La semaine dernière, la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) a proclamé son soutien aux travailleurs des Aéroports du Mali (ADM) dans la cadre de leur lutte contre ce qu’il est désormais convenu de qualifier de bradage dudit service à Bamako.
Les travailleurs des Aéroports du Mali avec, à leur tête, le Collectif des femmes des ADM, sont actuellement à leur troisième semaine de sit-in à l’Aéroport international Bamako-Sénou. Ils insistent et persistent à maintenir leur sit-in jusqu’à obtenir non seulement le départ de leur PDG, Mme Thiam Aya Diallo, mais aussi la résiliation de la concession de l’Aéroport Bamako-Sénou.
Dès le début de la lutte des travailleurs, l’honorable Dr Oumar Mariko leur a signifié son soutien ainsi qu’au Collectif des femmes des ADM. Le député du parti SADI a également consulté la Commission Travaux publics de l’Assemblée nationale pour savoir si le projet de loi portant privatisation de l’Aéroport Bamako-Sénou a passé. La réponse de la Commission a été négative, autrement dit, aucun texte n’a été adressé aux élus de l’Hémicycle par rapport à cette privatisation. A cet effet, Quant au Collectif des femmes des ADM a adressé des correspondances explicatives aux différentes institutions du pays. Même le Haut conseil islamique a reçu sa correspondance.
Dans cette logique de recherche de solutions pour la résiliation de la concession, le Collectif des femmes ADM a décidé d’organiser un sit-in illimité. Dès le début de ce sit-in, l’UNTM a déclaré qu’elle ne reconnaît plus Mme Thiam Aya Diallo comme PDG des Aéroports du Mali. Autrement dit, la centrale syndicale réclame la démission de l’autorité aéroportuaire du Mali pour avoir trahi le personnel de l’Aéroport. A sa suite, la CSTM de Ousmane Amion Guindo est « entrée dans la danse » le jeudi dernier. Selon le président de la confédération syndicale, il est inacceptable de brader l’Aéroport Bamako-Sénou en catimini. Dans tous les cas, les travailleurs de l’Aéroport continuent toujours leur sit-in. Pire, dans les jours à venir, des marches de protestation seront programmées avec d’autres organisations de la société civile.
Oumar Diakité