L’affaire entre l’imam de Sirakoro-Dounfing, Gaoussou Cissé, et les jeunes dudit quartier, situé en commune III du district de Bamako, était devant le Commissariat du 2ème arrondissement le mercredi 11 avril 2012. Des jeunes ont cadenassé la mosquée tout en prenant soin d’enlever les micros dont le fils de l’imam, Mamadou, se serait servi pour proférer des injures envers des personnes soupçonnées de comploter contre son père.
Blotti au milieu d’arbres fruitiers, entouré de collines plus ou moins verdoyantes, le quartier de Sirakoro-Dounfing devait être ce paradis que toute âme souhaite savourer en cette période de chaleur et de coupures d’électricité. Surtout que la localité est encore loin des bruits de la ville et même de la route très fréquentée Kati-Bamako qui passe non loin de la bourgade. Mais comme on le dit, l’apparence est parfois trompeuse. Nous voici dans un quartier qui n’arrive pas à se choisir un chef de village après le décès du dernier, N’Fa Niaré, en avril 2011. Comme si cela ne suffisait pas, voilà qu’une autre affaire vient la chronique dans cette cité où la tension va et revient continuellement.
En mars dernier, lors de l’enterrement d’une jeune fille du quartier, la population a fait le triste constat qu’un homme était en train de construire une maison dans la cour du cimetière de Sirakoro-Dounfing. Sans chercher à savoir à qui est cette œuvre, les jeunes décidèrent, séance tenante, de détruire les fondations qui avaient déjà atteint une certaine hauteur. C’est après quelques jours, que les jeunes qui ont saccagé ces soubassements ont été convoqués, par le propriétaire de ladite parcelle, au poste de police de Samé. Quelle audace ! Quel irrespect pour les morts ! Une fois au poste de police, le propriétaire de la parcelle controversée aurait avoué que c’est l’imam Gaoussou Cissé qui lui a vendu cette partie située dans la cour même du cimetière – votre serviteur s’y est rendu pour voir de visu.
A la suite d’une assemblée générale des habitants, des sages ont été délégués auprès de l’imam Cissé afin que de telle chose ne se reproduise plus. Peine perdue, selon un jeune que nous avons rencontré, le 11 avril dernier, une cinquantaine de personnes ont tenu à être aux côtés des six personnes qui avaient été interpellées par, nous a-t-on dit, l’imam Cissé.
Avant que l’affaire ne soit transportée devant la police, les jeunes avaient enlevé les micros et cadenassé la mosquée afin que l’imam ne puisse y entrer. Et cela durant quelques jours. Mais une goutte d’eau allait faire déborder le vase : dans la nuit du dimanche 8 mars 2012, après la prière du Safo (Icha), le fils de l’imam aurait fait sauter les cadenas et se serait emparé du micro de la mosquée en proférant des insanités et en injuriant les populations. Ce qui provoqua la furie des jeunes qui jurèrent alors d’en découdre avec les membres de sa famille et de détruire sa maison. Ceux-ci en furent dissuadés grâce à l’intervention des anciens. Une fois de plus, peine perdue. Suite à l’échec des conciliabules à la police du 2ème arrondissement, les populations ont décidé de ne plus prier derrière l’imam Cissé, de le désavouer. Depuis donc le jeudi dernier, c’est le muezzin Dramane Traoré, le second imam, qui dirige la prière en présence de l’imam Gaoussou Traoré qui a rejoint le rang des fidèles, derrière l’imam Dramane Traoré. Cela en attendant que le Haut conseil islamique, la mairie de la commune III, le Gouverneur du District de Bamako…trouvent une solution définitive à cette crise qui, malheureusement, est loin de connaître son épilogue.
Mamadou FOFANA
La société Malienne et la religion musulmane des gens comme celui la!
l’imam Gaoussou CISSE est plus pire que tout ça. j’ai été le premier à le conduire avec son fils mamadou à la brigade du fleuve pour affaire de parcelle. la famille de gaoussou cissé est la plus escroc de tout sirakoro dounfing. Donc faites Attention!
c’est grave au mali ,tout le monde se donne au !!!!!!!!
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