Tapage et nuisance nocturnes : Les 300 Logements souffrent le martyre

    0

    Ces maisons, les premiers et seuls logements sociaux sous Alpha, avaient été faites pour le repos des citoyens, ainsi arrachés aux affres de la vie en location, dont le payement du terme est un moindre mal en comparaison du bruit ou des colocataires vicieux. Les 300 Logements devaient être une oasis de paix pour sa population de cadres au carrefour de plusieurs quartiers populaires.

    rn

    FAUX SOUTIENS ET VRAIS ENNEMIS DE LA JEUNESSE

    rn

    Les promoteurs du Relais touristique logent eux-mêmes à Badalabougou. Il s’agit d’un couple mixte, et le mari, un ex-guide touristique, est souvent détenu en garde à vue pour ivresse et comportement dangereux. Après avoir acheté le logement N° 168, ils l’ont transformé en « bordel », comme l’atteste une pétition des habitants de la Cité des 330 logements en date du 24 mars 2007. Dès lors, on s’étonne que de tels promoteurs se présentent comme des opérateurs économiques soucieux de créer des emplois pour la jeunesse ou de développer le tourisme. Les habitants des 300 Logements, eux, savent que « la cellule familiale est sacrée », et que l’environnement de maisons de passe déguisées en chambres de passage, avec bars et

    rn

    animation nocturne, est un piège mortel pour leurs enfants et non une aide à l’emploi. Ils s’en sont plaints au maire de la Commune V, qui, le 24 avril 2007, a pris une Décision d’annulation de l’autorisation provisoire d’ouverture du lieu en question. Peine perdue, en tout cas pour le moment : au Relais touristique, on a décidé de fonctionner portes closes, c’est-à-dire en vraie maison close.

    rn

    ENTETEMENT DES PROXENETES

    rn

    Une riveraine l’affirme de façon péremptoire, puisque seul un mur mitoyen la sépare de la scène : les clients affluent la nuit au Relais touristique, malgré l’ordre de fermeture de Monsieur le Maire. Des voitures, dont elle a relevé le numéro d’immatriculation, y ont stationné ces derniers jours. Tout passant peut, du reste, voir deux gardiens en livrée, assis à l’entrée, chargés de monter la garde pour surveiller une éventuelle descente de police. Tel est, par ailleurs, l’entêtement des promoteurs, qu’ils ont envoyé à la riveraine sus-citée une délégation de « sensibilisation », pour qu’elle renonce à sa lutte. Une lutte soutenue par toute la Cité, qui n’est pourtant pas intolérante, puisque, à cent mètres de là, un débit du même type que le Relais touristique fonctionne pleinement, avec son parking couvert de voitures. Il est vrai que c’est en dehors du territoire des 300 logements, un espace régi par des textes bien précis.

    rn

    Ibrahima KOÏTA

    rn

     

    Commentaires via Facebook :