La société malienne est en perte de repères. Comment-on en est arrivé là? Beaucoup de gens se posent cette question. Le fait que nous vous rapportons ici qui n’est pas une fiction, s’est passé dans un village de Mopti où un père a été surpris avec sa belle fille. Abracadabrantesque n’est-ce pas?
Cette histoire a défrayé la chronique dans le village. En effet, des langues indiscrètes avaient émis des doutes sur les probables relations d’un homme âgé avec sa belle fille, entendez par là l’épouse de son propre fils. Le pot au rose a été découvert par le fils lui-même en octobre 2010. Cette nuit là, le jeune homme avait dit à son épouse qu’il partait en commission dans un village voisin et qu’il retournerait le lendemain. Soupçonnait-il quelque chose? Nous ne saurons le dire.
Une fois qu’il quitta la maison, le pervers père ne tarda pas à venir dans sa chambre. Le fils revint chez lui effectivement à une heure tardive où il entendit un bruit venant du fond de sa chambre. Sans attendre, il ouvrit sa porte et trouva son père en voyage dans le ciel avec son épouse. Il n’en crut pas et tomba dru. Il ne put réagir. Le père pervers sortit en sursaut de la chambre laissant son fils et sa femme tête baissée. Le fils prit à témoin un de ses amis. Madame imbue de honte a rejoint sa famille car, pour elle, le mari allait la renvoyer de chez lui. Quant au père, il prit la clé des champs avant le lever du jour.
La nouvelle se propagea dans tout le village comme une traînée de poudre. La question que se posent les uns et les autres est de savoir comment ce père a pu commettre cet acte ignoble. Des voix se sont levées pour dire qu’il n’est pas à son premier coup. Il semble que des gens avaient par anticipation dénoncé son comportement concernant certaines femmes du village. Mais personne n’a imaginé qu’il pouvait faire la même chose avec sa belle fille, c’est-à-dire l’épouse de son fils.
Celui-ci n’était pas au courant jusqu’à ce jour, où il le surprend avec son épouse. Depuis, le jeune homme vit en retrait du village tant les critiques sont acerbes sur le comportement de son père. Il ne veut en parler à personne. Néanmoins, le sujet occupe les causeries des grins et lieux publics. Dépassés par le fait, les sages n’en reviennent. Ils pouvaient le comprendre s’il avait été commis par un jeune.
Une fois de plus, se pose le problème de la dépravation de mœurs car, ceux qui doivent donner le bon exemple se sont déroutés. Pour les uns c’est le modernisme qui est à la base et pour les autres c’est simplement le chamboulement de l’ordre des choses.
Hassane Kanambaye