Site Barika Tigi à Sotuba : A quoi sert finalement la loi ?

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    Depuis quelques jours voire quelques mois, la tension sociopolitique est montée. D’une part, des enlèvements ainsi que les dénonciations tout azimut des hommes politiques et de l’autre, c’est la société civile qui s’agite pour une raison ou pour une autre. Finalement, au lieu que force reste à la loi, celle-ci est bafouée par ceux qui sont chargés de son application. C’est désagréablement que nous assistons à l’empêchement du développement de notre pays et à la meilleure façon d’empêcher nos frères à aller se noyer dans la mer.

                    Après toutes les études nécessaires pour l’implantation d’une usine à Sotuba derrière la Soterco , des individus malintentionnés soutenus par des forces obscures s’opposent aux derniers travaux. Parmi ceux-ci, une dénommée Djénéba Sangaré se prévalant d’être une intouchable, parce que tout simplement son mari est un député. Face à cette situation, l’Etat reste bouche bée et n’agit nullement.

                    Alors questions : que devient finalement le Mali ? Est-ce un pays sans la loi ?

                    Cette usine dont nous faisons allusion a son site à Sotuba ACI. Il se situe entre le village CAN et Mali Univers et non loin de la Soterco. Après un investissement d’un milliard et demi sur le site, les travaux furent bloqués par une association dénommée ADSS (association pour le développement et la solidarité entre les habitants de la cité Mali-Univers de Sotuba). Très normal si les populations défendent elles-mêmes leurs intérêts mais que cette défense se fasse dans les règles de l’art. Car ne dit-on pas que : «Ma liberté s’arrête où commence celle des autres». Si cela est vrai, est-ce que les promoteurs de cette usine osent se permettre ou de vouloir penser à construire une usine qui peut gêner, déranger ou détruire. Certainement non. Car, l’usine Barika Tigi actuel très exigu pour les besoins de la cause se trouve au milieu de centaine de concessions. Personne ne s’est jamais plaint. D’ailleurs, toute personne étrangère au lieu ne peut savoir que s’y trouve une usine. Pour la simple raison qu’on entend aucun bruit et qu’on ne sent rien de toxique. Les détergents ?

                    Le détergent ou détersif est un produit qui sert à nettoyer, exemple le savon barika tigi (en morceau ou en poudre). Ils sont combien de jeunes enfants qui en bouffent et qui n’ont jamais été inquiétés, alors soyons raisonnables. Car, c’est la raison principale évoquée c’est-à-dire que ce sont des produits toxiques qui vont habiter avec les populations. Pourtant, toutes les études ont prouvé que cette usine ne produit aucun produit toxique ni de bruit assourdissant. La preuve, la lettre d’autorisation de la Direction nationale de la santé S/N°31/01/2008 et celle de la Protection civile N°040/DRPC-BP du 04/02/2008. Toutes choses qui ont poussé le gouverneur, après les études des domaines et du cadastre à permettre la construction de l’usine sur le titre foncier N°524/CI. Même si le gouverneur, après l’EID 2009, s’est rétracté en demandant l’arrêt des travaux. A la suite de laquelle décision, les autorités de Barika Tigi ont attaqué cette décision au tribunal qui leur donna raison en leur intimant de continuer leurs travaux (jugement N°260 du 2 juin 2011 déclarant fondé au fond pour Achcar et en la forme déclare le recours en intervention volontaire de l’ADSS irrecevable pour défaut de moyen (grosse du 28 juillet 2011)).

                    Malgré tout, étant dans un pays de dialogue où le social prime sur tout, Alain Achcar et sa direction sont passés dans le vestibule. Ils ont démarché l’association avec laquelle ils sont tombés d’accord de poursuivre les travaux. La preuve, plus de cent personnes ont signé. Désormais, tout acte de destruction doit être qualifié de vandalisme. Mais, Alain Achcar, malgré qu’il soit considéré comme un Libanais, un étranger, alors qu’il a la nationalité malienne, continue de prôner le dialogue. Alors, ne vendons pas notre dignité au diable. Enquête ?

