La spéculation foncière prend de plus en plus d’autres formules dans notre capitale. Elle est tantôt encouragée par des personnes malintentionnées hantées par la monnaie et qui ne ratent aucune occasion pour s’enrichir non seulement sur le dos de l’Etat, mais également pour priver les citoyens de leurs droits. En commune V du district de Bamako, les familles Dembélé et Ballo ne diront pas le contraire.
Doit-on continuer à voter pour des arnaqueurs qui ne songent qu’à leurs intérêts personnels ? La réponse est tout simplement non. Pourtant, c’est ce qui se passe présentement dans un pays comme le nôtre, chose qui prouve le contraire le changement n’est plus d’actualité.
En effet, la direction générale de l’urbanisme et de l’habitat en charge de protéger des personnes et leurs biens n’est plus que l’ombre d’elle-même. Relevant du département du ministère de l’urbanisme et de l’habitat, la corruption semble y gagner du terrain.
Il a été longuement relayé que le malien est trop pacifique, pourtant il maitrise parfaitement son histoire. Nommé par une majorité éclatante, le président de la République IBK a promis au peuple malien de lutter efficacement contre la corruption et la délinquance financière. Mais hélas ! Cet engagement est pris en otage par ceux-là mêmes qui se disent amis, collaborateurs et sympathisants alors qu’ils sont animés d’un esprit diabolique et décevoir son peuple.
En effet, Nous dénonçons dans nos précédentes parutions la spéculation foncière orchestrée par un trio magique contre les familles pauvre Dembélé et Ballo au Quartier Mali en commune V.
En ce début de chaleur, ces familles ne peuvent qu’attendre leurs derniers jours, c’est-à-dire la mort. Pour cause, elles sont exposées à toute sorte de danger par le célèbre opérateur économique qui a finalement eu raison d’eux.
De quoi s’agit-il ?
Depuis un certain temps, les familles Dembélé et Ballo sont victimes d’une occupation illicite par un opérateur économique, répondant au nom de Amadou Ongoïba, soutenu par des mains invisibles. Cela, malgré une décision portant annulation d’autorisation d’attribution de la lettre N° 113/ MCV de l’ex maire de la commune V, feu Dieudonné Zallé.
Comment ?
Selon nos témoins, Feu El Hadj Kaliou Sylla, propriétaire d’habitation, installé au Quartier Mali en commune V, il y a de cela une vingtaine d’années, suite à l’aménagement de la voie expresse menant de la ville à l’aéroport, cette fameuse habitation a été malheureusement démolie par l’Etat restant ainsi un petit espace d’environ 6 X 12, domaine réservé à l’Etat en faveur des deux familles pour qu’elles respirer un peu d’oxygène.
Notre source est formelle, en compensation, l’Etat a mis monsieur Kalilou Sylla dans ses droits en lui octroyant une parcelle au quartier de Garantiguibougou.
Malgré ses gros efforts, quelques années plus tard, pour arriver à ses fins, le sieur Kalilou Sylla, en complicité avec certains responsables municipaux mal intentionnés, encouragea à tout prix de construire sur ladite parcelle.
Face à cette situation, le 25 juillet 2001, l’ancien maire de la commune V, feu Dieudonné Zallé, vu la loi n°96-050 portant de la constitution et gestion du domaine des collectivités Territoriales attribuant au département de la tutelle ladite toiture, a démoli conformément à la loi.
La même source précise que pour la circonstance, le conseil municipal de la commune V s’est réuni en session budgétaire du 18 au 22 décembre pour la nécessité et a décidé purement et simplement de la délibération sur l’annulation conformément à l’autorisation administrative accordée.
Obsédé par l’argent, monsieur Sylla monte sa première stratégie qui n’était autre que de vendre la portion de parcelle à Amadou Ongoïba à une dizaine de millions, advienne que pourra !
Pour dribler la justice, le puissant opérateur, en complicité avec certains cadres tapis dans l’ombre, s’est précipité à établir de faux documents en guise de titre foncier.
Plan B du sieur Angoïba
Après le changement de régime, sous l’ère IBK, le richissime Angoïba, avec la complicité de certains cadres, passera à l’œuvre, en construisant la dite parcelle. Pire, les deux familles sont privées d’oxygène, car le sieur Angoïba, sous l’œil vigilant des autorités, a hermétiquement condamné les fenêtres de ces maisons contiguës à sa parcelle.
Des révélations
Du désespoir à l’angoisse, les victimes ont adressé une lettre au directeur général de l’urbanisme et de l’habitat, Moussa Fomba Diakité, ainsi que le maire Amadou Ouattara, espérant avoir une réponse favorable. Mais hélas !
En réponse, l’avocat défenseur de Mr Angoïba, c’est-à-dire le directeur général de l’urbanisme, à sa demande, a promis aux victimes de mettre un toit sur leur toilette. Quelle corruption!
Ce n’est pas tout. Pour arriver à ses fins, le chantier a été construit nuitamment et surveillé par les éléments du 4ème Arrondissement. Sous l’ordre de qui ? La réponse est simple, le maire en sait quelque chose.
Le directeur général de l’urbanisme et de l’habitat et ses complices sont-ils au dessus de la loi N°93-008 du 11 Février 1993 ? Et la loi 96-050 portant principe de constitution et gestion du domaine des collectivités Territoriales ?
Qu’est-ce que le ministre du département de la tutelle attend pour appliquer la loi ?
Affaire à suivre
Yacouba Dembélé