Avant–hier soir, aux environs du crépuscule, un violent incendie s’est déclaré du côté ouest de la grande mosquée de Bagadadji, dans l’immeuble de la radio islamique, puis dans les magasins et boutiques le jouxtant. Selon un témoin, le feu a pris aux environ de 18h15mn, A cause d’un court-circuit électrique.
Dans ce couloir qui est un véritable souk arabe, étroit et achalandé, il a suffi d’une étincelle, les flammes se sont rapidement propagées dans les boutiques environnantes la plupart contenaient des matières hautement inflammables, dont des habits et tissus en matière synthétique. Si l’on sait que des parfumeries jalonnaient cette partie du souk, on a tout de suite une idée des dégâts. L’incendie a presque tout de suite été attisé par les liquides et vapeurs des parfums, des eaux de Cologne et de l’acide sulfurique utilisé par les bijoutiers pour purifier et nettoyer les bijoux en or et argent.
Les flacons, les vitres des immeubles et magasins se sont mis à exploser partout et à se liquéfier, comme les chaussures et produits cosmétiques, donnant encore plus de force à l’incendie dont on voyait les hautes flammes s’élancer dans le ciel nocturne.
Les pompiers sont enfin arrivés, alors que l’on craignait que les flammes n’embrasent tout l’Artisanat jusqu’aux abords du grand marché. Mais la foule avait envahi depuis longtemps les lieux, se tenant prudemment à distance respectable du ronflement des flammes et du crépitement des étincelles.
A côté de moi, un jeune homme du nom de Sidiki, un commerçant, avait assisté impuissant à la progression de la catastrophe. Sa boutique de boubous arabes et de hijabs, voiles islamiques et foulards, avait été l’une des premières à être totalement consumée. La veille seulement elle avait été remplie de marchandises. C’est dans une sorte d’état second, hébété, qu’il observait la foule de plus en plus dense accourir au spectacle. Après que je lui ai adressé des mots de réconfort, il m’apprit que sa boutique est assurée. Ce qui n’était pas le cas de la bijouterie du jeune Yaya Coulibaly. Lui, croyant que l’avancée de l’incendie qui paraissait irrésistible n’allait pas l’épargner, a cru bien faire en ouvrant son magasin pour en évacuer les bijoux. Mal lui en a pris. Parmi la centaine de personnes présente, beaucoup de malfrats s’était glissés. Dans la semi-obscurité, les bandits se sont rués sur ses bijoux en or qu’ils raflèrent en deux temps trois mouvements.
A côté de sa boutique, des bandits, dans la confusion générale avaient défoncé et ouvert deux magasins. Malheureusement pour eux, ils étaient vides.
Pendant ce temps, les pompiers s’activaient dans le tohu bohu, tant bien que mal. Leur citerne et les lances à incendie ne contenaient pas assez d’eaux et de puissance pour circonscrire rapidement les flammes. Il leur a fallu plusieurs va et vient et des heures de combat pour en arriver à bout.
En la circonstance, les femmes des concessions environnantes à Niaréla, proches de l’Institut des arts et de la Grande Mosquée, ont été admirables de solidarité, de courage et d’abnégation. Dans une chaine continue, pendant des heures, elles ont ramené sur leurs têtes des seaux d’eaux au plus fort de l’incendie et quand les citernes des pompiers se vidaient.
J’ai été intrigué par les lamentations ininterrompues d’une jeune femme prostrée dans un coin. Quand je lui ai demandé si elle avait des marchandises qui ont brûlé, elle m’a répondu que le même malheur, arrivé ce soir-là aux nombreux commerçants, avait déjà ruiné son époux. Puis elle avait continué sans désemparer à implorer et glorifié Dieu pour qu’il épargne les biens de ses humbles serviteurs. Cette femme inconnue est une vraie sainte. Elle a continué ses prières jusqu’à l’extinction de l’incendie au grand soulagement de tout le monde.
Oumar Coulibaly
JE COMPATIS A LA DOULEUR DES SINISTRES ET PRIE ALLAH DE LEUR VENIR EN AIDE. J’EN SAIS QUELQUE CAR , AYANT DEJA ETE VICTIME D’INCENDIE DU MARCHE DANS LEQUEL MES DEUX BOUTIQUES APPROVISIONNEES LE MEME JOUR , ONT TOTALEMENT DETRUITES
Les pompiers munis de lances à incendie ne sont pas parvenu à eteindre les Flammes ?? Bizarre !!
La radio islamique dans ravagée par les flammes ? C’est l’enfer !
Qu’ est ce qui se disait dans cette radio qui a faché Dieu ? Sûrement des mensonges et autres fadaises.
La radio Islamique en flammes… ça fait froid dans le dos…
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