Si l’Internet marque la révolution de la technologie de l’information et de la communication, force est de constater qu’il est devenu malheureusement un espace de débauche par excellence pour les jeunes et même pour certains adultes de moralité douteuse. rn
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De nos jours, l’Internet a tendance à quitter sa vocation première de communication, d’information et de formation, pour celle de la promotion de la « télé sexualité », n’étant plus, pour beaucoup de jeunes, qu’un moyen sûr, peu coûteux et discret d’entrer en contact avec un partenaire pour d’éventuelles aventures sexuelles. C’est bien ce qui explique en grande partie la ruée de cette catégorie d’âge sur les espaces Cyber et précisément sur les sites pornographiques au su des parents qui assistent impuissants au phénomène qui porte atteinte aux mœurs de notre société.
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M. Cissé, terminaliste en médecine est de ceux qui crient au scandale après s’en être rendu compte de l’envergure de la dépravation sexuelle favorisée par l’Internet. A la rubrique tchatche sur Yahoo, il s’était amusé à chercher un correspondant de sexe masculin, se décrivant comme une fille libre, d’une beauté exceptionnelle, prête à vivre avec n’importe quel garçon capable de prendre en charge ses besoins financiers. L’envoi de ce message sur le net a donné lieu à des réponses de nombreux garçons, dont un certain Gousno. Qui, dans son message, s’est présenté comme un gérant de cyber café, intéressé à vivre avec toute fille apte à sortir la nuit.
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Notre don juan pensait avoir trouvé une proie facile qu’il voulait quand même transformer en propriété individuelle. C’est pourquoi dans ses envolées lyriques, Gousno s’est montré plus galant que tous les autres prétendants. Pour preuve de galanterie et de prodigalité, il envoya une carte de recharge de 1000 francs CFA à M. Cissé. De quoi permettre à « la conquête » de le rappeler pour lui indiquer le lieu et l’heure du premier rendez-vous fixé pour la nuit. M. Cissé, n’hésita pas à utiliser le crédit envoyé par le don juan avant de lui envoyer un message de remerciement. Un geste qui rassura davantage le galant.
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Mais après avoir su qu’il venait de mordre à l’hameçon de M Cissé qui n’était en réalité qu’un jeune étudiant en train de faire son mémoire sur « les jeunes et la sexualité sur l’Internet, cas des jeunes de Bamako », Gousno exigea le remboursement de ses 1000 francs CFA. Dans des messages ainsi libellés: « mendiant, demande moi de t’envoyer des crédits si tu en as besoin au lieu de m’escroquer ».
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Reste à savoir si M Cissé révèlera le nom de Gousno (qui d’ailleurs est connu dans le quartier sous ce sobriquet) dans son mémoire ?
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Markatié Daou
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