Poursuivis d’actes de terrorisme par la détention d’armes de guerre et d’appartenance à un groupe de combat intentionnellement en lien avec un groupe terroriste, un berger et un revendeur d’essence ont été acquittés par la Cour.
Les faits remontent au lundi 4 novembre 2019 à Boulkessi et Mondoro. Selon les informations relatées dans l’arrêt de renvoi : Le premier accusé (le berger) a été arrêté en possession de 4 pistolets mitrailleurs et un sac à dos appartenant aux FAMa.
Le second, un revendeur d’essence, a été appréhendé deux jours plus tard après avoir entendu les bruits des véhicules des FAMa en patrouille dans la forêt de Tialé, dans le cercle de Douentza.
À la barre, les accusés ont réfuté les faits.
«Je ne reconnais pas les faits. J’étais en brousse avec mes animaux. Je n’étais pas porteur d’armes, ils ont menti sur moi, je n’avais que mon bâton de berger», s’est défendu le berger.
Et le second, vendeur d’essence poursuit : «Je ne reconnais pas aussi les faits. J’étais en brousse en train de faire mes besoins naturels, quand j’ai entendu des tirs de sommation, je me suis camouflé. C’est dans ces conditions que j’ai été appréhendé».
Le Procureur requis : « Suites aux attaques perpétrées à Boulkessi et Mondoro, les FAMa ont effectué des tirs de sommation et des ratissages dans la forêt de Tialé. Les deux accusés ici présents ont été capturés par nos FAMa. Le dossier n’est pas bien étoffé, aucun scellé n’a été versé. Ce n’est pas parce qu’ils ont été arrêtés dans une zone dangereuse qu’ils sont terroristes. Ils ne sont pas coupables».
Un ouf de soulagement pour les conseils des deux accusés. Maître Clément dira qu’il a été désarmé par le Procureur. Que les faits ne sont pas établis. Que ses clients n’ont commis aucune infraction. Et demande à la Cour de les relaxer sans peine ni dépens. Et Maître Jules Dembélé de renchérir que l’instruction a été faite à la légère, que ses clients ne sont pas coupables. Décision de la Cour: les deux présumés terroristes, acquittés.
Moussa Sékou Diaby