Les faits se déroulent dans la région de Sikasso. Où la dame trentenaire que nous présentons sous les initiales de M.C., tenancière d’une «Cabane» dans une zone aurifère, habitait tranquillement dans sa maison avec son amant, géomancien de son état. Mais ce dernier a profité d’un voyage de M.C. pour à son tour héberger une autre copine, que nous allons appeler F.C., dans la concession de sa maîtresse. A son retour de voyage, M.C. a tout naturellement sommé son copain d’expulser F.C. de la maison. Ce qui fut fait. Réaction de l’intruse mécontente d’être ainsi mise dehors : elle a mis à profit le moment où la tenancière M.C. se trouvait dans les toilettes en train de se laver pour essayer de l’étouffer avec une chaîne en fer. Surprise, M.C. a néanmoins réussi à sauver sa vie, mais malheureusement une de ses oreilles a été brutalement arrachée. Mais, l’histoire ne s’est pas terminée là ; loin s’en faut. Les deux protagonistes toutes domiciliés en Commune I de Bamako (M.C. à Banconi Flabougou, F.C .à Boulkassoumbougou) ont attendu leur retour dans la capitale pour poursuivre le règlement des comptes. C’est M.C. qui porta plainte contre F.C .à la Police. Interpellée et interrogée par les limiers, F.C. a reconnu les faits qui lui sont reprochés, tout en niant la présence de M.C. au moment de son expulsion de la maison appartenant à cette dernière. F.C. attribue sa réaction violente aux insultes et moqueries dont elle a fait l’objet de la part de M.C. Celle qui a décollé l’oreille de la propriétaire de bar a dit avoir elle-même échappé à un coup de poignard grâce à un bâton qui lui aurait permis de dévier le couteau pointé dans sa direction par M.C. lors de leur duel. C’est donc ainsi, selon F.C. que M.C. s’est retrouvée avec une oreille en moins. Toutes les tentatives de greffage des morceaux de son oreille par les médecins étant demeurées sans succès, M.C. devînt donc du jour au lendemain, une personne handicapée. Quant à FC, elle a été présentée la semaine dernière au procureur du Tribunal de Grande Instance de la Commune I du District de Bamako qui l’a expédie au Centre de détention de Bollé où elle médite sur son sort.
Moussa Dagnoko