Suite à une plainte d’un opérateur économique malien : Un mandat d'arrêt international lancé contre l'Espagnol Ramon Carrion

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    La concurrence déloyale existant entre l’Espagnol Ramon Carrion et l’opérateur économique malien, Ousmane Sow, au sujet du commerce du poids sucré a connu depuis le 7 janvier 2009, un nouvel épisode avec la délivrance d’un mandat d’arrêt international contre l’escroc espagnol qui, par des moyens, frauduleux a causé d’énormes préjudices financiers et matériels à Ousmane Sow en sabotant sa marchandise sur le marché espagnol.

    Le mandat d’arrêt international en question émane du cabinet de Monsieur Ousmane Fati, juge d’instruction et juge des enfants près le tribunal de première instance de Sikasso. Il est ainsi libellé : "vu le réquisitoire du procureur de la République, vu les articles 114, 115… et 118 et suivants du Code de la procédure pénale, mandons et ordonnons à tous huissiers ou agents de force publique de rechercher et de conduire à la maison d’arrêt de notre siège en se conformant à la loi, le nommé : prénommé : Ramon Carrion, surnommé ou s’étant dit Albuixechs, né le 10 janvier 1951 à Valence". Des signalements sont également donnés afin d’identifier l’intéressé.     

     Rappel des faits    

     Depuis près de sept ans, les escrocs utilisent de faux documents pour faire croire à l’opinion publique internationale que le pois sucré malien contient un taux de 22% d’aflatoxine. Une substance toxique très dangereuse pour la santé. Pour ne rien arranger, ils ont poussé le ministère espagnol de la santé à publier une alerte rouge "alerte numéro 2004. 45 " contre le pois sucré malien qui a été diffusée dans toute la communauté européenne. Résultat, une demi-douzaine de containers remplis de "Tionkon" malien a été bloquée puis expédier en Côte d’Ivoire. Depuis 2002, toute la filière est paralysée.

    Pendant ce temps, les escrocs se la coulent douce, pour glorifier un climat de libre concurrence débarrassé de produits toxiques. Pourtant au même moment des informations concordantes faisaient état de plusieurs dizaines de tonnes de pois sucré maliens sur le sol espagnol importés par les mêmes escrocs mais sous le label d’une autre société connue sous le nom de Tigernuts Trader SL.

    Pire encore, ils avaient laissé des traces au Niger et au Burkina Faso. Mais c’est surtout au Mali qu’ils sont parvenus à paralyser l’exportation du pois sucré à destination d’Espagne. En plus, leur action avait semé la division au sein de l’organisation paysanne malienne.

     Dépité, le PDG de CIC sa a décidé de sévir : d’abord il met la main sur les faux documents avec lesquels les escrocs opéraient et qui jusqu’ici servaient de base de données à l’alerte rouge lancée contre le Mali par le ministère espagnol de la santé. Dans ces documents, Carrion et sa bande avaient utilisé le nom d’une société écran " centre international pour la France ".

    Ensuite le fameux document ne déterminait ni le numéro du container ni le numéro du plomb qui sont des indications obligatoires pour ce genre d’opération. Fort de ce constat, le PDG de CIC sa, décide de soumettre les six conteneurs à l’expertise de la société générale de surveillance SGS basée à Abidjan. C’était le 09 juillet 2002.

    Le prélèvement des échantillons a eu lieu en présence des représentants des producteurs de pois sucré et de la Chambre d’Agriculture de Sikasso, du port autonome d’Abidjan et de MAERSK LOGISTIQE. Les résultats sont sans commentaires : Aucun corps étranger n’est signalé dans le produit. L’aflatoxine si pernicieusement annoncée par la bande non plus.

    De retour au bercail, Ousmane Sow porte plainte. En 2007, précisément le 28 juin l’escroc est arrêté au Burkina mais parvint à se faire extraire des mailles de ses geôliers après l’intervention du ministère burkinabé de l’agriculture. Un mandat d’arrêt international fut donc lancé contre lui le 16 janvier 2009, par le juge d’instruction de Sikasso suite à une requête du plaignant pour faux, usage de faux et diffamation.

    L’escroc s’évade en Espagne. Mais sa victime ne démord pas. Il entreprend plusieurs actions pour reconquérir le terrain perdu. Ainsi, après avoir fait le tour des producteurs de la région, en leur expliquant les faits, Ousmane Sow a repris le chemin de l’Espagne avec plusieurs dizaines de tonnes de pois sucré.

    Là-bas, il a informé beaucoup d’autres grands opérateurs, des consplices de Carrion et de sa bande. Mais il tient à se faire dédommager par le gouvernement Zapaterro de Madrid. Cette affaire a eu des retentissements dans plusieurs départements ministériels.

    En effet, dans le feu de l’action, le PDG de CIC sa a adressé des correspondances au ministre de l’Industrie et du commerce, à celui des affaires étrangères avec ampliation au ministère de l’agriculture à l’union des chambres consulaires, au réseau des opérateurs économiques du secteur de l’agroalimentaire en Afrique de l’Ouest basé au Burkina Faso.

    Une autre correspondance a été adressée à l’Union européenne pour information. Il faut noter que CIC sa avec la collaboration de ses partenaires en l’occurrence la BNDA, la CMDT, la Chambre Régionale d’Agriculture, l’APROFA : Agence pour la promotion de la filière agricole, a encadré 8 700 producteurs et rehaussé le prix du kilogramme de 100 à 225 FCFA ce qui a permis d’atteindre une production annuelle d’au moins 6 000 tonnes de 1995 à 2002 ; principalement   à destination d’Espagne.

    Il est donc clair que des mesures gouvernementales drastiques doivent être prises afin de punir ces escrocs qui ternissent l’image de notre pays à l’étranger.

    Des mesures similaires doivent également être envisagées pour mieux assurer la protection des produits maliens à destination de l’Europe.

    C’est justement dans ce but que le PDG de CIC sa, a fait expertiser son produit par 22 unités de transformation espagnole qui l’ont tous apprécié et qui se sont engagées à signer avec le Mali des contrats commerciaux.

                                      Alassane DIARRA

     

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