Suite à la dissolution de la Société Energie Rurale Durable E.R.D SARL : Mahamadou Sacko en sa qualité d’associé n’a perçu le moindre centime

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    Il se passe des actes qui dépassent tout entendement. C’est ce qui est arrivé à la société Energie rurale durable, ou plutôt à l’un des associés détenant 72 (soixante douze) des parts sociales, soit 48% du capital social, Mahamadou Sacko, qui court toujours derrière ce qui lui revient de droit après la dissolution de ladite société. Et dont les comptes ont pourtant été crédités par d’anciennes créances.

     

    Retour sur les faits.

    La société Energie rurale durable était titulaire d’autorisations d’électrification dans les communes de Sanankoroba- Banankoroni et Kabala, lesquelles ont fait l’objet d’abrogation par les arrêtés 2011- 304 et 2011-300 en date du 02 février 2011 du ministère de l’Energie et de l’Eau. Celui-ci a été par la suite saisi d’une requête en date du 23 juin 2008. C’est ainsi que le tribunal de commerce de Bamako a rendu le jugement N°14 en date du 09 janvier 2009, prononçant la dissolution de la société ERD-Sarl et la nomination de Monsieur Aliou Konaté, expert-comptable agréé en qualité de liquidateur. Et à la suite du désistement d’appel de Monsieur Mahamadou Sacko, la cour d’Appel de Bamako a rendu l’arrêt N°26 du 20 avril 2011 rendant définitif le jugement ci-dessus indiqué. L’arrêt de dissolution ci-dessus indiqué fut notifié le 03 juin 2011 à Boubacar Diallo, gérant de ladite société, par l’entremise de Me Aliou Traoré, huissier de justice.

    C’est à la suite de tout cela que le ministre de l’Energie et de l’Eau a décidé de rembourser la valeur comptable des investissements réalisés sans préjudice des dommages et intérêts. Le remboursement des investissements aurait été effectué en quatre (4) tranches par l’Amader suivant protocole d’accord N° 2011-002 MEE-Amader en date du 15 juin 2011. Par ailleurs, par lettre NIR : 0134/MRO/DGU/JFC/03/ 13 en date du 18 mars 2013, le conseil de l’Amader, en l’occurrence le cabinet Jurifis-Consult, a confirmé les paiements effectués par son client au profit de la société ERD-Sarl, et donné  des précisions en déclarant ceci :  «C’est sur la base du protocole d’accord que la société EDM-SA à travers notre client, a procédé au remboursement intégral à la société ERD-Sarl, de la valeur comptable totale de la partie des investissements qu’elle a réalisés sur le terrain aussi bien dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’électrification de Kalana, évaluée à FCFA 80 100 000 que celui de Sanankoroba-Banankoro chiffrée à 150 240 000 FCFA. Lesdits fonds ont été régulièrement virés sur le compte N°01515002001-86 ouvert dans les livres de la BMS sa au nom de la société ERD Sarl. Cela  sur instruction du gérant statutaire Boubacar Diallo».

    De fait, selon toute vraisemblance, après la dissolution définitive de la Erd-Sarl et la notification de l’arrêt de dissolution à  M. Boubacar Diallo lui signifiant la perte de ses pouvoirs d’administration et de gestion, celui-ci a illégalement et indûment perçu les créances sus-indiquées dues à la société. Saisi d’une sommation de délivrer en date du 06 mai 2013, le liquidateur, l’expert-comptable agréé Aliou Konate, a déclaré : «après des investigations j’ai trouvé que ladite société n’a plus rien, n’existait plus sur le terrain, parce que l’EDM sa l’a rachetée depuis l’année 2011 antérieurement à ma saisine…Je n’ai aucun bilan à présenter, l’actif de la société ayant été payé aux associés antérieurement à ma saisine».

    Alors questions : pourquoi M. Mahamadou Sacko, en sa qualité d’associé, n’a encore perçu le moindre centime ? L’argent s’est-il volatilisé? Ce mystère doit être élucidé.

    Aminata BAGHAGA

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