« Je me porte candidat pour devenir, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité et des ânes, le premier âne à devenir le roi des humains et des â-nimaux ».
Dans un village reculé de l’ouest africain, un âne trop longtemps bien traité par les habitants de ce hameau, finit par se prendre pour un humain.
Les villageois l’exemptaient de tous les travaux réservés aux ânes. Il n’allait jamais aux champs, il ne portait jamais une lourde charge, il mangeait les restes des mets préparés par les humains et se désaltèrait à l’eau du robinet, contrairement aux autres ânes qui eux, soulageaient naturellement leur soif au bord du fleuve. Les enfants qui y faisaient régulièrement un tour après leur retour de l’école ou des champs, jouaient avec cet âne au statut exceptionnel. Ils ne pouvaient faire autrement, car ils sont tous nés devant cet âne qui a tout le temps bénéficié d’un traitement humain de la part de tous leurs parents, sans commune mesure avec les autres ânes qui eux, furent dédiés aux travaux les plus pénibles auxquels la communauté était régulièrement confrontée. Personne ne savait de manière précise les raisons pour lesquelles cet âne bénéficiait d’une discrimination positive avec des faveurs de traitement dont il ne se privait pas. De temps en temps, autour du puits, sous l’ombre des arbres et au cours de certaines cérémonies, des langues se délient pour tenter des explications aussi alambiquées et tirées par les cheveux, les unes que les autres. Rien de vraiment précis, clair ou sérieux. De simples parlottes d’enfants ou de jeunes filles qui cherchaient plutôt à satisfaire leur curiosité entretenue partout et par tous dans le village. Pour certains, cet âne représenterait le totem du village et bénéficiait, par conséquent, du respect et de la considération dûs à son rang d’animal sacré. Pour d’autres, cet âne aurait perdu sa mère le jour de sa douloureuse naissance; ce qui expliquerait le traitement privilégié dont il bénéficiait de la part des villageois qui exprimaient ainsi le serment fait à l’unanimité, de l’entourer d’amour et de compassion afin qu’il ne sente jamais sa situation d’orphelin. Personne dans le village n’a osé contester cette situation cocasse qui ne trouvait en réalité sa justification que dans les méandres des traditions et coutumes africaines qui sont impénétrables, sauf pour les initiés.
Un beau jour, un grand malheur frappe le village; le roi qui présidait à sa destinée est mort, semant des sentiments de surprise et de tristesse à travers tout le village, car le roi bien aimé ne souffrait d’aucune maladie, même s’il s’était fait beaucoup d’ennemis pour les nombreux travers qui ont jalonné son magistère. Après l’enterrement du roi, l’assemblée des sages s’est retirée pour constater la vacance brutale du trône afin de statuer sur le choix et l’installation d’un nouveau roi. Selon les règles de fonctionnement de ce royaume, c’est l’assemblée des sages qui choisit le roi à l’unanimité de ses membres. Une fois que le choix est entériné en privé et le nom du futur roi décliné de manière publique devant le peuple, chaque membre de la communauté ayant déjà subi avec succès le rite de l’initiation, peut contester librement le choix des anciens et présenter sa candidature au trône contre le candidat désigné par les sages. Mais contrairement au conclave de désignation du roi par les sages qui, lui, est privé et secret, le choix entre différents prétendants au trône se fait de manière publique et populaire. Le peuple s’incline alors de manière unanime devant le choix des sages et, dans une allégresse totale et spontanée, porte le roi en triomphe avec des chants laudatifs accompagnés d’une danse rituelle pour lui souhaiter un agréable règne. C’est au cours de cette cérémonie festive de communion pour un bonheur retrouvé que l’âne choyé se présente au milieu de la foule et en face de la place occupée par les sages, pour demander la parole. Depuis qu’il vit en parfaite harmonie avec les villageois qui l’ont unanimement adopté et bien traité, c’est la première fois que l’âne chouchou demande la parole. Un des sages, en parfaite cohérence avec l’attitude commune à tous les villageois qui consiste à traiter cet âne comme un humain à part entière, intime l’ordre au peuple d’écouter religieusement l’âne. Aussitôt dit, aussitôt fait ! Un silence de cimetière entoure désormais la cérémonie jusqu’au moment où l’âne prit la parole et lance: « Je suis conscient de mon état d’âne. Je remercie tout le village de ne me l’avoir jamais fait savoir. Je remercie tous mes parents ânes qui n’ont jamais contesté mon statut d’âne chouchou du village en assumant parfaitement leur état d’âne. Aujourd’hui, je conteste sans état d’âme, devant vous honorables sages, votre choix porté sur le nouveau roi. Je me porte candidat pour devenir, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité et des ânes, le premier âne à devenir le roi des humains et des â-nimaux. Je vous remercie de votre attention ». Un grand vacarme sort des rangs des villageois qui, désabusés, décident de se ruer sur l’âne effronté qui a osé non seulement remettre en question le choix des sages, mais a fait preuve de mépris au point de vouloir les diriger, eux les humains.
