Sikasso : Deux frères assassins condamnés à mort

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    Dans une querelle de positionnement, Siaka et Kassoum Diallo ont poignardé leur concurrent qui prétendait à la demoiselle Fatoumata Bamba. Arrêtés et jugés en assises le lundi 24 mai, les deux frères assassins écopent chacun de la peine capitale.

     

    Le film de l’assassinat

    Le crime avec préméditation a été commis à Sikasso dans la nuit du 28 au 29 janvier 2009 à la suite d’une altercation qui éclata entre Ibrim et Kassoum au sujet de Fatoumata Bamba dite Baya. Les deux hommes qui s’étaient croisés aux environs de la famille de la susnommée se lancèrent des injures. Konimba, un ami à Ibrim, intervint brusquement et fit une mise en garde à l’endroit de Kassoum.

    Lassine Diallo, un des frères de Kassoum qui se trouvait à côté, s’approcha et tînt à Konimba le même discours. Les esprits s’échauffèrent et Ibrim disparut. Les frères Diallo dont Lassine et Siaka se retirèrent des lieux. Peu de temps après, ils revinrent armés de coupe-coupe et de couteau. Lassine s’infiltra dans la concession de la jeune fille Baya et invita Konimba à venir dehors.

    Quand celui-ci parvint hors de la concession, Lassine le poignarda et Siaka aggrava les coups à la suite de son frère. Les inculpés Siaka Diallo et Kassoum Diallo ont tous reconnu les faits sans ambages à l’enquête préliminaire pour ensuite tout nier devant le magistrat instructeur. Ils ont d’abord occulté leur participation au crime pour ensuite se rejeter mutuellement la responsabilité.

    Dans son interrogatoire sur le fond, en date du 15 avril dernier, l’inculpé Siaka reconnaît avoir donné des coups mais soutient que ses aveux lui ont été arrachés à la Police.

    A la lumière des révélations, les éléments sont constitutifs du crime d’assassinat car les auteurs ont agi avec préméditation. Ils ont frappé leur adversaire dans le seul but de lui donner la mort. Le dessein formé avant l’action est constant, car les assaillants, après s’être retirés un moment sont revenus commettre le crime. Dès lors, l’intention était bien réfléchie et arrêtée.

    A la dernière instruction, le lundi dernier, les inculpés se confondaient dans leur tentative de dénégation systématique. Malheureusement, il leur fallait davantage d’astuces pour espérer divertir la Cour d’assises dont l’audience du jour était présidée par Abdoulaye Issoufi Touré, premier président avec à ses côtés, Hamadoun B Guindo, procureur près le Tribunal pour enfant représentant le ministère public.

    Ils ont été retenus dans les liens de l’inculpation sans le bénéfice des circonstances atténuantes. C’est pourquoi, à la délibération, la Cour les a condamnés à la peine maximale, conformément aux articles 199 et 200 du Code pénal.

    Abdoul Karim Maïga  

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