Tingoni : Sevré de lit, il tue sa femme et se suicide

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    Il ne s’agit pas d’une bataille pour avoir à boire ou à manger pour assurer sa survie. Et pourtant, la vie ne se conçoit pas, en tout cas de l’avis de Bourama Diarra sans le rapport sexuel. La scène se passe à Tingoni, un village de la commune rurale de Konobougou dans le cercle de Baraouéli. C’est ici qu’est né Bourama Diarra, un laborieux paysan. Pour lui éviter l’exode rural, son père lui chercha en mariage, la belle Massitan Diarra, corpulente et dotée d’une croupe qui fait valser n’importe quel homme. Elle-mène en était consciente et se voyait mal dans le foyer d’un simple paysan. Pour l’opinion, Massitan est l’épouse de Bourama. Mais, dans la réalité, ils n’ont pas de rapport d’époux à épouse, une fois dans la chambre. Et chaque matin, Bourama sortait du lit les yeux rougis par des insomnies et des prières infructueuses auprès de la belle Massitan.

    Mais jamais, il n’a goûté à ce plaisir. Son plaisir se limitait à admirer la croupe dodelinante de celle qu’il a épousée. Pour autant, Massitan consommait du sel comme tout homme et elle était censée éprouver des désirs biologiques. Le calvaire de Bourama dura une longue année. Que faire pour avoir le lit avec Massitan qui se plaisait à porter des tenues serrées pour mieux faire saliver le pauvre. Celui-ci perd patience et se décide à tenter un dernier coup. S’il gagne, c’est bon, mais s’il échoue, il la tue et se suicide.  Arrive le jeudi 10 août 2006. Bourama a faim de sa femme. A 22 heures, il la réveille et renouvelle sa doléance. Mais, niet, Massitan refuse toujours de collaborer. Bourama qui avait dissimulé un couteau sous le matelas, le sortit et éventra Massitan. Elle n’a pas eu le temps de crier. Il assista à sa mort lente sans remords.

    Rassuré qu’elle n’était plus en vie, il alla réveiller son père et lui dit ceci : « Père, après une année de mariage, ma femme n’a jamais voulu de moi en réalité. Elle est restée sourde à mes prières. J’ai perdu patience. Et pour laver cet affront et ce déshonneur, je l’ai tuée… » Réponse du père : « si tu l’as tuée, veille sur son corps en attendant l’arrivée des autorités. » Bourama quitte son père. Une fois dans sa chambre, il prend un bidon de 4 litres rempli d’insecticide, très toxique et le vide à moitié. A l’arrivée du père, il n’a vu que deux corps, sa belle fille dans un bain de sang et son fils sans vie. Comme quoi, le rapport sexuel, c’est aussi une question de vie ou de mort.

    De notre correspondant permanent à Fana, Samagnana Bassi

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