Le Conseil Régional de la Jeunesse de Tombouctou (CRJ-T) a marché le mercredi 6 juillet pour demander le départ du substitut du procureur de la république du parquet et du directeur de l’hôpital.
Dans une déclaration lue devant les autorités régionales à la fin de la marche, le coordinateur de la CRJ-T, monsieur Oumar Cissé a déclaré que des manquements graves aux libertés individuelles des citoyens à Tombouctou ont été constatés. Et ces manquements sont dus au comportement de certains agents de l’hôpital de Tombouctou et à un magistrat qui dit le droit en fonction de la lourdeur des poches des parties et en fonction de leurs situations politiques. « Le constat est amer à TOMBOUCTOU, au niveau de la justice la position financière ou politique de l’une des parties influence très souvent les décisions de justice .Cette même position influe également sur le traitement des malades au niveau de l’hôpital régional », a laissé entendre le coordinateur de la CRJ-T. Monsieur Cissé prévient que ces comportements à la justice et à l’hôpital ne sont pas de nature à maintenir la paix sociale et la stabilité à Tombouctou.
Conséquence, le Conseil Régional de la Jeunesse de Tombouctou demande le départ de Tombouctou du Directeur Général de l’hôpital et du substitut du Procureur : «Au regard de tout ce qui précède, le conseil régional de la jeunesse de Tombouctou demande le départ immédiat et sans condition de : Monsieur Sanogo substitut du procureur de la république du parquet de Tombouctou et Monsieur Gérôme Dacouo Directeur de l’hôpital régional de TOMBOUCTOU » ; selon les termes de la déclaration du CRJ-T.
Pour une plus grande équité dans le traitement de l’information, nous avons approché monsieur Sanogo, substitut du procureur pour avoir ses impressions. Il nous a fait savoir qu’il préfère laisser le soin à ses supérieurs hiérarchiques de répondre à nos questions .C’est ainsi que nous avons rencontré le procureur de la république. Ce dernier aussi à son tour a préféré garder le silence pour l’heure. Pourquoi ne se sont-ils pas défendus ? Le CRJ-T a-t-il donc raison?
Quant à monsieur Jérôme Dakouo, directeur de l’hôpital de Tombouctou, il nous a montré des fiches des opérations non payées par les patients, des états pour servir de payement des ordonnances des accidentés signés par lui. Et comme pour nous prouver la transparence dans la gestion de l’hôpital, monsieur Dakouo nous a également montré un tableau portant les prix de tous les médicaments disponibles à la pharmacie de l’hôpital. C’est comme pour nous dire qu’il fait correctement son travail.
Affaire à suivre…
Oumar Baraka.