leurs bagages. Ils étaient interpellés et mis sous mandat de dépôt en même temps que leur compagnon, un autre Malien répondant au nom de Lansana Diankha. Ce dernier a été finalement acquitté par la Cour, après près de cinq ans passés dans les geôles sénégalaises.
En plus de la lourde peine de 10 ans de prison, Mohamed Cissé et Mamadou Traoré devront payer solidairement 240 millions de francs CFA d’amende.
La Malienne du nom de Assa Ba, en cabale et recherchée activement par la sécurité sénégalaise, a été condamnée par contumace à 12 ans de prison ferme. Elle est propriétaire du chanvre indien que convoyait le Sénégalais Baba Guissé, lui aussi frappé d’une lourde peine de 10 ans de prison. Solidairement, les Assa et Baba devront payer une amende de 15.600.000 FCFA.
On nous signale qu’une vingtaine de ressortissants maliens arrêtés pour trafic de chanvre indien – la plupart pris au niveau du corridor Bamako-Dakar, – devront comparaître devant la Cour d’assises lors de ses prochaines sessions.
Baba Diarra
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le seul moyen pour le Senegal de se sauver de maux du MALI, cest de durcir ses frappes judiciares contre les dealers de drug maliens! Ils ne connaissent ni loi ni foi… ils croient que le Senegal, un pays bien organise, serait de meme que notre jungle habituel où les lois sont pietinees. Nous les maliens, a force de vivre dans un pays de lasser- aller, du desordre, du laxisme et de l’incivisme absolu, sommes devenus tres incivilises…. et on veut exporter notre methode de gain facile au Senegal?… ah mais non! ça marche pas commeça. Apres les 10 ans de peine, il faut aussi exiger qu’on paye l’ amende de centaine de million pour sortir de la prison.. car rien ne touche fort a quelqu’un qui veut un gain facile qu’une perte facile.
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