                    D’après nos investigations, ce sont des opportunistes pétris dans l’ombre qui poussent certains jeunes gens à détruire nuitamment tout ce qui est entrepris. Ainsi, un jeune homme proche d’un porteur d’uniforme de dire ceci : «Je suis sidéré par ces actes que j’estime des actes de vandalisme. Sinon, malgré leur raison sur nous, Achcar et Monzon ont rencontré tous les protagonistes et leur ont expliqué tout. Au sortir de cette rencontre, vieux, vieilles et jeunes, tout le monde a accepté la construction de l’usine. D’ailleurs, il faut savoir que c’est l’Etat qui leur a donné l’autorisation de construire. Et je pense que cela ne saurait se faire sans préalable. Ainsi, dans un Etat de droit, personne ne peut s’y opposer. Mais, je suis étonné par la tournure des événements. Je souligne qu’auparavant le lieu était occupé par des maraîchers qui ont tous été dédommagés par Achcar bien qu’il ait acquis le titre avec un certain Djigué (NDLR : Boubacar Djigué avec qui Achcar a acheté le terrain)»

                    Malgré tous ces faits qui peuvent pousser Alain à agir, il a prôné le dialogue. Dos au mur, il s’abat sur le procureur de la République qui donne l’ordre à la police d’agir afin que les travaux soient achevés. Malheureusement pour lui, il y a deux poids deux mesures car la police refuse de s’exécuter. Pourtant, d’autres comme Djigué ou Kouma ont construit leurs lieux par la force. Ni la gendarmerie encore moins la police n’a refusé d’obtempérer. Est-ce par xénophobie que les forces de l’ordre ont refusé d’obtempérer ? Nous ne saurons le dire car il semble qu’il y a un agent indélicat de la douane qui jure de tout mettre en œuvre pour que les travaux ne soient achevés.

                    Finalement, au Mali ceux qui respectent la loi sont considérés comme des bêtes. Sinon comment peut-on expliquer une telle attitude qui, à la limite, pousse les gens à la révolte, à l’anarchie. De tels comportements agacent. Pire dans cette affaire, le vieux Moussa Taméga, ancien combattant et conseiller du chef de quartier, en sa qualité de médiateur est menacé de mort. Parce que les quelques individus qui s’opposent jusqu’à présent à l’implantation de l’usine lui auraient proféré de le brûler vif. Ainsi, au vieux de s’adresser au ministre de la justice en ces termes :

    «J’ai l’honneur de venir très respectueusement auprès de vous pour la construction de la nouvelle usine SODEMA alliance Barika tigi. Depuis 1981 jusqu’à nos jours SODEMA est au service des Maliens. En effet, plus de 375 personnes sont employées dans cette usine, la nouvelle sera de plus de 500 personnes. Ce qui va contribuer à lutter efficacement contre le chômage.

    Veuillez agréer M. le Ministre, l’expression de mes sentiments distingués.

    Signé M. Moussa Tamega, ancien combattant à la zone industrielle, le médiateur»

                    En effet, nous estimons que l’Etat est complaisant dans cette affaire. D’autant plus que le Président Konaré avait prévu le site comme un site de la CAN (logements). Si cela n’a été, pourquoi l’Etat ne l’a pas récupéré ? Il l’a laissé dans les mains des prédateurs qui en font aujourd’hui ce qu’ils veulent. Pire, ils s’opposent à la lutte contre le chômage sans raison, malgré l’aval de l’Etat. Alors, faisons attention. Toutes les autorités impliquées de près ou de loin doivent revoir leur copie dans cette affaire. D’autant plus que c’est une bombe à retardement. Puisque les travailleurs et les autres riverains ayant donné leur aval pour l’usine s’organisent. Finalement, un affrontement est à craindre. Si cela arrivait, qui en serait le fautif ? A quoi sert finalement la loi au Mali ?

                    En tout cas, à bon entendeur salut !

    B. DABO

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