Société de gardiennage G4S et son personnel : La sécurité viciée

La patate est bien chaude entre la direction générale de la société de gardiennage (G4S) et une partie de ses employés. Laquelle dénonce le non-respect par leur direction des textes de la convention collective régissant les sociétés de gardiennage,  au premier chef Phil Nel le directeur général.

Tout ce qui brille n’est pas l’or. Cette sagesse sied bien aujourd’hui à la société de sécurité G4S. Une entreprise reconnaissable par les jolies astuces vestimentaires de ses agents qui pullulent au niveau de toutes les agglomérations d’affaires de Bamako, notamment à l’ACI 2000. Dirigée par un Zimbabwéen du nom de Phil Nel, la G4S est l’une des rares sociétés au Mali qui a le privilège d’assurer  les services de sûreté de la plupart des chancelleries occidentales. Parmi lesquelles les ambassades américaine, Canadienne, Suisse, Danoise, Allemande et  les agences de l’opérateur de téléphonie mobile Orange-Mali.

Paradoxalement  ce qui fait la célébrité de la G4S ce ne sont ni ses gros contrats, ni la qualité de ses prestations mais plutôt les traitements « esclavagistes » auxquels ses employés sont soumis. En tout cas, de nos jours, ils dénoncent la violation de plusieurs principes fondamentaux de la convention collective régissant les sociétés de gardiennage, par les responsables de la G4S. Face à ce manquement grave de leurs droits, les différents syndicats des travailleurs ne sont pas restés les bras croisés. En commun ils ont saisi à plusieurs reprises l’inspection du travail. Suite à ces plaintes  cette structure étatique œuvrant pour le respect strict du droit de travail dans notre pays a fini par convoquer une réunion de conciliation entre la direction de G4S et les responsables syndicaux. Tout en exigeant à la direction générale de la G4S au respect des textes de la convention collective des sociétés de gardiennage. Mais près d’un an après, la direction générale de la G4S peine encore à honorer ses engagements. A savoir le respect des droits de ses employés. D’où le mécontentement du comité syndical de la G4S/CSTM qui avait décrété un mot d’ordre de grève pour 96 heures. Avant de revenir sur sa décision après les efforts de négociation menés par la direction de ladite société. Mais pour combien de temps ?

La question mérite d’être posée, si l’on s’en tient aux affirmations des syndicalistes. Qui soutiennent que leur direction n’a aucune volonté visible de respecter ses engagements. Que jusqu’à présent le salaire d’un seul et même  employé  peut connaitre des variations vibrantes d’un mois à un autre  sans fondement juridique. A cela s’ajoute entre autres, le non-paiement des heures supplémentaires de façon normale, le retard dans le paiement des allocations familiales, les licenciements sans motif réel, le non-paiement des droits après licenciement, etc.

Pour en savoir davantage, nous nous sommes rendu le mercredi 29 janvier dernier, à la direction de la dite société à l’ACI 2000, sans daigner nous recevoir, par le biais d’un vigile le directeur des ressources humaines, a demandé de l’adresser une correspondance. Comme sil n’a que des yeux pour lire des courriers et jamais des oreilles pour écouter ses visiteurs, de surcroit, de la presse.

A cet effet, nous restons convaincu que sans des décisions fortes, les pauvres agents de la G4S dureront dans leur misère, car avec cette attitude ‘’d’un pas en avant et deux pas arrière’’ de leur direction, la plaie atteindra la gangrène. Même si, selon nos sources, à cause des mauvais traitements infligés aux employés la G4S commence à perdre nombreux de ses gros marchés. Comment une telle société peut rester en partenariat avec des chancelleries occidentales ?

La question vaut son pesant d’or.

Affaire à suivre !

Lassina NIANGALY

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