Son époux décédé lors d’un crash d’avion : Enceinte de 8 mois, sa belle famille l’a mise à la porte

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    Coiffeuse depuis l’âge de 15 ans à Djicoroni para, S. Camara avant de marier, pouvait subvenir à tous ses besoins sans solliciter le concours de ses parents et les jeunes garçons du quartier. Plus tard, un jeune homme résidant en Angola d’origine malienne a tissé une relation de sincérité avec la fille. Le jeune fidèle à ses paroles, il a pu marier S. Camara avant son retour d’Angola.

    Deux ans après, la dame a eu un garçon de son mari aventurier qui passait toutes ses vacances annuelles à Bamako aux côtés de ses parents et aussi de sa femme. Malheureusement, lors d’un crash d’avion reliant le Mali à l’Angola, l’époux a perdu la vie laissant sa femme enceinte de 8 mois et un garçon. Un mois après, celle-ci accoucha d’une fille. Quelques jours après, ses beaux parents sont venus la chasser de la maison de son regretté époux. Pis, ils lui ont demandé de laisser tout objet appartenant à leur fils. Celui-ci avait commencé de construire un lot d’habitation, à laquelle, s’ajoutent beaucoup d’autres réalisations pour S. Camara et ses enfants.

    Un ou deux mois plus tard, elle revient à la maison pour demander les frais médicaux du nouveau né. La grand-mère D.K refusa de lui donner de l’argent. Il se trouvait que l’époux de S. Camara l’avait également informée d’avoir envoyé deux millions 500.000 FCFA pour la finition de son lot en chantier. S. Camara a donc signalé ce fait à la vieille dame qui lui a répondue avec des insultes grossières. Mieux, elle l’a chassée les mains vides. La pauvre veuve S. Camara a finalement porté plainte contre la vieille D.K et l’époux de celle-ci au tribunal de la Commune IV du district de Bamako.

    Au départ, les parents du défunt ont été accusés par la justice. Les hommes de droit les avaient donnés un délai pour qu’ils amènent les biens du défunt mari de S. Camara. Entre temps, la vieille D.K aurait pu corrompre un des hommes en robe noire avec seulement 200.000 CFA. Ainsi, l’affaire fut transférée à un autre tribunal de Bamako par le juge de la Commune IV.

    Mais, force est de déplorer que S. Camara n’a pas les moyens de suivre son dossier car, ses conditions de vie et ses relations ne lui en permettent pas. Son père décédé il y a quelques années, elle vit dans la famille avec son jeune frère et sa maman. Ainsi, un homme de bonne volonté a décidé de donner un coup de main à S .Camara pour qu’elle puisse ouvrir une gargote. Pour commencer, elle est allée acheter un kg et demi du haricot et de viande. Aujourd’hui, grâce au soutien de cet homme, elle a pu assurer les frais de scolarité de ses deux enfants et même certaines charges de la famille sont couvertes à partir du revenu de son petit commerce.

    Elle a pu mieux aménager à Djicoroni para son point de vente qui porte son nom ‘’Restaurant Camara’’. S. Camara a réalisé beaucoup d’autres choses. Elle sollicite donc le soutien des plus hauts responsables du Mali pour avoir des garanties concernant son site de vente. S Camara dit que son époux de son vivant ne lui a jamais fait souffrir. Ce sont ses beaux parents qui lui ont fait inonder les yeux de larmes. Ces derniers veulent vendre les biens de son époux décédé et la chasser avec ses deux enfants les mains vides.

    Si le jour du jugement dernier aura bel et bien lieu, il est indéniable que le traitement des dossiers de certaines personnes nous fera perdre inutilement plusieurs journées. Est-ce normal?

    Sery Diarra

     

     

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