Plus que jamais, la problématique de la sécurité de nos entreprises se pose avec acuité. Après une série d’incendie au niveau du grand marché, c’est l’usine de peinture SAPEC qui est partie en fumé. Selon un témoin, le foyer serait parti d’un circuit constaté aux environs de 17h 30 – 18h. Faute de matériel adapté, l’incendie s’est propage à la vitesse d’un éclair compte tenu de la présence des matières hautement inflammable. Malgré les risques accrus au niveau de la zone industrielle, le manque de bouche d’incendie et le faible équipement de nos soldats du feu auraient favorisé la propagation du feu.
La défaillance des sapeurs pompiers
Selon des sources concordantes, par manque d’eau les pompiers n’ont pu que constater les dégâts. Pendant que les soldats du feu étaient à la recherche d’eau, les flammes redoublaient d’ardeurs. Au moment où nous quittons les lieux, appel avait été lancé aux pompiers de l’aéroport de Bamako – Senou, mieux équipés. En imaginant la distance qui sépare la zone industrielle de l’aéroport, on comprend que les soldats du feu n’avaient aucune chance de maitriser le feu. Chiffrés à des centaines de millions de francs CFA, ce sinistre pose encore la problématique de l’équipement des soldats du feu et la nécessité de l’accélération des travaux du site Dialakorobougou.
La nécessité de délocaliser la zone industrielle
Face aux risques encourus par les populations riveraines de la zone industrielle inadaptée, les autorités doivent prendre leurs responsabilités. A ce sujet, elles doivent exiger à ce que les entreprises à risque déménagent obligatoirement à la nouvelle zone industrielle de Dialakorobougou sur la route de Ségou. A défaut, les populations risquent de payer un lourd tribut à ce mélange entre les zones industrielles, les commerces et les habitations.
Alfonse Maïga