Le 12 août 2013, Mory Samaké, père de Karim Samaké, convoqua son fils chez le chef du village. Le motif de cette convocation était d’amener les sages à parler avec son rejeton qu’il accusait d’être l’auteur de plusieurs vols de bétail dans le troupeau familial. Mécontent de cette convocation, Karim a tenté de tuer son père à l’aide d’un fusil de chasse. Présent aux Assises le mardi 5 août dernier, Karim Samaké a été reconnu coupable et condamné à 10 ans de réclusion.
Les faits : Devant les sages du village qui l’ont appelé à revenir à la raison et à épargner le troupeau de son père, Karim n’a pas contesté les déclarations de son géniteur. Il a rassuré l’assistance que cela ne se reproduirait plus. Mais de retour à la maison, Karim a pris le fusil de son père qu’il chargea de deux balles. Son intention était de tuer son géniteur et de se donner la mort par la suite. Ce sont les propos qu’il a tenus à la gendarmerie lors de son interpellation. C’est ainsi que Karim alla quérir son père qui se trouvait chez l’un de ses amis.
Pour le convaincre de revenir à la maison, il lui a raconté que l’un de ses amis l’y attendait. Le vieux se leva et se dirigea vers son domicile. Arrivé chez lui, il a été atterré de voir son fils braquer une arme à feu sur lui.
Au regard de l’état dans lequel se trouvait l’homme qui l’a mis au monde, Karim n’a pas eu le courage de passer à l’acte. Mory Samaké en profita pour lui assener un coup de bâton. Karim, dans sa fuite, a appuyé sur le détonateur et le coup de feu est parti. La balle a raté le père Samaké qui avait bougé entre temps.
Devant le juge l’accusé s’est rétracté en affirmant que son intention n’était pas de tuer son père, mais de lui faire peur. Boubacar Sidiki Samaké, représentant le ministère public, a demandé à la Cour de retenir l’accusé dans le lien de prévention. Puisque, dit-il, Karim Samaké avait bien l’intention de donner la mort à son père. Pour le procureur, la mort de Mory Samaké, intervenue une semaine après l’incident avec son fil, a été occasionnée par le chagrin.
Pour la défense, la réaction de son client s’explique par le fait qu’il a été humilié par sa famille. Et Me Sidiki Diarra de supplier les membres de la Cour d’accorder le sursis à Karim afin de lui permettre de s’occuper de ses deux épouses et ses sept enfants.Malgré cette plaidoirie, la Cour a prononcé 10 ans de réclusion contre Karim Samaké.
Moussa SIDIBE
Viol sur une fillette de 10 ans :
Boureïma Keïta condamné par contumace à 20 ans de réclusion
Boureïma Keïta n’a pas comparu le mardi 5 août dernier à la Cour d’assises. Malgré cette absence, le procureur de la commune VI, qui représentait le ministère public, a donné son accord pour qu’il soit jugé par contumace. Ainsi, la Cour a retenu 20 ans de réclusion contre lui. Il a été reconnu coupable de viol sur une fillette de dix ans.
L’arrêt de renvoi lu à la Cour rapporte que Boureïma Keïta est un réparateur de moto domicilié à Sébénikoro.
Le samedi 30 mars 2002, Boureïma invite Cheiba Coulibaly à se rendre chez lui afin de récupérer les noix de coco qu’il lui avait promises. Celle-ci s’est fait accompagner par quatre de ses amies. Arrivées sur place, les fillettes n’ont pas hésité à rentrer dans la chambre de Boureïma.
Pour ne pas attirer les soupçons des voisins sur lui, le réparateur feignait de s’amuser avec les enfants. Au cours de cet amusement, il se focalisa sur la petite Cheiba Coulibaly. Boureïma se mit à caresser la gamine tout en la déshabillant complètement. Cette action a effrayé ses camarades qui ont aussitôt pris la tangente. Malgré cette fuite collective, Boureïma n’a pas lâché sa proie. Il abusa d’elle tout en lui intimant l’ordre de ne rien dire à qui que ce soit.
Les amies de Cheiba ont rapporté la scène à leurs parents. Ceux-ci, à leur tour, ont informé la police et conduit leur enfant au centre de santé. Interpellé par la police, Boureïma n’a pas contesté le viol constaté dans le certificat médical établi le 17 avril 2002.
Sur la base de ce dossier, la Cour a déclaré que les faits sont constitutifs du crime de viol. Elle a condamné Boureïma Keïta par contumace à 20 ans de réclusion.
Moussa SIDIBE