Mettre fin à sa vie en vue de mettre un terme à ses souffrances morales liées à la conjoncture économique de l’heure, telle a été la solution que préconisait un homme qui s’est jeté dans le fleuve Niger, à partir du pont de 26 mars. C’était le jeudi 18 décembre 2008, dans la matinée.
Heureusement, notre kamikaze a été rapidement repêché par les piroguiers qui, alertés par des bonnes volontés, se trouvaient à quelques dizaines de mètres de l’acte. « Je suis tenaillé par des souffrances, appauvri jusqu’aux os. Je ne sais plus que faire », aurait-il dit en sanglotant à ceux qui ont pris le risque de le sauver. C’est-à-dire, les bozos qui sont les manitous du fleuve.
Force est de constater que de plus en plus, les tentatives de suicide se multiplient au Mali et concernent aussi bien les femmes que les hommes.
Les mobiles sont toujours d’ordre économique et conjugal. Les sociologues doivent se lever pour aider le gouvernement à résoudre les tracas de certaines couches de la population. D’autre part, les budgets qui ont et continuent à financer les fora, rencontres et états généraux, ne pouvaient-ils pas servir à d’autres choses ?
Kady Thera