Suite au braquage de la boutique « Konaris », de l’exécution meurtrière à Médina Coura et de l’évasion d’un détenu : L'Inspecteur Derrick met la main sur Waraba et promet le même sort à Cobra

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    Vous souvenez-vous de la guerre des gangs ayant fait un mort dans le quartier Médina-Coura au mois de mars dernier ? De ces  jeunes armés de pistolets et d’armes blanches qui y semèrent la terreur,  tirant sur tout ce qui bouge ? 

     

    Eh bien, l’un des caïds à la tête du groupe vient d’être appréhendé par le commissariat de police du 3ème Arrondissement. Il s’appelle Bamou Touré dit "Waraba". Outre ses escapades meurtrières, il lui est également reproché le braquage de la boutique KONARIS sis à Missira, sa participation à l’évasion de son complice plus connu sous le sobriquet de "COBRA" au niveau du commissariat de police du 1er Arrondissement. C’est un inspecteur du 3ème arrondissement surnommé "Derrick" qui vient de mettre fin à la course de WARABA et promet du coup, de ramener "COBRA" là où il n’aurait jamais du sortir.

     

    Il est 05H du matin ce Vendredi 18 Juin 2010 aux environs de la boutique KONARIS, un magasin réputé dans la vente de téléphones portables à Missira. Un groupe d’individus arrivent et se dirigent droit sur le gardien. Armés de pistolets, ils mirent le malheureux hors d’état de nuire en prenant soin de lui retirer son téléphone portable, lui ôtant tout moyen de communication…  A l’aide d’outils appropriés, ils enfoncèrent la porte, s’engouffrèrent à l’intérieur de la boutique et enlevèrent autant de marchandises qu’ils pouvaient pour une valeur marchande de plus de 2,5 millions de nos francs. Pendant que certains opéraient, d’autres faisaient le guet, prêts à abattre le premier quidam qui tenterait d’interférer.  Ils se retirèrent par la suite sans laisser de traces, du moins apparentes.

     

    Toute l’opération ne dépassa guère dix minutes. Comme pour dire qu’il s’agissait de véritables professionnels.  Du travail propre ? Pas autant que çà ! Il parait que le crime parfait n’existe pas. Les assaillants avaient emporté des marchandises peu ordinaires, à savoir des téléphones portables référencés dont celui du gardien de nuit.  Ces appareils, on ne cessera jamais de le dire, ne sont pas innocents. L’Inspecteur de police Soungalo Oumar Diarra surnommé "Derrick", n’ignorait rien de tout cela. Appelé à la rescousse sur les faits, il s’appliqua par la suite à exploiter méthodiquement les données et références  des téléphones enlevés, en l’occurrence, celui du gardien de nuit. Un travail de fourmi empreint d’une logique implacable dont le résultat  conduit le Détective à localiser avec précision, un des détenteurs des objets volés.

     

    Une mission conduite par "Derrick" lui-même se transporta sur les lieux, au domicile du suspect répondant au nom de Bamou Touré dit "Waraba" (le lion). Le fauve ne s’attendait à être cueilli dans sa tanière, pas du tout !  Une perquisition sur place permit de découvrir tout un arsenal : un revolver de marque italienne, deux poignards, une bombonne de gaz asphyxiant, 10 téléphones portables (différents de ceux enlevés dans la boutique KONARIS)…

    Poussant les investigations plus loin, Derrick et ses hommes finirent par obtenir des aveux de taille du suspect: oui, il était membre du groupe de braqueurs de la boutique KONARIS ; les autres complices répondent au nom de Baye Diop, Madou Traoré et d’un nommé Soungalo (évidemment, ne pas confondre avec Derrick lui même). Il a également pris part à la l’excursion sanglante au quartier médina-Coura ayant fait un mort. Aussi, a-t-il participé à l’évasion de son complice surnommé COBRA lequel était détenu, courant semaine dernière dans les violons du commissariat de police du 1er Arrondissement. Lui, faisait le guet pendant que les autres opéraient. Il nous revient qu’une fille a discrètement remis  une scie métallique au prévenu  lui ayant permis de sectionner les barreaux et de s’échapper. Il est vivement recherché par toute la police. Derrick, pour sa part, a promis de mettre fin à sa course.  Un défi qui honore la police malienne ! En attendant, le fauve, a changé de gîte. Il a été mis à la disposition du tribunal de la commune et séjourne désormais à la maison centrale d’arrêt en attendant son jugement. 

                                      B.S. Diarra

     

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