Mais conformément à une règle non écrite et ignorée de la plupart des habitants du village, un des sages leur demande d’obtempèrer et de se préparer à choisir le titulaire du trône entre l’âne et le roi qu’ils avaient déjà désigné, sans oublier d’annoncer ceci à l’assemblée: « Nous les sages, n’avions jamais imaginé l’éventualité de la présentation de sa candidature pour accéder au trône, c’est pour cela que nous lui avions reconnu les mêmes droits sans jamais lui parler de ses devoirs. Alors respectons notre parole en personnes ayant le sens de l’honneur et de la parole donnée, mais montrons-lui en même temps, qu’un âne ne peut pas diriger des humains, avant de le déchoir de ses droits humains dont il n’aurait jamais dû jouir. Mais pour être juste et équitable, fabriquons un autre trône pour âne avec un grand trou au milieu du siège». Avant que la séance ne soit levée, en attente du vote pour la désignation du nouveau roi, l’âne était déjà entrain d’exiger auprès de l’assemblée des sages, le droit de vote pour tous les ânes. Ce qui fut exceptionnellement accordé. Mais aux dernières nouvelles nous venant du village, mêmes les autres ânes ont refusé de lui accorder leurs suffrages.
Peut-être que d’ici le jour de la cérémonie de désignation du nouveau roi, avec la perte de son statut privilégié d’âne chouchou du village que personne ne lui reconnaît plus, il aura compris qu’un âne restera toujours un âne même s’il lui arrive des fois de manger du shawarma.
Un compte africain du patrimoine immatériel universel
Auteur : Inconnu
et mes freres ce teste set bien explicite parce que l’intituté parle de “sur la route de koulouba” mais je pense que l’auteur est plus “ane” que celui qu’il traite d’ane,si non il allait signer son torchon.
du voyoutisme
C’est trop fort pour les Maliens Ca!!!!
Un âne qui parle n’est plus âne. S’il se désire roi, va pas croire qu’il se croit humain. C’est plus bêtement qu’il sait les villageois autant ânes que lui.Car, Monsieur le conteur qui annone, on ne nait pas âne, on le devient.
Qui sortira des urnes pourries de Bamako?
Certainement l’homme de la Françafrique voulu par la social-démocratie française qui régente depuis cette république bananière de la zone Franc CFA qu’est devenu le Mali!
Les mêmes qui ont saccagé ce pays sont de nouveau « démocratiquement » de retour!
Et si les Maliens sont assez naïfs pour se réjouir de cela, nous leur disons bon courage pour la suite!
Ce journal doit etre fermé pour avoir qualifié un candidat d’ane.
Conte et non compte
l’auteur sait d koi et d ki il parle.reflechissons bien.
JE CONNAIS PAS L4AUTEUR DU TEXTE, MAIS POUR CELUI QUI SUIT LES REGROUPEMENT POLITIQUES POUR LE SECOND TOUR; IL N’EST PAS DIFFICILE DE RETROUVER LE VILLAGE ET SON ANE CHOUCHOU
MR LE JOURNALISTE,JE NE COMPRENDS RIEN A TON TEXTE. TU AURAIS DU ÊTRE PLUS EXPLICITE VOIR CITER DES NOMS. TEXTE NUL ÉCRIT PAR UN NUL
loteur est super inteligen il na pa besoin d citer un nom il fo deviner
Parfait , toi tu as très bien compris mon frère , l’auteur veut que les gens travaillent un peu la tête pour retrouvé de qui il s’agit.cas même il est très intelligent ce conteur.
De tels contes sont à proscrire. Surtout le menu shawarma
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